tag:blogger.com,1999:blog-61498962156932797742024-03-19T18:38:51.629+01:00Désolation sous les quarantièmes rugissantsRécit d'un hivernage dans les îles Kerguelen (Ker 60)clémenthttp://www.blogger.com/profile/12176796524855561363noreply@blogger.comBlogger16125tag:blogger.com,1999:blog-6149896215693279774.post-86348983114243929972010-12-25T16:11:00.000+01:002011-04-11T16:12:20.225+02:00Rallier du Bathy<style type="text/css">p { margin-bottom: 0.21cm; }</style> <p style="margin-bottom: 0cm; font-weight: normal;" align="JUSTIFY"><u>1771 / 1772</u></p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Deux bateaux, <i>La Fortune</i> et <i><b>Le Gros Ventre</b></i>, constituent la flotte de la première expédition du chevalier de Kerguelen.</p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">A l'approche des côtes de cette terre inconnue, Yves de Kerguelen (à bord de <i>La </i><i><span style="font-weight: normal;">Fortune</span></i>) donne l'ordre au <i>Gros Ventre</i> de s'approcher.</p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Nous sommes le <b>13 février 1772</b> quand Boisguehenneuc, Mengam et Rosily prennent possession de l'archipel « au nom du roi de France » en déposant une bouteille renfermant l'acte rédigé par Kerguelen.</p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><br /></p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Si Yves de Kerguelen n'a pas pu mettre pied à terre au cours de cette première expédition, il en fut de même lors de son second voyage sur l'île. L'archipel porte aujourd'hui le nom d'un homme qui n'y a jamais débarqué.</p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><br /></p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><br /></p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">S'en suit une longue période pendant laquelle la France se détourne de l'île que les marins, phoquiers et chasseurs de baleines (surtout anglais et américains) nomment Île de la Désolation. Terre inhospitalière, sans arbres et aux ressources minérales limitées, il faudra attendre le début du XXe siècle pour que l'archipel intéresse de nouveau la France. Elle accorde au frères Bossières le droit d'exploitation sur Kerguelen qui se traduit par la naissance de Port Jeanne d'Arc (station baleinière) et de Port Couvreux (élevage de moutons).</p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><br /></p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">A la même période, en <span style="text-decoration: none;">1908 / 1909</span>, les frères Raymond et Henri <b>Rallier du Baty</b> explorent longuement les îles Kerguelen à bord du J.B Charcot. Raymond reviendra en 1913 / 1914 à bord de <b>La Curieuse</b>.</p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><br /></p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><br /></p> <p style="margin-bottom: 0cm; font-weight: normal;" align="JUSTIFY"><u>22 décembre 2010</u></p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">J'embarque sur La Curieuse (qui tient son nom du bateau à bord duquel Raymond Rallier du Baty réalisa sa seconde expédition à Kerguelen). A la même date, un an auparavant, ce fier chalutier avalait les miles nautiques pour me conduire sur l'archipel. Rien n'a changé à bord. Je retrouve son odeur, le bruit et les vibrations de ses moteurs que je ne peux m'empêcher d'associer au goût de l'aventure. C'est presque comme si je ne l'avais pas quitté. Comme si mon année d'hivernage à Kerguelen n'avait été qu'un rêve.</p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><br /></p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Nous quittons le mouillage de Cimetière vers 23h et faisons cap vers la Péninsule Rallier du Baty (en hommage aux explorateurs Raymond et Henry Rallier du Baty). </p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><br /></p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><u>23 décembre 2010</u></p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Après une nuit de navigation nous apercevons au loin les massifs de la péninsule qui marque l'extrême Sud-Ouest de Kerguelen.</p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Ce n'est que dans la matinée que nous nous engageons dans la profonde Baie de La Mouche. Cette dernière porte le nom de la chaloupe qui servit lors du premier débarquement sur l'île. Pour la petite histoire, cette même chaloupe, gênante et trop lourde pour être embarquée, fut abandonnée au large de l'entrée de cette baie.</p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><br /></p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Il est environ 13h30 quand nous jetons l'ancre dans le fond de la baie. L'endroit est très bien abrité du vent et de la houle. Une zone de mouillage idéale. Ça tombe bien car nous passerons les nuit suivantes à bord. Il est superflu de préciser comme il est appréciable de dormir et manger sans être balloter dans tous les sens.</p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><br /></p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Pas de temps à perdre, le travail nous attend. Nous embarquons sur le Zodiac pour être déposés à la cabane de La Mouche. Il faut savoir que de manière générale, la Péninsule Rallier du Baty est une partie de Kerguelen très rarement fréquentée par l'Homme. De plus, les vents dominants orientés Sud-Ouest ont servi de rempart contre la dissémination des espèces végétales introduites. Nous sommes donc sur un site encore bien préservé.</p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Notre rôle est avant tout de faire un état des lieux en décelant la trace éventuelle de plantes et d'insectes introduits. En parallèle, nous sommes en charge de réaliser des fiches de description des milieux pour le laboratoire et la Réserve Naturelle.</p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><br /></p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Pour cette première journée sur Rallier du Baty la météo aura été des plus clémentes. Et de retour sur La Curieuse nous avons la chance d'observer un magnifique crépuscule. Le soleil bas filtre alors dans les nuages et inonde la baie d'une lumière rasante et chaleureuse. Le vent est presque nul. L'eau est un miroir. Une ambiance des plus paisible et reposante.</p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><br /></p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><u>24 décembre 2010</u></p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Si j'avais a dessiné une île vierge, le paysage ressemblerait certainement à celui qui se dresse sous mes yeux. C'est la pensée qui m'a frappé une fois sur le pont après le réveil.</p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Les sommets qui encadrent la baie sont dissimulés par le plafond nuageux. Quelques nappes de nuages bas s'engouffrent dans les vallées et avalent temporairement les flancs de montagnes. L'horizon est noyé dans la brume. Ciel et mer ne font qu'un.</p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><br /></p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Il est 8h quand nous prenons de nouveau la direction du havre où est blottie la cabane de La Mouche. Commence alors une nouvelle journée de prospection et de description. Nous nous concentrons d'abord sur la partie ouest de la vallée des Contacts (structure géologique) puis longeons la côte pour regagner l'embouchure de la vallée de La Mouche.</p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Malheureusement la météo se gâte et nous passons l'après midi sous la pluie. Qu'importe, nous mesurons la chance que nous avons de fouler une partie du globe que seule une poignée d'Hommes ont eu la chance ne serait-ce que d'apercevoir.</p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><br /></p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Ce soir c'est le réveillon de Noël. Pour l'occasion, passagers et équipages se rejoignent en passerelle pour prendre l'apéro. Nous partageons également le dîner dans une ambiance bon enfant. Pas de guirlandes, pas de sapin, pas de paquets multicolores et rubanés. Nous célébrons l'événement en toute simplicité sur fond grandiose de Rallier du Baty. C'est un cadeau qui n'a pas de prix.</p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><br /></p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><u>25 décembre 2010</u></p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Il y a un an jour pour jour, j'apercevais pour la première fois les côtes de Kerguelen après 10 jours de navigation. Un an et je prend une fois de plus conscience que le temps est passé a une vitesse infernale.</p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><br /></p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">A 6h30 je suis réveillé par le bruit des moteurs qui démarrent. Aujourd'hui, il est prévu de passer la journée dans la vallée de Larmor. Sitôt debout je sors sur le pont pour prendre la température. Je découvre alors un paysage radicalement différent de ce qu'il était la veille. Le Père Noël est passé à Kerguelen, laissant dans son sillage une fine pellicule de neige.</p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Si le paysage semble pacifique sous son manteau blanc, ce n'est pas le cas de la mer qui a forci dans la nuit. Rapidement, il devient in-envisageable de débarquer à terre par Zodiac. Nous retournons à l'abri au mouillage.</p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Après deux heures d'attente, le vent a molli et la houle s'est calmée. Nous tentons donc une seconde sortie dans la vallée de La Mouche dont nous n'avions aperçu que l'embouchure la veille. La dépose en Zodiac se fait aisément et nous remontons la vallée.</p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><br /></p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Elle est d'une incroyable beauté. Rabotés par des glaciers aujourd'hui disparus, les reliefs s'inclinent et laissent place à une immense plaine alluviale couleur sienne. Un désert on ne peut plus plat serti par des montagnes rongées par les glaces. Le tout est plongé dans un délicat jeu de lumière que les nuages, le vent et le soleil mettent en scène. Le contraste est saisissant, insolite et harmonieux.</p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><br /></p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><u>26 décembre 2010</u></p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Aujourd'hui plus qu'à n'importe quel autre moment, je me sens projeté dans le passé de l'archipel.</p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">C'est notre dernière journée sur la Péninsule Rallier du Baty. Une dépose est prévue pour explorer la vallée des Sables, ou du moins une partie. La Curieuse jette l'ancre dans l'Anse du Gros Ventre. C'est dans cette même anse que fut mis à l'eau le canot <b>La Mouche</b> embarqué à bord du <b>Gros Ventre</b>, second bateau qui participa à la première expédition dans les îles Kerguelen.</p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><br /></p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">En ce qui nous concerne, nous embarquons à bord du Zodiac et nous dirigeons vers la plage. Qui sait, nous réalisons peut être le même trajet que celui réalisé par La Mouche le 13 février 1772. La plage où nous descendons s'appelle Plage de la Possession. C'est ici même que l'archipel est devenu territoire français. Ici même qu'un Homme a, pour la première fois depuis sa naissance il y a plusieurs millions d'années, posé un pied sur cette Terre du bout du monde. 238 ans plus tard, c'est mon tour.</p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><br /></p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Nous passons une bonne partie de la journée sous la pluie mais le décor ne perd rien à son charme. Au contraire, il prend la teinte d'une vieille photo qui immortalise un événement et un paysage sortis d'un autre temps.</p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><br /></p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Faute de retrouver la bouteille qui marqua la prise de possession de Kerguelen, je découvre quand même au cours de nos pérégrinations quelque chose d'étrange. Éberlué, j'observe dans une petite marre des pierres qui flottent ! Je crois devenir fou...Peut-être un effet secondaire du MerCalm?...mais non je ne rêve pas ! Elles flottent pour de vrai ! Nous apprendrons plus tard qu'il s'agissait de pierres ponces, roche volcanique dont la densité est particulièrement faible. Me voilà rassuré ! Elles ne sont pas rares dans le coin et la coulée du Vulcain (coulée volcanique ancienne) en est recouverte.</p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><br /></p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Nous marchons jusqu'au Portillon puis devons nous résigner à faire demi tour. Nous laissons derrière nous cette gigantesque vallée des Sables et reprenons la route vers la plage.</p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Comme un au revoir, un splendide arc-en-ciel nous accompagne. Nous sommes plongés dans le monde fabuleux d'un conte relatant les aventures passés des grands explorateurs. Et avec du recul, c'est exactement le ressenti général de mes quelques jours passés sur la Péninsule Rallier du Baty. Une immersion dans l'Histoire de l'archipel Kerguelen.</p>clémenthttp://www.blogger.com/profile/12176796524855561363noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6149896215693279774.post-1597944599483808062010-11-11T16:05:00.000+01:002011-04-11T16:08:14.637+02:00Armor<div> </div><style type="text/css">p { margin-bottom: 0.21cm; }</style> <p style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family:Times New Roman,serif;">Mardi 9 novembre, il est précisément 15h35 et je commence à rédiger mon mail « retour de manip » en plein milieu du Golfe du Morbihan. Comment est-ce possible ? Je suis à bord du chaland !</span></p> <p style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family:Times New Roman,serif;">Nous avons été récupéré à Armor vers 14h. Alexis et Pierrick (les ornithos), Léo (le Popchat) et Lise viennent d'être déposés à Mayès où ils vont bosser jusque samedi. Désormais, nous faisons cap sur la base. Arrivée prévue dans une petite heure. Ça me laisse le temps de flâner et de vous parler un peu du chaland.</span></p> <p style="margin-bottom: 0cm;"><br /></p> <p style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family:Times New Roman,serif;">Il faut savoir que les trajets en chaland sont des moments importants pré et post manips. Dans le premier cas, il permet de s'immerger dans la manip qui nous attend. Lors du retour, c'est surtout l'occasion de se reconnecter en douceur à la vie sur base, de se remettre d'actualité avec ce qui a pu se passer dans la capitale (...heureusement pour nous, en général pas grand chose!). C'est aussi un lieu convivial où l'on retrouve les autres équipes parties en manip et que l'on ne fait bien souvent que croiser. La preuve aujourd'hui avec les ornithos que je n'avais pas vu depuis deux semaines et que j'ai pu retrouver le temps de rallier Armor et Mayès.</span></p> <p style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family:Times New Roman,serif;">Aussi exigu soit l'espace à bord, chacun fait ce qui lui chante. Certains font la sieste, d'autres discutent ou encore observent les oiseaux depuis le pont. En ce qui me concerne, j'élis souvent domicile dans un petit coin de la passerelle avec un bouquin. Il me suffit alors de lever les yeux pour pouvoir observer le paysage insulaire et chaotique qui règne dans le Golfe.</span></p> <p style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family:Times New Roman,serif;">Aujourd'hui fait exception! Primo, « ma » place habituelle est déjà occupée...rrrr. Secundo, j'ai fini le livre que j'avais pris en manip (</span><span style="font-family:Times New Roman,serif;"><u>Les Cercles de l'Enfer</u></span><span style="font-family:Times New Roman,serif;"> de Maud Tabachnick...merci encore Maritch pour tous ces supers livres que tu m'as filé avant mon départ...je les dévore). Tout ça pour dire que je suis installé en cabine, le PC sur les genoux. Contrairement à la passerelle, l'endroit est sombre, froid et sans vue. Et qui plus est, pour peu que la mer soit agitée, il est propice au mal de mer. Ce qui, je vous rassure, n'est pas le cas aujourd'hui ! Seul point positif, c'est en cabine que se trouve le casse-croûte...</span></p> <p style="margin-bottom: 0cm;"><br /></p> <p style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family:Times New Roman,serif;">...ah, il semblerait que le chaland ait pris un peu d'avance. Arrivée imminente. Il faut que je vous laisse car il faut transférer tout le matériel, les touques et les sacs à l'avant du chaland pour gagner du temps lors du débarquement.</span></p> <p style="margin-bottom: 0cm;"><br /></p> <p style="margin-bottom: 0cm;"><br /></p> <p style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family:Times New Roman,serif;">Mercredi 10 novembre, 9h.</span></p> <p style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family:Times New Roman,serif;">Ce matin, réveil à l'aube (5h30). Et pour cause, le vent s'est brutalement levé en début de matinée. Le bruit des rafales m'empêche de dormir.</span></p> <p style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family:Times New Roman,serif;">...le bruit du vent...un point que je n'ai pas encore évoqué.</span></p> <p style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family:Times New Roman,serif;">Que peut-il bien avoir d'exceptionnel le vent à Kerguelen ? Tout d'abord, il souffle quotidiennement, mais ça ce n'est plus une surprise. Non, en fait ce qui surprend c'est que le vent est silencieux. En effet, le souffle de la tempête est constant et régulier. Et les obstacles sont rares (sauf sur base bien sûr). Finalement, seules les saccades des rafales sont réellement audibles. Combiné au fait qu'il n'y ait aucun repère visuel (arbres, tuiles, papiers,...) pour marquer le déchainement des masses d'air, il est parfois très difficile d'estimer la force du vent. Le seul moyen s'est de l'affronter.</span></p> <p style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family:Times New Roman,serif;">Dans cette optique, je prend la direction du réfectoire à 8h pour aller déjeuner. Et sur le chemin, je me fais surprendre par une bourrasque qui manque de me faire tomber. L'espace d'un instant je sens que je ne suis plus maître de mon déplacement et je m'imagine déjà emporté par le vent tel un vulgaire mouchoir (c'est fou comme l'esprit peut être fertile parfois). Tant bien que mal je parviens sain et sauf à Totoche. André, nouveau chef météo, est là...super j'aurai pas besoin d'appeler les services Météo France ! Il m'annonce un vent moyen de 55 Nœuds (soit environ 110km/h) et des rafales enregistrées à 75 Nœuds (un peu moins de 150km/h)...je comprend mieux ma mésaventure matinale ! Qui plus est, il semblerait qu'on soit passer dans un flux de Nord, Nord-Ouest (si il le dit) et que ça va pas se calmer avant le week end. La journée de samedi s'annoncerait même pire encore ! Bilan de la discussion : je troque les tongs pour des chaussures plus stables, et j'abandonne le sarouel « parachute » !</span></p> <p style="margin-bottom: 0cm;"><br /></p> <p style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family:Times New Roman,serif;">En parlant « météo », on a indéniablement basculé vers l'été austral. Les températures ne descendent plus en dessous de 2°C et on réussit même à atteindre les 7/8 °C, c'est dire ! Si les masses d'air sont encore fraîches, ce n'est pas le cas du soleil qui commence à cogner sévère. La latitude de Kerguelen est comparable à celle de Paris dans l'hémisphère Nord. Et le mois de novembre ici correspond au mois de mai en métropole. La crème solaire et la Biafine ont donc fait leur retour dans notre fond de sac !</span></p> <p style="margin-bottom: 0cm;"><br /></p> <p style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family:Times New Roman,serif;">Un redoux qui, en tout cas, se prête parfaitement aux manips comme celle que je viens de faire à Armor accompagné de Fabrice (technicien de la Réserve Naturelle) et Lise.</span></p> <p style="margin-bottom: 0cm;"><br /></p> <p style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family:Times New Roman,serif;">Après PAF (Port aux Français), PJDA (Port Jeanne d'Arc) et POC (Port Couvreux)...(et oui on a une légère tendance à l'usage de diminutifs sur Kerguelen ; sans doute un moyen verbal et inconscient de marquer la différence entre les hivernants et les « nouveaux » qui se voient obligés de demander « C'est quoi PJDA? »)...Armor constitue le 4e site marqué par la présence humaine sur l'archipel. La similitude s'arrête là.</span></p> <p style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family:Times New Roman,serif;">Tout d'abord, seule la base de Port aux Français présente une activité permanente. Armor, PJDA et POC ont été désertées. Chacun de ces sites témoigne à sa manière de cette chimère qui a motivé l'administration française le siècle dernier. A savoir, tirer profit de l'exploitation des ressources de l'archipel. Compte tenu de leur état d'abandon, il est clair que Kerguelen n'a rien de plus à offrir à l'Homme que ses somptueux paysages.</span></p> <p style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family:Times New Roman,serif;">Ensuite, si PJDA et POC font désormais partis du patrimoine historique français, ce n'est pas le cas de Armor dont la création est bien plus récente. En effet, au début des année 80, les TAAFs décident de développer un projet d'aquaculture sur le territoire. En 1983, la ferme d'élevage d'Armor est construite. Des alevins de truite et de saumon y sont introduits et étudiés. Sur le site, vivent de façon permanente pendant une année quelques hivernants. La base est autonome et seuls les vivres sont amenés par chaland depuis Port-aux-Français. A ce titre, les habitants d'Armor sont appelés les Armoriens et constituent un petit groupe de « provinciaux » comparé aux « citadins » de la capitale. Mais comme en métropole, la province a de nombreux atouts : la quiétude, le charme, le cadre,...Et Armor n'y échappe pas. On s'y plaît à tel point qu'on a envie d'y élire domicile.</span></p> <p style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family:Times New Roman,serif;">De manière générale, les premiers résultats de l'élevage ne sont pas mauvais mais le nombre de retour dans le lac d'Armor diminue d'année en année. En 1992, l'idée d'établir à Armor un élevage productif et rentable est abandonnée.</span></p> <p style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family:Times New Roman,serif;">Voilà donc une vingtaine d'année que la base annexe est délaissée, fréquentée occasionnellement par des manipeurs qui l'utilisent pour le boulot ou comme base de départ de randonnées. En ce qui nous concerne, ça sera les deux.</span></p> <p style="margin-bottom: 0cm;"><br /></p> <p style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family:Times New Roman,serif;">Bien entendu, hors de question de venir à Armor sans cane à pêche. La probabilité d'y pêcher de la truite voir du saumon y étant normalement plus élevée que dans le reste de l'archipel. Mais après une semaine d'essai, nous en sommes venu à la conclusion qu'Armor était une légende (et d'après les récits dans le cahier de cabane, nous ne sommes pas les seuls de cet avis). Après de nombreuses tentatives, Fabrice aura quand même réussi à extraire deux truites de leurs trous. Lise et moi, définitivement très mauvais pour la pêche, avons rapidement abandonné nos espoirs de filets de truite fumés ! Peu importe, Armor regorge de moules (beaucoup plus faciles à attraper) et de bien d'autres trésors biologiques...autochtones ceux-là !</span></p> <p style="margin-bottom: 0cm;"><br /></p> <p style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family:Times New Roman,serif;">En effet, il nous a été confié par le Muséum d'Histoire Naturelle de Paris, de réaliser un herbier des fougères présentes à Kerguelen. Parmi les 8 observées sur le territoire, deux espèces restaient introuvables : </span><span style="font-family:Times New Roman,serif;"><i>Elaphoglossum randii</i></span><span style="font-family:Times New Roman,serif;"> et </span><span style="font-family:Times New Roman,serif;"><i>Hymenophyllum peltatum. </i></span><span style="font-family:Times New Roman,serif;">Seul un point GPS existant localisait </span><span style="font-family:Times New Roman,serif;"><i>Elaphoglossum randii</i></span><span style="font-family:Times New Roman,serif;"> à Armor. Il ne nous en a pas fallu plus pour monter un manip sur le site que nous ne connaissions pas encore et qu'il nous tardait de découvrir.</span></p> <p style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family:Times New Roman,serif;">A peine arrivés, et impatients de voir la-dite fougère, nous avons suivi les indications du GPS. Il ne nous faudra pas plus de 15min pour trouver la station concernée. Blottie dans une faille, notre chère inconnue n'est pas seule...elle est accompagnée de la deuxième espèce jusqu'à présent introuvable et de 3 autres des espèces enregistrées à Kerguelen. Nos prospections durant le reste du séjour auront été infructueuses. Il semblerait bien que ces deux espèces ne soient pour le moment observées que dans cette petite faille ! Autant dire un petit trésor qui soulève bien des questions !</span></p> <p style="margin-bottom: 0cm;"><br /></p> <p style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family:Times New Roman,serif;">Je vous le disais, Armor est aussi un très bon point de départ pour nombre de randonnées dans un secteur peu visité depuis l'abandon de la ferme d'élevage. Profitant d'un fenêtre météo favorable, nous avons pu quitter la base pour nous rendre à Puy St Théodule et passer la nuit dans sa grotte qui fait office de cabane. Rallier Armor et Puy St Théodule ne présente guère de difficultés et il nous aura fallu 4h de marche pour arriver à destination.</span></p> <p style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family:Times New Roman,serif;">Nous découvrons alors notre logement pour la nuit à venir. Un mur de pierre a été dressé à l'entrée de la caverne pour l'isoler du vent. Constituée de trois cavités, la grotte dispose ainsi d'un espace cuisine (dans l'entrée), d'une chambre et d'un séjour. Il n'est possible de se tenir debout que dans cette dernière pièce à laquelle on accède en rampant par la chambre. Difficile dans ces circonstances de ne pas se gogner! Heureusement pour nous, le vent est presque nul, les températures sont acceptables et il n'a pas plu ces derniers jours...des conditions de rêves pour une nuit en grotte !</span></p> <p style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family:Times New Roman,serif;">Depuis l'entrée, nous avons une vue, qui pour ne pas changer, fait rêver. Devant nous se dresse les imposants remparts du massif Gallieni qui compte les plus hauts sommets de l'archipel. La Pyramide Branca et le Grandidier semblent sortir de terre. L'impression est encore plus frappante que nous en sommes séparés par une grande plaine alluviale où s'écoule La Clarée. Le panorama est saisissant.</span></p> <p style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family:Times New Roman,serif;">Comme il est encore tôt quand nous arrivons et que nous sommes encore en forme, Fabrice et moi décidons de faire l'ascension de Puy St Théodule...366m. Je vous l'accorde, ce n'est pas bien haut, mais c'est suffisant pour culminer les reliefs alentours (mise à part ceux du massif Gallieni) et pour bénéficier d'un magnifique 360°. Le Mont Ross nous laisse même apercevoir son sommet (1850m) par une petite trouée dans les nuages qui l'engloutissent une majeure partie du temps.</span></p> <p style="margin-bottom: 0cm;"><br /></p> <p style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family:Times New Roman,serif;">Nous profitons qu'il fasse encore jour pour installer nos couchages. Les places sont déterminés en fonctions des besoins urinaires de chacun afin de ne pas déranger les dormeurs pendant la nuit. Je me retrouve donc blotti dans le coin, certes le moins accessible mais aussi le plus attrayant.</span></p> <p style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family:Times New Roman,serif;">L'étape du coucher est une épreuve en soi qui nécessite toute une organisation. Chacun notre tour nous accédons à notre place. Ne reste plus qu'à se glisser dans le sac à viande, puis dans le sac de couchage et enfin dans le sur-sac étanche. Je mesure alors la chance de ne jamais avoir à me lever dans la nuit !</span></p> <p style="margin-bottom: 0cm;"><br /></p> <p style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family:Times New Roman,serif;">La nuit aura était bonne et c'est en forme que nous reprenons la route vers Armor sous un soleil radieux. En chemin, nous décidons de faire un petit crochet par le Volcan du Diable (315m) qui est en quelque sorte le petit frère de Puy St Théodule. L'ancien volcan porte bien son nom tant ses reliefs sont acérés et sombres. Néanmoins, si il inspire la crainte d'un point de vue visuel, son ascension par la crête se fait tranquillement. Depuis le sommet, nous pouvons apercevoir le lac d'Armor et la base qui porte son nom ainsi que les îles du Golfe du Morbihan. J'ai l'impression de me répéter mais le panorama est encore une fois superbe.</span></p> <p style="margin-bottom: 0cm;"><br /></p> <p style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family:Times New Roman,serif;">De retour sur la base, nous reprenons vite nos petites habitudes de cabane. Nous avons fini notre travail et comme la météo se dégrade les jours suivants, nous nous laissons porter par la quiétude et la tranquillité des lieux.</span></p> <p style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family:Times New Roman,serif;">Mais il est déjà temps de quitter Armor et de regagner la base de Port-aux-Français. Le chaland, tel les transports en commun se charge du transfert. Et voilà comment j'en reviens au tout début de mon mail, commencé à bord du chaland.</span></p> <p style="margin-bottom: 0cm;"><br /></p> <p style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family:Times New Roman,serif;">Le retour sur base annonce l'approche d'une nouvelle page de notre hivernage. En effet, dans une semaine le Marion Dufresne sera de retour à Kerguelen. Espérons que la météo s'améliore pour faciliter l'OP.</span></p> <p style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family:Times New Roman,serif;">Cette fois-ci ce ne sont pas des militaires qui seront débarqués. Ce sont nos remplaçants ! Lise et moi bénéficions d'un petit sursis d'un mois, nos remplaçantes n'arrivant qu'en décembre. Quoiqu'ils en soit, la perspective de voir notre relève arriver nous précipite sans qu'on s'en soit rendu compte vers la fin de notre séjour ici. Et même si je suis de plus en plus impatient de rentrer, je ressens aussi la peur de quitter ce lieu. Je suis ému à l'idée de ne peut être plus jamais fouler cette terre du bout du monde, de lui dire adieu.</span></p>clémenthttp://www.blogger.com/profile/12176796524855561363noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6149896215693279774.post-35144165629173233862010-09-11T15:58:00.000+02:002011-04-11T16:04:37.683+02:00Port Couvreux<style type="text/css">p { margin-bottom: 0.21cm; }</style> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Voici déjà 3 jours que nous sommes à Port Couvreux et je me décide à commencer à écrire quelques mots sur cette terre de bergers du bout du monde.</p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Je m’étonne trop souvent à oublier certaines impressions ressenties sur le terrain dès lors que je pose les pieds sur la base. Même le retour à la cabane rompt bien souvent le charme qu’évoque la nature brutale et harmonieuse de l’archipel.</p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Car Kerguelen a ceci de frustrant que les paysages qui s’offrent si généreusement à nous, quand on prend la peine et le temps de les observer, s’estompent et s’effacent aussitôt qu’on détourne le regard.</p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Kerguelen, Terre imperceptible, ne souffre guère du temps. Tout semble suspendu et immuable, telle une toile de fond qui attend que son créateur achève son œuvre.</p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Difficile de dater un commencement tant le décor paraît sortir d’un autre age. C’est la terre dans sa genèse que j’ai parfois l’impression d’observer. Il m’est pourtant impossible d’entrevoir une suite et de projeter ce monde naissant dans le futur. Finalement, il semble bien que le passé et l’avenir n’ont aucun sens sur ces îles de la Désolation. Kerguelen n’accepte de se vivre que dans le Présent.</p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Des traces du passé existent. Mais le vent se charge d’effacer ces mémoires. Toute tentative de conservation et de restauration du patrimoine est vaine. Car tôt ou tard, les rafales balaient le passé et les ambitions de l’Homme.</p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><br /></p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">L’île de la Désolation tiendrait-elle son nom de cette impuissance de l’être humain face aux éléments ?</p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Le vent, la roche et l’eau s’allient dans l’éternité pour anéantir toutes ses traces. Ici, nous ne sommes qu’un fragment étranger, inscrit dans l’éphémère, et qui telle une écharde, ne tend qu’à être rejeté par ce corps qui le tolère.</p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">On abandonne tellement de choses pour venir sur ces terres australes. On y vient dans un esprit de découverte et pour certains, de pionniers. On espère laisser une marque de son passage.</p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Rapidement, on s’aperçoit que tout n’est qu’illusion et qu’il n’existe aucun débouché pour un humain qui séjourne sur la Désolation. On apprend à vivre dans la simplicité et l’humilité.</p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Alors que nous sommes incapables de laisser notre empreinte, c’est au contraire Kerguelen qui nous prend en chasse et nous poursuit. Laissant en chacun cette cicatrice béante d’avoir vu, observé, écouté et touché sans avoir compris et possédé. L’île s’offre généreusement à nous mais ne nous laisse pourtant pas approcher. Et ce décor qui laisse si facilement vagabonder l’esprit conduit finalement à l’amer sensation que notre visite à Kerguelen aura toujours un goût d’inachevé.</p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Désolation à l’idée de ne pas pouvoir projeter cette expérience en dehors des remparts basaltiques de l’archipel. Que la seule réalité est celle d’avoir vécu un rêve. Un rêve flou et écourté par le réveil dont il ne reste plus qu’une vague impression lointaine et pourtant si profonde.</p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><br /></p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Port Couvreux est l’un des sites autorisés les plus éloigné de la base. A vol d’oiseau, rallier St Malo (point de dépose du chaland) et POC ne demanderait guère plus de 5h. La nature en a voulu autrement et le Havre du Beau Temps impose un détour de près de 6h de marche. Le détroit de la Gazelle ne mesure pas plus de 300m mais les eaux sont infranchissables. C’est le prix à payer pour accéder à ce havre de paix !</p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Après deux jours de marche, une nuit à Gazelle et de multiples rencontres avec des Rennes peu farouches, nous arrivons enfin à Port Couvreux.</p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><br /></p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Avant même d’apercevoir les bâtiments de l’ancienne bergerie, nous sommes accueillis par une grande croix plantée au sommet de la colline. Il ne fait aucun doute que des hommes ont jadis vécu ici, se raccrochant à la société qu’ils ont quitté par des symboles et des croyances.</p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Au loin sur la plage, nous pouvons apercevoir quelques vestiges rouillés d’une ancienne activité et les ossements d’une baleinière.</p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Dans son livre <i>l’Arche des Kerguelen</i>, Jean-Paul Kauffmann décrit l’habitation comme suit : « <i>Une atmosphère de malheur et de fourberie flotte dans cette trop sage maisonnette entourée d’un jardinet</i> ». Du jardinet nous n’apercevons aujourd’hui que les clôtures. Quant à la maisonnette, elle a totalement disparu, non pas sous la force du vent, mais sous un manteau hideux de tôle. Les TAAFs ont en effet entrepris de sauver les vestiges des intempéries. De les enfermer dans un sarcophage noir et humide. Empêchant du même coup aux gens qui vivent sur l’archipel de profiter de ce patrimoine qui est sans doute plus le leur que celui de l’administration. En agissant ainsi, les TAAFs se rendent coupables de la mort de Port Couvreux. Non seulement la solution envisagée ne protège en rien l’installation mais en plus elle la plonge dans les ténèbres et l’oubli. Et tôt ou tard, le vent aura le dernier mot.</p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><br /></p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">A proximité de la cabane, nombre de plantes fourragères ont été introduites afin d’assurer l’alimentation des moutons. Ces derniers ont aujourd’hui tous disparu (contrairement à ceux présents sur Ile Longue qui se sont bien adaptés au climat) mais les hautes graminées continuent de témoigner de cet ancien élevage. Oscillant sous l’impulsion du vent, elles donnent au lieu un air champêtre.</p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><br /></p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Le site est particulièrement bien abrité du vent et il y règne une atmosphère des plus paisible.</p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">A côté de la cabane, s’écoule un petit ruisseau qui nous fournit en eau douce.</p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">En contrebas, sur la plage, se prélassent quelques femelles Eléphant de mer. Deux ou trois d’entre elles récupèrent de l’accouchement. En effet, c’est la période des naissances. Fatiguées, elles veillent sur leur unique bébé, petite boule à poils noirs qui n’est pas sans me rappeler l’apparence d’un chiot labrador. Quand ils ont faim, ils émettent des jappements semblables à des aboiements. Le lait des éléphants de mer est l’un des plus riche du règne animal. Et au bout de 3 semaines seulement, les petits bonbons noirs sont sevrés. Pas de répits pour les femelles qui sont dès lors prises d’assaut par le Pacha du harem…pour lui, seule la fécondation compte ! La gestation durera un an puis le cycle recommence.</p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><br /></p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Tous les jours, c’est le même schéma qui se répète. Réveil à 7h afin d’assurer le début de la manip Popchat vers 8h. Tandis que Léo réalise son Line-transect accompagné d’un manipeur à la recherche des chats, les deux autres se chargent de vérifier et relever les pièges placés à proximité de la cabane. J’ai oublié de préciser que nous sommes partis à 4 à Port Couvreux : Léo (Popchat), Alexis et Pierrick (les deux ornithos) et moi.</p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Le transect de 2,5km se situe dans la vallée en aval de laquelle est blottie la cabane.</p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Ce val a des dimensions plus modestes que ceux qu’on a l’habitude de voir à Kerguelen. Ceci n’enlève rien à son charme, bien au contraire.</p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Les barres rocheuses qui l’encadrent ne sont pas horizontales. Les plateaux sont inclinés et sombrent lentement dans la baie, donnant à la vallée des airs de bateau en naufrage.</p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><br /></p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Le fond de vallée et les versants sont quant à eux le royaume des mousses. Ces plantes sont finalement, au même titre que les lichens, les seuls vrais pionniers de l’archipel. Elles forment de gigantesques tapis et donnent au paysage des allures d’aquarelle. Du vert pastel au vert le plus vif, presque fluo, en passant par des teintes brunes ou argentées, la nuance de verts est infinie.</p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><br /></p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">L’après-midi, nous avons tout le loisir de nous balader quand la météo le permet. Je me décide ainsi, en fin de journée, à remonter jusqu’à la source du ruisseau qui s’écoule à côté de la cabane. Plus j’avance et plus le débit diminue. Ce qui n’est plus qu’un filet d’eau continue pourtant de m’emmener dans un décor féerique. J’erre sur le plateau comme si j’étais à la recherche d’une vérité. Plus rien ne me semble réel. Mais je suis vite rattrapé par l’heure qui tourne et je dois me résoudre à faire demi-tour pour rejoindre mes compagnons.</p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Je m’écarte du ruisseau sans en avoir trouvé la source puis me dirige vers la vallée. Depuis le haut des plateaux je bénéficie d’une vue spectaculaire. Au loin, il est possible d’apercevoir les massifs de Courbet Ouest et je reconnais Port Elisabeth, site que j’avais visité en mars. Moins loin, de l’autre côté du Bras de la Fonderie qui nous sépare de la Grand Terre, je crois entrevoir de la fumée. Ce ne sont pas des fumerolles ou un incendie. Ce sont les cascades qui sont pulvérisées par les rafales. A Kerguelen, l’attraction terrestre se soumet à la force du vent, seul souverain des lieux. Il se joue de l’eau et le filet aqueux ainsi en apesanteur se meut dans une oscillation comparable à celle d’un métronome qui bat la mesure.</p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><br /></p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Approchant de la cabane, je tombe sur une aire délimitée par des cailloux et dans laquelle gisent de petites croix en bois. C’est un cimetière.</p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Certaines stèles sont encore debout. D’autres sont au sol, couchées par le vent.</p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">« <i>Les tombes sont l’une des rares traces d’humanité de la Désolation, pays sans arbres que la mort a reboisé de ces stèles plantées en plein vent</i> » (J-P Kauffmann).</p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Comme toutes les autres traces d’humanité, elles sont vouées à disparaître. Et la mort n’a pas son mot à dire.</p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Le bois, blanchi par les attaques répétées du vent et de la pluie, ne porte plus aucune inscription. A Kerguelen, les morts sont condamnés à l’anonymat.</p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Qui sont-ils alors ?</p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Sans doute des naufragés et de ces bergers, parfois venus avec femmes et enfants, et qui se sont succédés entre 1912, date de création de Port Couvreux, et son abandon en 1930.</p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY"><br /></p> <p style="margin-bottom: 0cm;" align="JUSTIFY">Port Couvreux se présente dans toute sa mesure. Lieu isolé sur une terre désolée. Site envoûtant et enchanté, intimement lié à la mort et à l’échec de l’Homme face à cette Terre indomptable.</p>clémenthttp://www.blogger.com/profile/12176796524855561363noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-6149896215693279774.post-67803683656055571512010-08-10T08:03:00.002+02:002010-08-20T08:42:06.146+02:00PJDA...voyage dans le passé de Kerguelen<div style="text-align: justify;">Depuis la découverte de Kerguelen en 1772, la France cherche à tirer profit de ce territoire austral, connu comme étant l’île la plus isolée du globe. Les ressources minières n’y sont d’aucun intérêt, pas plus que le potentiel agricole.</div><div class="Section1"> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">C’est au début du XXe siècle que la France cède aux frères Bossière une autorisation d’exploitation de l’archipel. Ces deux français ne sont pas sans savoir que les eaux de Kerguelen regorgent de baleines. Et ils ne sont pas sans savoir non plus que l’huile qui en est extraite <span class="GramE">est</span> très prisée pour l’éclairage urbain, notamment dans les grandes villes américaines. Il ne leur en faut pas plus pour tenter l’expérience.</p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><o:p> </o:p></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">1908. Le bateau à vapeur Jeanne d’Arc pénètre dans le Golf du Morbihan. A son bord, une centaine de norvégiens. Forts de l’expérience de la chasse à la baleine et de l’extraction de son huile, c’était tout naturellement que les frères Bossière s’étaient tournés eux.</p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Très rapidement, c’est un véritable village scandinave qui sort de terre. Les baraquements, la porcherie, la forge, les fourneaux et cuves diverses sont installés. L’exploitation de la baleine à Kerguelen peut commencer. Port Jeanne d’Arc est né.</p><div style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgGIcC0UPoPVNPXxM02vHPuKZcRQMON5_mjc3ORPgbJ6a8El8To0BvXgKlAheQg_HTP4ls6zHiNXiRAikPUXFRey7M39VAx7W81XKmRJvyMP1npakat5p_URZJFlJQ82vG4uI4DdKOp3iBI/s1600/la+forge.jpg"><img style="cursor: pointer; width: 240px; height: 320px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgGIcC0UPoPVNPXxM02vHPuKZcRQMON5_mjc3ORPgbJ6a8El8To0BvXgKlAheQg_HTP4ls6zHiNXiRAikPUXFRey7M39VAx7W81XKmRJvyMP1npakat5p_URZJFlJQ82vG4uI4DdKOp3iBI/s320/la+forge.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5507371800866577874" border="0" /></a><br /><span style="font-style: italic;">la forge</span><br /></div> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><o:p> </o:p></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Pendant une vingtaine d'années, l’usine va tourner à plein régime. Mais Kerguelen est loin, trop loin. Et l’absence de charbon, nécessaire pour le fonctionnement des fourneaux, impose de réguliers approvisionnements qui vont vite s’avérer trop coûteux pour la pérennité de l’exploitation. Ceci combiné à l'arrivée de l'électricité dans les grandes villes vont finir par avoir raison de Port Jeanne d'Arc. l'activité cesse en 1926.<br /></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Un nouveau chapitre commence alors. La Nature reprend ses droits et le vent se charge du démantèlement du site. Rapidement, les bardages s’envolent, les toitures s’arrachent et les murs s’effondrent. Les pontons et plans inclinés se dispersent en autant de morceaux de bois flotté dans l’ensemble du Golf. Le métal est rongé par le sel. Les cuves se renversent pour ne former plus qu’un amoncellement de ferraille. Petit à petit, Port Jeanne d’Arc disparaît.</p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhXmIR_2y_rxemZaKUdo0fY5sRZzC6SRQ5nlyB3KN_ZhF888U3ThppUn1P-vY1w4pi9p6RPs6UBD8GgmStrgXMvHnKlM5hTbl1V-c429e_arsnrf1dPQuVLnnsiZR976mbT-1Zk5IDsgXkd/s1600/PJDA(5).jpg"><img style="cursor: pointer; width: 432px; height: 79px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhXmIR_2y_rxemZaKUdo0fY5sRZzC6SRQ5nlyB3KN_ZhF888U3ThppUn1P-vY1w4pi9p6RPs6UBD8GgmStrgXMvHnKlM5hTbl1V-c429e_arsnrf1dPQuVLnnsiZR976mbT-1Zk5IDsgXkd/s320/PJDA(5).jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5507375091791706050" border="0" /></a></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhXufPyMXS__kFct2ppkaehesLrGUVKiNVGIrU13nvXAKHzyj8eauo82ogFhfgyfQd05zL-ba3Eij8wxzvfWV3kU3DEdgQYjiopvg2sUOVMxxFUrAlueBvYbjMIKagCE5kFg20fXEsXl1mG/s1600/PJDA(4).jpg"><img style="cursor: pointer; width: 426px; height: 182px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhXufPyMXS__kFct2ppkaehesLrGUVKiNVGIrU13nvXAKHzyj8eauo82ogFhfgyfQd05zL-ba3Eij8wxzvfWV3kU3DEdgQYjiopvg2sUOVMxxFUrAlueBvYbjMIKagCE5kFg20fXEsXl1mG/s320/PJDA(4).jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5507375089562180418" border="0" /></a></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi7mrDJNsj3KSgBPBbzYCdgy5CzMfoSSTzlClo_o6WwyrRqZsAu-83zMhSRhDoFBlFkNLHoKyq57319YhJ4h9n_mB_P8GyeVCz1N_62HXoqpFqaF6M60lYg-7Na_KjPXO4ySPSsWBqT5SA5/s1600/PJDA.jpg"><img style="cursor: pointer; width: 423px; height: 134px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi7mrDJNsj3KSgBPBbzYCdgy5CzMfoSSTzlClo_o6WwyrRqZsAu-83zMhSRhDoFBlFkNLHoKyq57319YhJ4h9n_mB_P8GyeVCz1N_62HXoqpFqaF6M60lYg-7Na_KjPXO4ySPSsWBqT5SA5/s320/PJDA.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5507375077999849666" border="0" /></a></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><o:p> </o:p></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Mais l’ancienne usine baleinière ne tombe pas dans l’oubli pour autant. Et ce n’est que récemment que les TAAFs ont décidé de classer le site « Patrimoine ». Port Jeanne d’Arc a ainsi pu bénéficier d’une cure de jeunesse pour trois de ses bâtiments et d’un pseudo nettoyage du périmètre.</p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><o:p> </o:p></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Si le site reçoit la visite d’une petite poignée de touristes plusieurs fois par an, c’est aussi un site d’étude pour le Popchat. Et c’est dans ces circonstances que le L5 a <span class="GramE">déménagé</span> à PJDA. En effet, il n’est plus question de cabane. Ici, la cuisine, le dortoir, la salle à manger et la salle de bain sont autant de pièces séparées. Pour tout dire, c’est un des anciens baraquements, aujourd’hui restauré, qui sert de logement. Ce n’est donc pas la place qui manque. Raison pour laquelle nous avons choisi PJDA pour passer du temps entre VATs loin de la base. Un peu comme des vacances studieuses entre amis...</p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjpIhbiB1-ShVkm_a4dI6_rZxjEfdOLG6a9gVNMGe3aV4ne6-BaKVkZA8b5SrrrKzrcu0NXF6reyMOv-EWV-ZQGTAAzq63h_rjj2amMvcs16ElvWLcqToHM_ARsrtkxiOQGTQgc1O7Z_8hi/s1600/DSC_3994.jpg"><img style="cursor: pointer; width: 356px; height: 238px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjpIhbiB1-ShVkm_a4dI6_rZxjEfdOLG6a9gVNMGe3aV4ne6-BaKVkZA8b5SrrrKzrcu0NXF6reyMOv-EWV-ZQGTAAzq63h_rjj2amMvcs16ElvWLcqToHM_ARsrtkxiOQGTQgc1O7Z_8hi/s320/DSC_3994.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5507371795849907394" border="0" /></a></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><span style="font-style: italic;">de gauche à droite: Alexis, Clément, Lise, François, Léo, Pierrick et Matthieu</span><br /></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Dans l’ensemble, la météo n’aura pas été des plus clémentes…c’est encore l’hiver austral ! Nous avons quand même bénéficié d’une fenêtre pour partir randonner. Direction le Mont des Lichens depuis lequel s’ouvrait une vue superbe sur le massif Gallieni et les îles Gaby et Altazin.</p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiau_2jafoxwg77qgirlbFF6i9gCv_sWjXoIjPQrTLjzR6iQmKtaUOwCUwkCDoPKM_S0JhRO7OgIyW_RTvWhLyV7RyTKPOmgy85SwqABHdpaMkabm57fleJe512JqDny09dRfoc1pGDntXk/s1600/I.Gaby+et+I.Altazin.jpg"><img style="cursor: pointer; width: 376px; height: 175px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiau_2jafoxwg77qgirlbFF6i9gCv_sWjXoIjPQrTLjzR6iQmKtaUOwCUwkCDoPKM_S0JhRO7OgIyW_RTvWhLyV7RyTKPOmgy85SwqABHdpaMkabm57fleJe512JqDny09dRfoc1pGDntXk/s320/I.Gaby+et+I.Altazin.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5507371803404771666" border="0" /></a></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><span style="font-style: italic;">I.Gaby et I.Altazin</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi34VZD2GLHKbHsVfjc9IdKlm_tIBVbtl7Qpjc7cDkg8f135-vODknpH8R9EDPN5U__SFTmkulsv48q-DhuUfWPy3U1P7A5WMJoULckUq2sXPylw2H4edbqWLybO2Hbl0iThL_fBrdMreJh/s1600/Mt+des+Lichens%282%29.jpg"><img style="cursor: pointer; width: 410px; height: 109px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi34VZD2GLHKbHsVfjc9IdKlm_tIBVbtl7Qpjc7cDkg8f135-vODknpH8R9EDPN5U__SFTmkulsv48q-DhuUfWPy3U1P7A5WMJoULckUq2sXPylw2H4edbqWLybO2Hbl0iThL_fBrdMreJh/s320/Mt+des+Lichens%282%29.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5507371811046413586" border="0" /></a></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><span style="font-style: italic;">Mont des Lichens</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjJ0nYwgDKBvRgZwzBMM2Zk9nrDmnZf4K-FAmS2HqjaidALy-c6nIywqcYzIW7qsT2Pt9-GJKmS-5PyoY3ad9BCtdJYuN4nFAavemcc-P86Az0DLA6U6onfH_d7IqsoSCkSmMn0DScyjVjq/s1600/P1040772.jpg"><img style="cursor: pointer; width: 384px; height: 172px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjJ0nYwgDKBvRgZwzBMM2Zk9nrDmnZf4K-FAmS2HqjaidALy-c6nIywqcYzIW7qsT2Pt9-GJKmS-5PyoY3ad9BCtdJYuN4nFAavemcc-P86Az0DLA6U6onfH_d7IqsoSCkSmMn0DScyjVjq/s320/P1040772.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5507375074038539442" border="0" /></a></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><span style="font-style: italic;">vue sur la Grande Terre depuis le Plateau du Vent</span><br /></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">PJDA aura aussi été l’occasion de s’adonner aux sports d’hivers et à la luge !</p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><o:p> </o:p></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Mais PJDA s’est avant tout un voyage dans le passé. Sensation inédite pour moi depuis mon arrivée à Kerguelen.</p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">En effet, hormis la base de Port aux Français et les quelques cabanes, il n’y a que très peu de traces d’une présence humaine « directe » sur le territoire. Pas de routes et de poteaux électriques ; pas d’avions ou de panaches de fumée issus de nos usines ; des rivières primaires qui s’écoulent librement ;… Dans l’absolu, les paysages de Kerguelen se présentent à nous tels qu’ils se sont toujours présentés aux yeux d’un être humain, que l’on soit en 1772 ou en 2010. Et aussi étrange que cela puisse paraître, c’est dans un esprit de pionnier que l’on évolue à Kerguelen, sans ressentir le besoin de se rattacher à une époque précise.</p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Comme s’il ne suffisait pas d’être éloigné géographiquement, il faut en plus que je vous annonce qu’ici on est éloigné temporellement ! Et bien oui, tout compte fait, Kerguelen s’est un peu un voyage spatio-temporel !</p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Mais voilà qu’à Port Jeanne d’Arc, je me suis soudain senti rattrapé par le passé de l’archipel. J’ai été comme frappé par l’histoire qui émane du site. C’est comme si PJDA était encore habité. Au milieu de ces ruines, on ressent presque l’effervescence passée qu’il devait y avoir lorsque les bateaux revenaient avec leur funeste butin. Et je ne vous parle pas des soirs de vents ! La vue faisant défaut, l’imagination parle et se laisse guider par les bruits inquiétants venant de dehors ! PJDA, village fantôme.</p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgSciyaIw6yJXmWq9pJ-AuwyiOp1cu83u7IfWDUhle2mqQUtpUh-YkzVk2LVxIWWNPVaZGsaQ6WmGKWqft2QvFHPOWkHqBCE-1vMBUPSqJeou5eIQtW3yUD4Ye4BvKSHZmH8BW7gEWASFlg/s1600/ancienne+chaloupe.jpg"><img style="cursor: pointer; width: 256px; height: 342px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgSciyaIw6yJXmWq9pJ-AuwyiOp1cu83u7IfWDUhle2mqQUtpUh-YkzVk2LVxIWWNPVaZGsaQ6WmGKWqft2QvFHPOWkHqBCE-1vMBUPSqJeou5eIQtW3yUD4Ye4BvKSHZmH8BW7gEWASFlg/s320/ancienne+chaloupe.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5507371791405038306" border="0" /></a></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><span style="font-style: italic;">ancienne chaloupe</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEisK_r3XFRlTLYGI8OYpdJzcMGxtwbnqgU_9v3pzSKR0xyX8SxLiqCPj1vM328j_tmtdTeWmj9gUe7qGngy1aBm5seRZ6EG2fPLDuskWPPXqTbEYmxEs89l-VCMg6JMEDxgSOQihN5fjD4g/s1600/P1040632.jpg"><img style="cursor: pointer; width: 251px; height: 334px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEisK_r3XFRlTLYGI8OYpdJzcMGxtwbnqgU_9v3pzSKR0xyX8SxLiqCPj1vM328j_tmtdTeWmj9gUe7qGngy1aBm5seRZ6EG2fPLDuskWPPXqTbEYmxEs89l-VCMg6JMEDxgSOQihN5fjD4g/s320/P1040632.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5507375069538494354" border="0" /></a></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Dans de telles circonstances, il est impossible de ne pas penser à ces hommes qui, parfois au prix de leur vie, ont fait l’histoire de Kerguelen. Bien entendu, je ne cautionne pas le massacre qui a eu lieu à PJDA. Mais dans le fond, qui suis-je pour juger ? Nous étions alors en 1908 et les ambitions de ces hommes étaient bien différentes de celles qui nous motivent aujourd’hui. Il en est de même pour leurs conditions de vie et je leur suis admiratif à bien des égards.</p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><o:p> </o:p></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Et dire que je vous écris tout ça, le PC portable sur les genoux, confortablement installé sur mon lit de la cabane d’Australia. Le groupe électrogène tourne, la lumière est allumée, le radian chauffe à fond les ballons, le pain gonfle tranquillement,…et tout ça avec une bière à la main! Pas de doutes, les choses ont bien changé !</p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Mais finalement, qu’importe le support matériel dont on dispose. Ce qui compte c’est l’importance qu’on accorde aux choses qui nous entourent. De les vivre avec intensité.</p> </div>clémenthttp://www.blogger.com/profile/12176796524855561363noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6149896215693279774.post-27498291273201176532010-07-20T07:42:00.001+02:002010-08-20T08:40:40.194+02:00Manip Popchat à Ratmanoff<div style="text-align: justify;">En mars dernier, je réalisais le tour de la Péninsule Courbet. C’était pour moi l’occasion de faire mes premières rencontres avec les Grands Albatros, otaries, Gorfous macaroni et la colonie de Manchots royaux de <span class="SpellE">Ratmanoff</span>.<br /></div><br /><div style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjtBiY6x5ydpXc-qow3L9TkwPlkrYZ6eRQ0-7tZ_P2sLKjzjAKIMRkMe3eQu4EjqxoBU3FHwvRMIMS1-21dVdSXWfS7uw5_3gjBPfNDDZppq81yQVdgR59JG0Y_ecGmRDZHG9peM3jC_1Sf/s1600/cabane+du+Guetteur.jpg"><img style="cursor: pointer; width: 390px; height: 208px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjtBiY6x5ydpXc-qow3L9TkwPlkrYZ6eRQ0-7tZ_P2sLKjzjAKIMRkMe3eQu4EjqxoBU3FHwvRMIMS1-21dVdSXWfS7uw5_3gjBPfNDDZppq81yQVdgR59JG0Y_ecGmRDZHG9peM3jC_1Sf/s320/cabane+du+Guetteur.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5507366440343836962" border="0" /></a><br /><span style="font-style: italic;">cabane du Guetteur</span><br /></div><div class="Section1"> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">4 mois se sont écoulés, et le temps a fait son travail. La semaine dernière, c’est un décor et une faune tout à fait différents que j’ai pu redécouvrir. Et c’est sans doute là l’un des charmes de Kerguelen. Il est impossible de ressentir une quelconque lassitude puisque les choses sont continuellement en mouvement.</p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><o:p> </o:p></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Les poussins de Grand Albatros, encore dans l’œuf en mars, sont désormais de grosses peluches blanches dont le duvet épais ondule sous l’impulsion du vent. Impassibles, installés sur leurs nids, ils regardent passer les marcheurs que nous sommes du coin de l’œil.</p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Les otaries et éléphants de mer, encore nombreux sur la côte lors du dernier transit, ont presque tous déserté les plages pour aller se nourrir en mer.</p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Du cadavre de la baleine à bosse, il ne reste plus que les ossements et quelques lambeaux de graisse.</p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Et que dire de <span class="SpellE">Ratmanoff</span> ? J’y avais découvert, non sans émotion, la colonie de Manchot royal. A l’époque, certains adultes couvaient leur œuf tandis que d’autres tenaient au chaud, posés sur leurs pattes, leur poussin aux allures de <span class="SpellE">E.T.</span> Les choses ont bien changé ! Et les petits extraterrestres ont grandi. Trop gros pour pouvoir se blottir sous le repli dermique des adultes, ils se sont émancipés. La colonie prend alors tout son sens. Car les poussins sont encore sujets à une grosse pression de prédation. Les Pétrels géants ne sont jamais bien loin et ils veillent d’un œil intéressé le mouvement des petits. Malheur à celui qui, un peu trop intrépide, s’éloigne du groupe. J’ai eu la chance et l’effroi d’assister à une de ces scènes d’une violente beauté. Bien entendu, étant hors de question d’agir, je me suis contenté d’observer le spectacle parfois impitoyable de la Nature. Ceci dit, afin de limiter la casse et pour se tenir chaud, les poussins sont réunis en crèches, elles-mêmes protégées par les adultes. Les boules duveteuses, à la démarche et à la posture des plus comiques, attendent avec impatience le retour de leurs parents pour être nourris. La reconnaissance entre les adultes et leur progéniture se fait par le chant. De jour comme de nuit, il règne donc à <span class="SpellE">Ratmanoff</span> une ambiance sonore continue qui s’harmonise parfaitement avec le spectacle visuel que nous <span class="GramE">offre</span> la colonie.</p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjrsJS042iw_JRnJ18mcgSiBfaolAoiuKeoeDG5DjO2hTUWZRJ72hQBUKqMSkorNMxYCf0NPL7XaGvyzHBcIeNV42uZYVqrCIBKSZHnD1fyUYqntrs0KZHlxTkABkarjSQo93EWe-KyHvMk/s1600/cr%C3%AAche.jpg"><img style="cursor: pointer; width: 366px; height: 275px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjrsJS042iw_JRnJ18mcgSiBfaolAoiuKeoeDG5DjO2hTUWZRJ72hQBUKqMSkorNMxYCf0NPL7XaGvyzHBcIeNV42uZYVqrCIBKSZHnD1fyUYqntrs0KZHlxTkABkarjSQo93EWe-KyHvMk/s320/cr%C3%AAche.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5507364282238408322" border="0" /></a></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><span style="font-style: italic;">Poussins réunis en crèche</span><br /></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh1HuMBk0ko_cIEeJTYRO0c7jeoIp6J8LK3kN45mXcuYv3QCXEHjF1QVIym2PuDvIkd-kTQ09Buxbo-yOpzs_zxoapRVadXTuRQ04IhDI6N5DXYxkN0khYrrl33c1_JnL7rMpEj-nwG05F6/s1600/ambiance+antarctique+%283%29.jpg"><img style="cursor: pointer; width: 273px; height: 364px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh1HuMBk0ko_cIEeJTYRO0c7jeoIp6J8LK3kN45mXcuYv3QCXEHjF1QVIym2PuDvIkd-kTQ09Buxbo-yOpzs_zxoapRVadXTuRQ04IhDI6N5DXYxkN0khYrrl33c1_JnL7rMpEj-nwG05F6/s320/ambiance+antarctique+%283%29.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5507364272542418578" border="0" /></a></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhDuvvnaHuy4OkfN7eNPPhO-rVyx8KbhoR7uMvJJ2d6yb0aK-au-rkZJewrVJYE9Tuotn-r-Kfg8kR3KDUmS0-hnjiVBOqUqJBksA-vOx50wGmim8a4dekwtQ5ttsj9Bwp-TPENUpf7gVel/s1600/ambiance+antarctique.jpg"><img style="cursor: pointer; width: 400px; height: 200px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhDuvvnaHuy4OkfN7eNPPhO-rVyx8KbhoR7uMvJJ2d6yb0aK-au-rkZJewrVJYE9Tuotn-r-Kfg8kR3KDUmS0-hnjiVBOqUqJBksA-vOx50wGmim8a4dekwtQ5ttsj9Bwp-TPENUpf7gVel/s320/ambiance+antarctique.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5507364273929278706" border="0" /></a></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh0OPCp7zppxWGiUD7zsiVuGmGYfYAGWlMspbGpzz2vLJ8fdBEMcSckwx46HnO6VQ-EG9ANQDhQ5d9IFw2fbU9wWlKC5cFxvGp1sfAcPsxxEacuRKg7ca7VG4FdG3XWFtT2bXKTFcZxU316/s1600/adulte+et+son+poussin.jpg"><img style="cursor: pointer; width: 269px; height: 360px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh0OPCp7zppxWGiUD7zsiVuGmGYfYAGWlMspbGpzz2vLJ8fdBEMcSckwx46HnO6VQ-EG9ANQDhQ5d9IFw2fbU9wWlKC5cFxvGp1sfAcPsxxEacuRKg7ca7VG4FdG3XWFtT2bXKTFcZxU316/s320/adulte+et+son+poussin.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5507364264983852274" border="0" /></a></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><span style="font-style: italic;">Adulte et son poussin</span><br /></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><o:p> </o:p></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Le paysage a quant à lui revêtu sa tenue hivernale. Les souilles s’affermissent. Les ruisseaux et étangs se pétrifient. Et la neige vient parfois s’étaler, telle une toison blanche, à la surface de ce sol gelé. Les sons sont feutrés et l’espace de quelques heures je me sens projeté dans <i>La Marche de l’Empereur</i>. Alors que j’observe et photographie, j’ai conscience que jamais plus je ne reverrai ce tableau vivant. Que ces images, d’une incroyable intensité, presque irrationnelles, font de cet instant un instant magique et inoubliable. Mais surtout, je réalise que cette vision, qui s’inscrit<span style=""> </span>pourtant dans une fraction infime de ma vie, s’est ancrée en moi et continuera de m’influencer. Kerguelen, voyage à l’autre bout du monde ; voyage intérieur. C’est peut être bien ça le <span class="SpellE"><i>Syndrôme</i></span><i> de Kerguelen</i>.</p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiVSAj2qff_wR-pgQejgz05l-kVHKPQSBzcawQhggTuDSGmQslWrC6kVBGwvefQI2_XjssJdw3uytZ-kZufyZsGEL6WEZtG5FG5SAEzYCJPnNd-z1sR3Gz73gDKz6sZ9xkZJoow0rgJ8jbt/s1600/l%C3%A9opard+de+mer.jpg"><img style="cursor: pointer; width: 383px; height: 191px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiVSAj2qff_wR-pgQejgz05l-kVHKPQSBzcawQhggTuDSGmQslWrC6kVBGwvefQI2_XjssJdw3uytZ-kZufyZsGEL6WEZtG5FG5SAEzYCJPnNd-z1sR3Gz73gDKz6sZ9xkZJoow0rgJ8jbt/s320/l%C3%A9opard+de+mer.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5507366448596047474" border="0" /></a></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><span style="font-style: italic;">Léopard de mer</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgvUBvr4_uJHEDLt9-lWwA-FD2F7vDcbeIlASxHyGpYFk4N6aPnMYaPAFROam5oDHtb2mdiyu5DMakxoVLyBNHnDiqnw9mqLWkmRHX7oXih7Qxsg_wRxPUBUSA6YQB7lUNzazLWob3wSkaK/s1600/festin+de+P%C3%A9trel+g%C3%A9ants+sur+un+poussin.jpg"><img style="cursor: pointer; width: 400px; height: 166px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgvUBvr4_uJHEDLt9-lWwA-FD2F7vDcbeIlASxHyGpYFk4N6aPnMYaPAFROam5oDHtb2mdiyu5DMakxoVLyBNHnDiqnw9mqLWkmRHX7oXih7Qxsg_wRxPUBUSA6YQB7lUNzazLWob3wSkaK/s320/festin+de+P%C3%A9trel+g%C3%A9ants+sur+un+poussin.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5507366448240535826" border="0" /></a></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><span style="font-style: italic;">Festin des Pétrels géants</span><br /></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><o:p> </o:p></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Dans ce monde en constante évolution, seul l’océan et le vent continuent d’agir, écartés de toute contrainte temporelle. Les vagues déferlent sur la plage. Les vents dominants, quant à eux, brasent l’air dans le sens opposé. Il en résulte un affrontement permanent où chacun tente de dominer l’autre. Les vagues s’écrasent en formant de magnifiques rouleaux, et le vent rejette les embruns en arrière telle une traîne. Voilà un mariage hors du commun !</p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjQndzvOIWAEkmfn3ahWEifbeEhjhJ-FlLeE0jjxVLU_djnfuBEsOecTMxTZGPkVsbXbyGH3uDF0Ysp9qf7bLMgBar7PALeJ081gdPcwhcnQB9Mmn9KWOctshUlOP9g1IcmsyH3Gpoy7dlx/s1600/vol+de+canards+d%27eaton+au+coucher+de+soleil.jpg"><img style="cursor: pointer; width: 422px; height: 141px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjQndzvOIWAEkmfn3ahWEifbeEhjhJ-FlLeE0jjxVLU_djnfuBEsOecTMxTZGPkVsbXbyGH3uDF0Ysp9qf7bLMgBar7PALeJ081gdPcwhcnQB9Mmn9KWOctshUlOP9g1IcmsyH3Gpoy7dlx/s320/vol+de+canards+d%27eaton+au+coucher+de+soleil.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5507366455034724066" border="0" /></a></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center; font-style: italic;">vol de canards d'Eaton au crépuscule</p>Vous allez finir par croire que je suis allé à <span class="SpellE">Ratmanoff</span> pour faire du tourisme ! Ce n’était pas le cas. Avec Lise, nous accompagnions Léo, le <span class="SpellE">Popchat</span>, pour l’aider dans son travail. <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Mais que vient faire un <span class="SpellE">Popchat</span> dans cette histoire ?</p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Il faut savoir que quand l’Homme a débarqué sur l’archipel, il est venu accompagné. D’après les historiques, il semblerait que 3 ou 4 chats domestiques ont eux aussi mis pied à terre. Chats qui sont retourné à la vie sauvage et qui n’ont pas manqué de batifoler entre eux ! Ils sont aujourd’hui entre 6000 et 7000 individus. Cette introduction est bien évidemment un désastre pour l’avifaune autochtone. Mais aussi étonnant que cela puisse paraître, le Chat a quand même su prendre sa place dans l’écosystème et un nouvel équilibre s’est créé. Il permet entre autre de réguler la population de lapins qui sont friands…des Choux de Kerguelen et qui favorisent l’érosion des sols ! Eradiquer le Chat serait certes une très bonne solution pour limiter la prédation sur l’avifaune mais en parallèle, c’est la flore autochtone qui risquerait de prendre un sacré coup dans l’aile. C’est quand même bien fait la nature !</p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Le travail du <span class="SpellE">Popchat</span> consiste à étudier les populations établies sur 5 sites : Sourcils Noirs, Port Jeanne d’Arc, Port aux Français, Port <span class="SpellE">Couvreux</span> et <span class="SpellE">Ratmanoff</span>. Chaque site dispose d’un <span class="SpellE">transect</span> le long duquel Léo observe la présence de chats. Ca permet d’avoir une estimation de leur effectif. Il lui incombe également de réaliser des sessions de capture afin de pouvoir effectuer de la biométrie après quoi le chat est systématiquement relâché.</p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Un travail très intéressant mais aussi très physique. Entre la pause des pièges (qui font leur poids), les multiples allers-retours pour la relève de ces mêmes pièges, le <span class="SpellE">transect</span> à parcourir plusieurs fois par semaine,…c’est une manip pour le moins fatigante.</p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjCsLC7qzDnPA563bSktg4Bk5L4rJ8CD5IzeCmlhpw9B4zS95gd5SZMUFxmxF8ert8Nr-r2msGqlBTYKP6spjj4VfEgzqMVtgabdM6ftxZqCP-8A7fQ1FtOdjrgeg87gtS95vaB52fmZHwq/s1600/P1040520.jpg"><img style="cursor: pointer; width: 273px; height: 364px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjCsLC7qzDnPA563bSktg4Bk5L4rJ8CD5IzeCmlhpw9B4zS95gd5SZMUFxmxF8ert8Nr-r2msGqlBTYKP6spjj4VfEgzqMVtgabdM6ftxZqCP-8A7fQ1FtOdjrgeg87gtS95vaB52fmZHwq/s320/P1040520.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5507366451119270786" border="0" /></a></p> </div>clémenthttp://www.blogger.com/profile/12176796524855561363noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6149896215693279774.post-34480772109690619592010-06-13T12:40:00.007+02:002010-06-13T13:10:05.869+02:00Tour Courbet ouest8 juin 2010, bientôt 6 mois que j’ai quitté la métropole.<div class="Section1"> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Depuis mon arrivée, j’essaie d’arpenter au maximum ce bout de terre égaré. Et pourtant, Kerguelen ne cesse de me rappeler que l’étonnement et la découverte ne sont pas une question d’âge. L’œil est constamment sollicité. Petit à petit, l’île dévoile son intimité qui me semble désormais sans limites. Et c’est toujours avec ce sentiment d’être un privilégié que je continue et continuerai à saisir cette chance. La chance de pouvoir observer, écouter, sentir, s’émerveiller et évoluer dans cette Nature face à laquelle je ne peux être que le spectateur.</p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">C’est en tout cas ce que m’ont encore montré ces 5 jours de randonnée sur Courbet Ouest. A moins de deux jours de marche de la base, le contraste avec tout ce qui nous raccorde à la société n’en est que plus flagrant.</p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><o:p> </o:p></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><u>Jeudi 3 juin 2010.<o:p></o:p></u></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Il est 7h30, le jour se lève à peine. Nous sommes quatre à prendre la route : Pierrick et Alexis (les 2 <span class="SpellE">ornithos</span>), Matthieu (<span class="SpellE">Gener</span> = VAT chargé de la logistique IPEV) et moi.</p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Le ciel est dégagé. Le vent est faible. Autant dire des conditions climatiques hivernales presque inespérées pour ce premier jour de transit vers <span class="SpellE">Studer</span>.</p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Alors que mes 3 compagnons le découvrent pour la première fois, j’entame mon troisième pèlerinage vers ce site dont j’ai déjà fait l’éloge.</p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">A moins de 4h de marche de la base, les visiteurs ne sont pourtant pas très nombreux. Ces derniers s’arrêtant en général à la cabane de Jacky (à mi chemin). L’entrée du Val n’est pourtant pas à plus de 10min de marche et offre une vue qui vaut largement ce petit effort supplémentaire.</p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">En ce qui nous concerne, Jacky ne sera ni plus ni moins qu’un prétexte pour une pause café avant de nous engager pour 2h de marche dans le Val <span class="SpellE">Studer</span>.</p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Baigné dans une lumière rasante, les contrastes s’accentuent et les couleurs se font plus vives. Sur notre droite et notre gauche, s’érigent deux barrières rocheuses où s’écoulent nombre de cascades. Scintillantes sous l’effet du soleil, c’est la roche elle-même qui semble briller. Une nappe de nuage bas flotte au dessus du lac principal à côté duquel est installée la cabane. J’ai l’étrange sensation d’être dans un songe, d’évoluer dans un rêve. Le décor est pourtant tout ce qu’il y a de plus réel.</p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEif57TjmmW4cZkknQVlsRTtB6fNUalh1smYbbNweKARXvZszlz1TCIjSnmH5a3OIoEzzGjjLCkvuz4S_HlGD49LD1bHuaB7kekiC9rwq_LfGpcV_3uXBe5KOhbRj9mQVUlNAPw7F3dMcGmR/s1600/Val+Studer+%282%29.jpg"><img style="cursor: pointer; width: 408px; height: 227px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEif57TjmmW4cZkknQVlsRTtB6fNUalh1smYbbNweKARXvZszlz1TCIjSnmH5a3OIoEzzGjjLCkvuz4S_HlGD49LD1bHuaB7kekiC9rwq_LfGpcV_3uXBe5KOhbRj9mQVUlNAPw7F3dMcGmR/s320/Val+Studer+%282%29.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5482207546680946946" border="0" /></a></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><span style="font-style: italic;">arrivée à Studer</span><br /></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Arrivés à la cabane, il nous reste 2 heures avant que la nuit tombe (vers 17h). Avec Alexis, nous décidons de nous rendre à la Grande Cascade qui se trouve à 15 min de notre refuge. Enclavée dans la roche, elle est presque invisible depuis le val. Il faut s’enfoncer dans une gorge étroite de près de 200m de haut pour l’apercevoir. Le bruit est fracassant. L’eau chute et s’évapore avant même de toucher de sol. Les embruns nous arrosent. J’ai l’impression d’être au bout du monde…mais est-ce seulement une impression ?</p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><o:p> </o:p></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><u>Vendredi 4 juin 2010.<o:p></o:p></u></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Baie Charrier est à environ 7h de marche de <span class="SpellE">Studer</span>. Les journées étant de plus en plus courtes, il nous faut prendre la route le plus tôt possible pour être sûr de rallier notre destination avant la nuit.</p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Les prévisions météo de la veille s’annoncent moins engageantes : chutes de neige et un vent d’Ouest pouvant atteindre plus de 70 nœuds en fin de journée. Or de question de s’attarder pendant le transit.</p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Nous quittons donc la cabane de <span class="SpellE">Studer</span> et commençons à remonter la vallée de rivière du Sud. Fort heureusement, nous sommes abrités du vent par les reliefs alentours et la première heure de marche se fait même sous un ciel bien dégagé.</p><div style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg0jtEpKgF3J2ehPPojSjVH9K2Egx9gN6B7-bP3VZFSXIIT-Rp88lQA38K6w3B78oURwKq9qg1DDjA9G0xIdXH89ymutaVSIPmO5lVKOpIVkWF2ixSgULfe8FKJiJZk7W9QyCZphAFP1Tet/s1600/Rivi%C3%A8re+du+Nord.jpg"><img style="cursor: pointer; width: 240px; height: 320px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg0jtEpKgF3J2ehPPojSjVH9K2Egx9gN6B7-bP3VZFSXIIT-Rp88lQA38K6w3B78oURwKq9qg1DDjA9G0xIdXH89ymutaVSIPmO5lVKOpIVkWF2ixSgULfe8FKJiJZk7W9QyCZphAFP1Tet/s320/Rivi%C3%A8re+du+Nord.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5482207550689082642" border="0" /></a></div><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Mais tout d’un coup, l’atmosphère s’assombrit. Les massifs qui nous font face commencent à s’estomper puis à disparaître. Il est temps de fermer les vestes, d’enfiler les masques et de mettre les capuches. Car c’est un véritable rideau de neige qui commence à s’abattre sur nous. Ces averses sont de courte durée et nous finissons par atteindre le Lac Margot sous une belle éclaircie. Le Mont Moseley s’érige devant nous à près de 730m d’altitude. La vallée dans laquelle s’écoulé la rivière du Nord est recouverte d’une pellicule blanche qui contraste avec la couleur sombre de la roche volcanique et des nuages. C’est un paysage en Noir&Blanc que nous observons.</p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEisUDq1xTlFJNs9Qfi2MVeHJGvlbxefa5gIuDuUyEWxfPtV4qJbv0iO1TCx8P9BdEXDUdq8aCHh4lkcHPIxham2jB8YR08u62OzyAdlQP6zmL0zGZEP1EuSPs2wtlRC7SaWkpYe2ssFgeqa/s1600/Rivi%C3%A8re+du+Nord+%282%29.jpg"><img style="cursor: pointer; width: 320px; height: 240px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEisUDq1xTlFJNs9Qfi2MVeHJGvlbxefa5gIuDuUyEWxfPtV4qJbv0iO1TCx8P9BdEXDUdq8aCHh4lkcHPIxham2jB8YR08u62OzyAdlQP6zmL0zGZEP1EuSPs2wtlRC7SaWkpYe2ssFgeqa/s320/Rivi%C3%A8re+du+Nord+%282%29.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5482207552277584274" border="0" /></a></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">La traversée de la vallée pour rejoindre le col qui conduit à la Rivière des Chasseurs (et un peu plus loin à Baie Charrier) s’avère difficile. La neige est de nouveau parmi nous. Le vent s’engouffre dans le val et balaie tout. Par moment, il nous est impossible de voir à plus de 3m. Nous sommes dans le blizzard…</p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhVqCq2ogVolg-2_eKb1DV5FRAabjoLBjhmPVKcvWHK56Oc2XrgYenKm3I57mVJm3kxQEl9gCNMuevWJMlbeP5ttDj9SJvcCFg3kF63MN8Mn42LcOgmk0Q_Uxh8DCQRS62eFaoUwqBS1j3F/s1600/marche+dans+le+blizzard.jpg"><img style="cursor: pointer; width: 320px; height: 246px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhVqCq2ogVolg-2_eKb1DV5FRAabjoLBjhmPVKcvWHK56Oc2XrgYenKm3I57mVJm3kxQEl9gCNMuevWJMlbeP5ttDj9SJvcCFg3kF63MN8Mn42LcOgmk0Q_Uxh8DCQRS62eFaoUwqBS1j3F/s320/marche+dans+le+blizzard.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5482210893981501954" border="0" /></a></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Les épisodes ne durent guère plus de 15min et les accalmies ensoleillées sont nombreuses. Nous franchissons le col. A l’horizon, l’Océan se profile. Nous approchons du but !</p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Afin de nous affranchir d’une marche dans les souilles de la rivière des Chasseurs, nous décidons de descendre jusqu’à Baie Charrier par le Plateau de Sauveterre. Encore deux ou trois épisode de blizzard et le ciel se dégage définitivement. Depuis les hauteurs du plateau, nous avons une vue grandiose sur la rivière des Chasseurs, son embouchure, la baie, le Mt Moseley et le Plateau Méjean.</p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgumXCR5X7Eb-INO5QGj3p74GApeAt8MUWdrNHrU4bZOnbxJc9AisUHkT-rWxIH8Jtg9LLJRl6Y4JO53YS7Yvq2DPptxXxb6PqeFjKU95V2Lr3rE30kvhn8VvsEmIH8gjHrP8cxbQ-3UfO_/s1600/Baie+Charrier.jpg"><img style="cursor: pointer; width: 320px; height: 240px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgumXCR5X7Eb-INO5QGj3p74GApeAt8MUWdrNHrU4bZOnbxJc9AisUHkT-rWxIH8Jtg9LLJRl6Y4JO53YS7Yvq2DPptxXxb6PqeFjKU95V2Lr3rE30kvhn8VvsEmIH8gjHrP8cxbQ-3UfO_/s320/Baie+Charrier.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5482207567329398514" border="0" /></a></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><span style="font-style: italic;">Baie Charrier</span><br /></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Vers 15h, nous arrivons à la cabane de Baie Charrier. Très peu fréquentée, elle garde les séquelles du temps et des intempéries. Nous sommes bien loin du confort de la cabane de <span class="SpellE">Studer</span>. Pas de radian et trois matelas pour 4…mais une chaleur humaine réconfortante et la sensation si agréable de vivre des moments inoubliables.</p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><o:p> </o:p></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><u>Samedi 5 juin 2010.<o:p></o:p></u></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Après une nuit passée entre les <span class="SpellE">ornithos</span>, nous quittons Baie Charrier sous un soleil radieux pour rejoindre la Baie des Cascades et la cabane de Rivière du Nord.</p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh4sSCns7v0IVjGbPx68ehNnVmjnq9G8FAsSE8992Tk97V9xI2qj4XPKAYToo9gbJm-4Ggc_UGq2_4wZssNIMp_SAKd4UzGil8FwusALNcZbnJlcA8Z6dPLP7aksYogObYvRaTyiLaMSiVE/s1600/Baie+Charrier+%282%29.jpg"><img style="cursor: pointer; width: 424px; height: 108px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh4sSCns7v0IVjGbPx68ehNnVmjnq9G8FAsSE8992Tk97V9xI2qj4XPKAYToo9gbJm-4Ggc_UGq2_4wZssNIMp_SAKd4UzGil8FwusALNcZbnJlcA8Z6dPLP7aksYogObYvRaTyiLaMSiVE/s320/Baie+Charrier+%282%29.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5482207572938273410" border="0" /></a></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><span style="font-style: italic;">Baie Charrier depuis le plateau Méjean</span><br /></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">La journée commence par une petite promenade matinale sur la plage où Papous et Eléphants de mer ont élu domicile. Un peu plus loin dans la vallée, nous apercevons deux Rennes. Mais une belle montée jusqu’au Plateau Méjean nous attend. Un dernier coup d’œil en contre plongée à ce coin de paradis qu’est Baie Charrier puis nous faisons cap vers la Table de Diomède. Et au passage d’une crête, une superbe surprise s’offre à nous. Devant nous, s’étale le nord de la Péninsule Courbet. Il m’est ainsi possible de retracer une partie de la marche que j’avais faite il y a déjà un peu plus de deux mois avec Maurice et Laurence. Cataractes, Cap <span class="SpellE">Cotter</span>, Mont Campbell, Colline de l’<span class="SpellE">Azorelle</span>, lac <span class="SpellE">Marville</span>…autant de lieux qui m’évoquent bien plus que de simples noms !</p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjdY-GGgoX9_kwWLkbBptqc5D7OAm73Mx57EUcJz5jGLLHw0kNylSFOLuJpqKoh32o7JeOruFKZynfzBX9ErPI6_Yo5uB-q9KFzkR6oR09q8kWs_c5_qNdetRn2cgXw8W0bJ2rUYLuDuE7S/s1600/P%C3%A9ninsule+Courbet.jpg"><img style="cursor: pointer; width: 411px; height: 128px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjdY-GGgoX9_kwWLkbBptqc5D7OAm73Mx57EUcJz5jGLLHw0kNylSFOLuJpqKoh32o7JeOruFKZynfzBX9ErPI6_Yo5uB-q9KFzkR6oR09q8kWs_c5_qNdetRn2cgXw8W0bJ2rUYLuDuE7S/s320/P%C3%A9ninsule+Courbet.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5482210901631051042" border="0" /></a></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><span style="font-style: italic;">péninsule Courbet depuis le Plateau Méjean</span><br /></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Au fur et à mesure que nous avançons, la Baie des Cascades et le Cirque Moseley se dévoilent. A l’abri du vent, l’eau de la profonde baie est tel un miroir.</p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjuGQ7EA9komwzXp3s_-LCg_4aPU1xKOwB50pXdfzbM0S2cmCaFvWrNH4xWBUxkVo6oBOcysEMw97US9pCkvCpkLUr_KDWwMCxHXNcoZyRA23qtlE5N7tjTPc3Aqj-VqsYslqwHf1yqgErN/s1600/Cirque+Moseley.jpg"><img style="cursor: pointer; width: 403px; height: 111px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjuGQ7EA9komwzXp3s_-LCg_4aPU1xKOwB50pXdfzbM0S2cmCaFvWrNH4xWBUxkVo6oBOcysEMw97US9pCkvCpkLUr_KDWwMCxHXNcoZyRA23qtlE5N7tjTPc3Aqj-VqsYslqwHf1yqgErN/s320/Cirque+Moseley.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5482210919475449234" border="0" /></a></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><span style="font-style: italic;">Cirque Moseley</span><br /></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh6K7MBcONbWEdHNDT5bVpBD22V4Q5PQj_6VA7Y21dD8Ls5TPP973tAtQ4wKrX9R1sNsw1M_DdMVJLAEOqp2KklpLi5IWA5V8AfxRId2g69Q4t0UYTq6AUc9Q51yslRAF2cVpNHrqcAjnVK/s1600/Baie+des+Cascades+%282%29.jpg"><img style="cursor: pointer; width: 398px; height: 136px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh6K7MBcONbWEdHNDT5bVpBD22V4Q5PQj_6VA7Y21dD8Ls5TPP973tAtQ4wKrX9R1sNsw1M_DdMVJLAEOqp2KklpLi5IWA5V8AfxRId2g69Q4t0UYTq6AUc9Q51yslRAF2cVpNHrqcAjnVK/s320/Baie+des+Cascades+%282%29.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5482210905096829826" border="0" /></a></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><span style="font-style: italic;">Baie des Cascades</span><br /></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Nous sommes accueillis par les Eléphants de mer, les Papous et les Manchots royaux…comme si le paysage ne suffisait pas ?</p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjx0ANRdAyKOspXIpnslKPojab4rOaVQKzXk7WfW6S6YcsdKNb1t8ATVBxv6Hg5LDgb0qfHrfY3CcPwPpGaIG-IHteUwlqAEzCnJAf3ZAhV8qXRSZCuF06aDZmtDvsKQxxDbX5IND1mHMCq/s1600/El%C3%A9phant+et+Papous.jpg"><img style="cursor: pointer; width: 240px; height: 320px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjx0ANRdAyKOspXIpnslKPojab4rOaVQKzXk7WfW6S6YcsdKNb1t8ATVBxv6Hg5LDgb0qfHrfY3CcPwPpGaIG-IHteUwlqAEzCnJAf3ZAhV8qXRSZCuF06aDZmtDvsKQxxDbX5IND1mHMCq/s320/El%C3%A9phant+et+Papous.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5482212088282536738" border="0" /></a></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Situés à l’embouchure de Rivière du Nord, la cabane est constituée de deux petits modules rouges bien plus récents qu’à Baie Charrier. Néanmoins, un des deux modules ayant perdu son plancher lors de la dépose en hélicoptère, un seul est « souris proof » et habitable ! Le second servant uniquement de lieu de stockage. Le temps d’une soirée et d’une nuit, nous cohabitons donc à 4 dans ce cube de 2m de côté. Pas besoin de radian dans ces conditions (de toute façon lui aussi a été perdu en même temps que le plancher…). Par ailleurs, notre ami <span class="SpellE">Gener</span> avait oublié de nous dire que la cabane n’avait pas de matelas. C’est donc à même le sol que nous avons passé la nuit ! Merci <span class="SpellE">Géner</span>….</p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjl5TtSVIuRj_jyoZh8mSJrJEnwScuEwwZ9orkP03aNSgyXf3MGvMA4rqPppX3e6fElu_1roojpZQfHoySpUjoPyEORXZugQwvMQ15nJx4gpy0u_i8CbS_Fgjo7wzDFtLqAQ3jv_wYJvrKd/s1600/embouchure+de+la+rivi%C3%A8re+du+Nord.jpg"><img style="cursor: pointer; width: 239px; height: 320px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjl5TtSVIuRj_jyoZh8mSJrJEnwScuEwwZ9orkP03aNSgyXf3MGvMA4rqPppX3e6fElu_1roojpZQfHoySpUjoPyEORXZugQwvMQ15nJx4gpy0u_i8CbS_Fgjo7wzDFtLqAQ3jv_wYJvrKd/s320/embouchure+de+la+rivi%C3%A8re+du+Nord.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5482210906930552882" border="0" /></a></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><span style="font-style: italic;">embouchure de Rivière du Nord</span><br /></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><o:p> </o:p></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><u>Dimanche 6 juin 2010.<o:p></o:p></u></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Finalement, la nuit n’aura pas été si mauvaise que ça ! Certes, ce n’est pas sans douleurs au dos que nous reprenons notre périple, mais la beauté de la vallée de Rivière du Nord et du Mt Moseley nous font rapidement oublier ces désagréments d’ordre physique.</p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhtKIFBbGeshxvCcrwRcnZ0AxbQCJxNjMSC_Oyk0d8fBbNO9_QAQw6ODLE0B0tmzAG-Pxw6xLaV9pgVQHTp6Y-744AfU_d0_hTxlbdCcyM_kVEz_XA7G7JNvZ-xLCo40NsoWsuDGa-xJk-N/s1600/Mt+Moseley.jpg"><img style="cursor: pointer; width: 386px; height: 196px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhtKIFBbGeshxvCcrwRcnZ0AxbQCJxNjMSC_Oyk0d8fBbNO9_QAQw6ODLE0B0tmzAG-Pxw6xLaV9pgVQHTp6Y-744AfU_d0_hTxlbdCcyM_kVEz_XA7G7JNvZ-xLCo40NsoWsuDGa-xJk-N/s320/Mt+Moseley.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5482212093630473298" border="0" /></a></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><span style="font-style: italic;">Mont Moseley</span><br /></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgrjAp6n7xKEdmA-SO1ynbJaPK4xA8bw8rr8FefQWxZ2bguBnbJ0PwqZZVfiDFiHmy5VGNq8yugjHMZoEjXPEjH4LidgupSGCTbOd5XRy8qtbbiH8w5GQcu3Bnb3BfBFSvECddR7nCQeDo8/s1600/Rivi%C3%A8re+du+Nord+%283%29.jpg"><img style="cursor: pointer; width: 320px; height: 240px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgrjAp6n7xKEdmA-SO1ynbJaPK4xA8bw8rr8FefQWxZ2bguBnbJ0PwqZZVfiDFiHmy5VGNq8yugjHMZoEjXPEjH4LidgupSGCTbOd5XRy8qtbbiH8w5GQcu3Bnb3BfBFSvECddR7nCQeDo8/s320/Rivi%C3%A8re+du+Nord+%283%29.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5482212096723126914" border="0" /></a></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center; font-style: italic;">Rivière du Nord<br /></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Alors que nous évoluons dans ce paysage vierge de toute présence humaine, la pluie, le brouillard et le vent viennent bientôt nous rappeler que nous sommes à Kerguelen et qu’il faut savoir composer avec la météo !</p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Il nous est difficile de voir ce qui nous entoure. Chacun se branche donc sur le mode « marche automatique ». Ainsi déconnectés de toute réalité, qu’elle soit physique, visuelle ou temporelle, nous marchons d’un bon pas pour rentrer sur <span class="SpellE">Studer</span>.</p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Au bout de 5h, nous retrouvons la cabane. Que dis-je ?…le palais de <span class="SpellE">Studer</span> : 3 radians, 6 couchages, une épicerie, des WC, une table et des chaises, une cuisine,…</p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Histoire de se faire pardonner de ne pas nous avoir prévenu de prendre des tapis de sol pour la veille, Matthieu décide de nous préparer des <span class="SpellE">Calzone</span> ! Et autant dire qu’après 4 jours de marche, ces dernières sont accueillies comme il se doit par nos estomacs ! En voilà un qui sait se faire pardonner !</p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><o:p> </o:p></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><u>Lundi 7 juin 2010</u>.</p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Les meilleures choses ont une fin et il est déjà temps de rentrer sur base. Le transit n’étant pas bien long, nous profitons du confort des matelas de <span class="SpellE">Studer</span> pour faire une grasse matinée.</p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Il est presque 11h quand nous fermons les portes de la cabane.</p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Histoire de varier un peu, nous décidons de nous rendre à Jacky en passant par le Plateau du <span class="SpellE">Tussok</span>. Depuis la crête, il nous est possible d’avoir une vue panoramique sur le Val <span class="SpellE">Studer</span>, Rivière du Sud, Mt Crozier et Montagne Verte (deux sommets réalisables depuis <span class="SpellE">Studer</span> et que je ne manquerai pas de faire pendant l’été !). Et le ciel étant clair, il nous est possible d’apercevoir la base, Isthme Bas et une partie du Golf…encore et toujours des vues qui se passent de commentaires !</p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgzUDUK9zw0qK0rVSM9yqerf0rmDK1pjibFfV5MBToIb4VYSQSEwnsDOFCXFokLoUw5CuG9PeDdKa1bvGg26GewAs4Mie_4YosithdpIyEvay6S9xTnRBqEgZEz4S7WEoDqTSs1fzS9L4_M/s1600/Val+Studer.jpg"><img style="cursor: pointer; width: 417px; height: 160px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgzUDUK9zw0qK0rVSM9yqerf0rmDK1pjibFfV5MBToIb4VYSQSEwnsDOFCXFokLoUw5CuG9PeDdKa1bvGg26GewAs4Mie_4YosithdpIyEvay6S9xTnRBqEgZEz4S7WEoDqTSs1fzS9L4_M/s320/Val+Studer.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5482212102526298434" border="0" /></a></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><span style="font-style: italic;">Val Studer depuis le Plateau du Tussok</span><br /></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Nous arrivons sur base vers 16h. Et comme d’habitude, malgré la déception de retrouver ce milieu <span class="SpellE">anthropisé</span>, le plaisir de lire les mails, de prendre une douche et d’enfiler des vêtements propres…</p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Sur base, l’ambiance est aux préparatifs ! Car la <span class="SpellE">Mid</span> Winter (coutume de toutes les bases polaires et subpolaires mondiales) approche à grands pas (du 21 au 25 juin)…mais ça, ça sera l’objet d’un futur post…</p> </div>clémenthttp://www.blogger.com/profile/12176796524855561363noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6149896215693279774.post-52882301398976031442010-05-17T14:34:00.010+02:002010-05-17T15:18:03.104+02:00les ornithobiosEnfin propre !<div style="text-align: justify;" class="Section1"><p class="MsoNormal">Les affaires sales sont dans la machine, le sac est débarrassé, les mails sont lus, les photos sont téléchargées.</p> <p class="MsoNormal">Ne me reste plus qu’à écrire pour achever ce petit rituel de retour de manip...</p> <p class="MsoNormal"><br /><o:p></o:p></p><p class="MsoNormal"><o:p></o:p>Bonjour tout le monde.</p><br /><p class="MsoNormal">Voici deux semaines que j’ai quitté PAF pour retrouver les îles du Golf. Après avoir crapahuté à Sourcil Noir et Phonolite, Lise et moi avons retrouvé cet environnement qui nous est plus familier. Les îles sont notre terrain de jeu favori et je ne me lasse pas d’arpenter celles sur lesquelles nous avons la chance de séjourner. Des points de vue différents, une faune et une flore particulière…c’est une nuance infinie d’ambiances qui s’offre à nous.</p> <p class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p> <p class="MsoNormal"><u>Lundi 26 avril</u>,</p> <p class="MsoNormal"><span class="GramE">c’est</span> parti pour 4 jours sur <span class="SpellE">Mayès</span> accompagnés de nos acolytes d’<span class="SpellE">ornithos</span> (Alexis et Pierrick).</p> <p class="MsoNormal">Nous avions déjà fait un passage furtif sur l’île il y a un peu plus d’un mois pour réaliser des lectures de <span class="SpellE">transects</span>. <span class="SpellE">Transects</span> à qui nous avons de nouveau rendu visite pour effectuer des mesures de profondeur de sol.</p> <p class="MsoNormal">Le lendemain, en fin de matinée, nous avons fini notre travail. Nous en avons donc profité pour donner un coup de main aux <span class="SpellE">ornithos</span> qui réalisent sur l’île un suivi démographique de la population de Pétrel Bleu. Ces oiseaux nocturnes vivent dans des terriers. Environs 200 sont marqués et contrôlés d’année en année. Le principe de la manip est simple : repérer les terriers et vérifier s’ils sont occupés ou non. Dans des positions bien souvent tordues et inconfortables, nous enfonçons le bras pour tenter d’atteindre la chambre. Les Pétrels disposent d’un crochet au bout du bec ! La présence d’un oiseau dans la chambre ne fait donc aucun doute ! Ne reste plus qu’à le sortir du terrier, l’identifier par son numéro de bague, le baguer si ce n’est pas encore fait et réaliser de la biométrie. Les choses ne sont malheureusement pas toujours aussi simples qu’il n’y paraît...les terriers sont de vrais labyrinthes!</p><div style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj-YQ1doexUddGPRVDdiugJp7VHxswOZv6SDKOGgqhOTCzBtCsb4kSxLphTzutjuOcyTj60_F-1eFnkDunGkZgL86ZBkujs1GyYyJNg_eIyyz6ryC3o6YVJnn1HOi341nwJ3zNjS07nrnss/s1600/P%C3%A9trel+bleu.jpg"><img style="cursor: pointer; width: 384px; height: 287px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj-YQ1doexUddGPRVDdiugJp7VHxswOZv6SDKOGgqhOTCzBtCsb4kSxLphTzutjuOcyTj60_F-1eFnkDunGkZgL86ZBkujs1GyYyJNg_eIyyz6ryC3o6YVJnn1HOi341nwJ3zNjS07nrnss/s320/P%C3%A9trel+bleu.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5472219255303756290" border="0" /></a><br /></div><div style="text-align: center;"><span style="font-style: italic;">Pétrel bleu</span><br /></div><br /><div style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh8E3DNI7MzsHU9IXE0xEDscyHYbOyuP6MdAUyUmWe16sl-2R3zaeACZKQY9SHjokpgPlqlMKL0AVWY3m3HSEkGIc5ZjvpnrxYlT7MHbJb9QuOFGR0-Rd8ViyeGxJwItNZSM0NTdZTQpnHG/s1600/P%C3%A9trel+plongeur.jpg"><img style="cursor: pointer; width: 383px; height: 285px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh8E3DNI7MzsHU9IXE0xEDscyHYbOyuP6MdAUyUmWe16sl-2R3zaeACZKQY9SHjokpgPlqlMKL0AVWY3m3HSEkGIc5ZjvpnrxYlT7MHbJb9QuOFGR0-Rd8ViyeGxJwItNZSM0NTdZTQpnHG/s320/P%C3%A9trel+plongeur.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5472218264459236450" border="0" /></a><br /></div><div style="text-align: center;"><span style="font-style: italic;">Pétrel plongeur</span><br /></div><p class="MsoNormal">Mercredi soir, le ciel est dégagé. Le vent est faible. C’est le moment ou jamais pour faire une session de capture au filet. Tendu sur une vingtaine de mètre devant une zone de terriers, le filet permet de piéger les Pétrels en vol. Toutes les 15 min, nous allons récupérer les oiseaux pris dans la maille et les plaçons dans une poche en tissu pour limiter le stress. De retour à la cabane, Pierrick et Alexis se chargent d’identifier et mesurer les individus capturés avant de les relâcher. Un fond de musique, des murmures, des mouvements légers,…tout est fait pour que l’ambiance dans la cabane soit la plus calme possible. Une soirée vraiment géniale.</p><p style="text-align: center;" class="MsoNormal"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg8g6LFXruuI9o6ZUQ8k1qELTFAAmkUJcULd3UWWTLhtjDIgBidIKkSP2WK9fT97JFAozfV00UaLwbpSOP52qxKAyRxeOBmvsUXlFo-MaXNlX6sUvSVb8XNsaAcEjjuI-nSK6NBOMugJuDS/s1600/DSC_0089.jpg"><img style="cursor: pointer; width: 379px; height: 252px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg8g6LFXruuI9o6ZUQ8k1qELTFAAmkUJcULd3UWWTLhtjDIgBidIKkSP2WK9fT97JFAozfV00UaLwbpSOP52qxKAyRxeOBmvsUXlFo-MaXNlX6sUvSVb8XNsaAcEjjuI-nSK6NBOMugJuDS/s320/DSC_0089.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5472218279477309890" border="0" /></a></p><p style="text-align: center;" class="MsoNormal"><span style="font-style: italic;">Lise relâche un Pétrel bleu...</span></p><p style="text-align: center;" class="MsoNormal"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi0tDQKzAMyZOYxMmhORSiRjULnJ4Cx1a53LYLm9iD_MA6QX3k7OOHVWfCagutJ6ZjeaM9v9enDu8GPBbv2a-caqxbx8hmpMC-Eb2UNyd_D1mmIpm7RwXyHGoEmMz82maQVR6OhaWJW4wME/s1600/DSC_0061.jpg"><img style="cursor: pointer; width: 376px; height: 250px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi0tDQKzAMyZOYxMmhORSiRjULnJ4Cx1a53LYLm9iD_MA6QX3k7OOHVWfCagutJ6ZjeaM9v9enDu8GPBbv2a-caqxbx8hmpMC-Eb2UNyd_D1mmIpm7RwXyHGoEmMz82maQVR6OhaWJW4wME/s320/DSC_0061.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5472218269093869186" border="0" /></a></p><p style="text-align: center;" class="MsoNormal"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgP3-F7OeMwl0p1f1HfJJQ0yTjw3nXydPVkwRc3nauIUp6emi46lrE0zgPNOJ2y3VrA7e27ZyrOFFkFvDmF9Y6Z3EWX-7ovuokYsCSBqWuF7BLFZcA6StH3USbg4NsvKz8sbUFQW3fqtU1L/s1600/DSC_0071.jpg"><img style="cursor: pointer; width: 377px; height: 250px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgP3-F7OeMwl0p1f1HfJJQ0yTjw3nXydPVkwRc3nauIUp6emi46lrE0zgPNOJ2y3VrA7e27ZyrOFFkFvDmF9Y6Z3EWX-7ovuokYsCSBqWuF7BLFZcA6StH3USbg4NsvKz8sbUFQW3fqtU1L/s320/DSC_0071.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5472218271137126482" border="0" /></a></p><p style="text-align: center;" class="MsoNormal"><span style="font-style: italic;">...puis c'est mon tour!</span><br /></p><p class="MsoNormal">Mais <span class="SpellE">Mayès</span> ne se résume malheureusement pas uniquement à ses oiseaux. Les Souris ont littéralement envahi l’île. A la nuit tombée, elles sont des vingtaines devant la cabane. A peine effrayées par notre présence, elles n’hésitent pas à nous courir entre les jambes. Fort heureusement, la cabane est « étanche » et leur présence ne se limite qu’à l’extérieur et aux cloisons (j’étais à deux doigts d’appeler les forces de l’ordre pour tapage nocturne).</p> <p class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p> <p class="MsoNormal"><u><br /></u></p><p class="MsoNormal"><u>Vendredi 30 avril</u>,</p> <p class="MsoNormal"><span class="GramE">nous</span> quittons <span class="SpellE">Mayès</span> pour <span class="SpellE">Australia</span>. A notre tour de faire bosser les <span class="SpellE">Ornithos</span> …Une heure de manip et nous voilà tout les 4 (les <span class="SpellE">ornithobios</span> pour l’<span class="SpellE">occas</span>) en <span class="SpellE">week</span> <span class="SpellE">end</span> ! Ca tombe bien car nous avions prévu un petit trek de deux jours sur l’île (la deuxième plus grande du Golf après Ile Longue).</p><p style="text-align: center;" class="MsoNormal"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgMF_v83TaH37ct42gycDCKmn0Bwu7zdC3GWxgmYaEezrP6KioAzONevCzHfui-wCGMSf_H5eFlVVdB3B6hliWVMfh7OYePNl_9SBl28QhMP9zsxLeZpz1oIxeCEdJht_m45EYDv-Z-F774/s1600/Australia.jpg"><img style="cursor: pointer; width: 444px; height: 249px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgMF_v83TaH37ct42gycDCKmn0Bwu7zdC3GWxgmYaEezrP6KioAzONevCzHfui-wCGMSf_H5eFlVVdB3B6hliWVMfh7OYePNl_9SBl28QhMP9zsxLeZpz1oIxeCEdJht_m45EYDv-Z-F774/s320/Australia.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5472222861482089234" border="0" /></a></p><p style="text-align: center;" class="MsoNormal"><span style="font-style: italic;">Australia Sud</span><br /></p> <p class="MsoNormal">Première étape, la cabane d’<span class="SpellE">Australia</span> Nord située à environ 4h de marche de la cabane d’<span class="SpellE">Australia</span> Sud. La météo est excellente et nous en profitons pour faire un détour par les hauts plateaux. L’occasion d’admirer l’île voisine qui n’est ni plus ni moins que <span class="SpellE">Mayès</span>. Depuis les hauteurs, elle semble bien petite mais les <span class="SpellE">ornithos</span> (un peu bretons) ne peuvent s’empêcher de clamer sa grandeur ! Il faut quand même se rendre à l’évidence : il est vrai qu’<span class="SpellE">Australia</span>, malgré ses paysages de rêve, fait pâle figure en terme de faune…on ne peut pas tout avoir !</p><p style="text-align: center;" class="MsoNormal"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj3YH1N1PxLBz02Yf5JI_WXgyjr83mGyhTzOuILcrUDdG-taB83TeLfajhzT3Jw0NujA8PJAFEajBN60mQ6ijcKubroZ2u28eqLtUoE5LyluDiQjmryaNL96EK3p57z1UC8EJ40TYVnuO6c/s1600/Mayes+pr%C3%A9sent%C3%A9es+par+les+ornithos.jpg"><img style="cursor: pointer; width: 374px; height: 280px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj3YH1N1PxLBz02Yf5JI_WXgyjr83mGyhTzOuILcrUDdG-taB83TeLfajhzT3Jw0NujA8PJAFEajBN60mQ6ijcKubroZ2u28eqLtUoE5LyluDiQjmryaNL96EK3p57z1UC8EJ40TYVnuO6c/s320/Mayes+pr%C3%A9sent%C3%A9es+par+les+ornithos.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5472222880479675698" border="0" /></a></p><p style="text-align: center;" class="MsoNormal"><span style="font-style: italic;">Les ornithos et Mayes...toute une histoire d'amour!</span></p><p style="text-align: center;" class="MsoNormal"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgZ_r61azCglYFsmH5x0X7Dz83ROYMlfCoavpVJCur8nHS8qdg37NEA0NauN2UxkCnEnPXi78yDs8EQue4gNJwO3xAAi_Wrg8fDrs5e2ZDjBWfK7kRyxYEdwc3PKylLl2hW36M1bJfnG9Ce/s1600/team+Ornithobios.jpg"><img style="cursor: pointer; width: 370px; height: 245px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgZ_r61azCglYFsmH5x0X7Dz83ROYMlfCoavpVJCur8nHS8qdg37NEA0NauN2UxkCnEnPXi78yDs8EQue4gNJwO3xAAi_Wrg8fDrs5e2ZDjBWfK7kRyxYEdwc3PKylLl2hW36M1bJfnG9Ce/s320/team+Ornithobios.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5472225219071157810" border="0" /></a></p><p style="text-align: center;" class="MsoNormal"><span style="font-style: italic;">la team Ornithobio</span></p><p class="MsoNormal">Le lendemain, passage au Nord Ouest de l’île pour admirer les lacs puis ascension du Mont <span class="SpellE">Cookii</span> avant de retourner à la cabane du Sud.</p><p style="text-align: center;" class="MsoNormal"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi6iF1xOOkj7ucK9c7dvlc3YoGUssfzOaC-n9Ifly0oRee2FGo9jazQoctZe-U4RhRpbFPOEsFThTse0ktTe49xXOnSR_oi5zj6WA2BAgbdor9EU5Y_8kfQkrYx1wQvlsvnOI7K0WsUxl6h/s1600/Australia+%282%29.jpg"><img style="cursor: pointer; width: 264px; height: 352px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi6iF1xOOkj7ucK9c7dvlc3YoGUssfzOaC-n9Ifly0oRee2FGo9jazQoctZe-U4RhRpbFPOEsFThTse0ktTe49xXOnSR_oi5zj6WA2BAgbdor9EU5Y_8kfQkrYx1wQvlsvnOI7K0WsUxl6h/s320/Australia+%282%29.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5472222867323954018" border="0" /></a></p> <p class="MsoNormal">Après deux jours de marche sous le soleil (chose de plus en plus rare) nous retrouvons des lits douillets des images plein la tête. Mais vers 1h, impossible de fermer l’œil. Je m’étonne même à ressortir et finir mon bouquin (petite pub en passant pour <u>La Princesse des glaces</u> de <span class="SpellE">Camilla</span> <span class="SpellE">Läckberg</span>…super ! merci les amis). Je ne suis pas le seul à ne pas trouver le sommeil…</p> <p class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p> <p class="MsoNormal"><u><br /></u></p><p class="MsoNormal"><u>Lundi 03 mai</u>,</p> <p class="MsoNormal">Alors que nous faisons route en chaland vers <span class="SpellE">Mayès</span> pour y redéposer les <span class="SpellE">ornithos</span>, nous apprenons qu’il y a eu une grosse aurore australe dans la nuit…vers 1h du matin ! Or, les aurores provoquent des anomalies magnétiques ! Il ne nous en faut pas plus pour comprendre la raison de nos insomnies ! Morale de l’histoire : la prochaine fois que je n’arrive plus à dormir, d’abord aller jeter un œil dehors avant de se plonger dans un livre (merci les amis ! j’ai loupé une aurore ! <span class="SpellE">lol</span>).</p> <p class="MsoNormal">Après une semaine passée en compagnie de nos amis <span class="SpellE">ornithos</span>, il est temps pour Lise et moi de retrouver la quiétude de notre binôme. Mais c’est sans compter sur les Choux et <span class="SpellE">Azorelles</span> de Ile Verte ! Ces derniers s’impatientent depuis janvier que nous leur rendions de <span class="GramE">nouveau</span> visite !</p><p style="text-align: center;" class="MsoNormal"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhdyiMbVFPwMZzB9fE2OhVIiT0Rq-wO3At11Gud7wIOpuSq1qXWG43EsJF98OxYbPTafURTp3Q0FavEPVWBFAEBsPDTW7PFUZfAxJw6D_xBGODpx28xv0Z1S2H-HKAhRgKYCLLkFiJ1Tq-H/s1600/Presqu'ile+Ronarch+depuis+Verte.jpg"><img style="cursor: pointer; width: 546px; height: 174px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhdyiMbVFPwMZzB9fE2OhVIiT0Rq-wO3At11Gud7wIOpuSq1qXWG43EsJF98OxYbPTafURTp3Q0FavEPVWBFAEBsPDTW7PFUZfAxJw6D_xBGODpx28xv0Z1S2H-HKAhRgKYCLLkFiJ1Tq-H/s320/Presqu'ile+Ronarch+depuis+Verte.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5472225225404023106" border="0" /></a></p><p style="text-align: center;" class="MsoNormal"><span style="font-style: italic;">Presqu'île Ronarch depuis la cabane de Verte...ma vue préférée!</span><br /></p> <p class="MsoNormal">Nous passons 4 jours assis, à genoux, à 4 pattes, courbés, allongés,…en fait n’importe quelle position qui permet d’avoir la tête au ras du sol…pour mesurer les Choux et <span class="SpellE">Azorelles</span> marqués.</p> <p class="MsoNormal">Bien évidemment il nous faut composer avec la météo :</p> <p class="MsoNormal">10h01, soleil sans vent.</p> <p class="MsoNormal">10h15, pluie.</p> <p class="MsoNormal">10h26, le vent s’est levé.</p> <p class="MsoNormal">10h27, on se croit de nouveau en été.</p> <p class="MsoNormal">10h33 on est en plein blizzard !</p> <p class="MsoNormal">En 32 minutes, voilà les quatre saisons qui se sont succédées ! De quoi rendre chèvre une grenouille !</p> <p class="MsoNormal">Heureusement, nos vêtements de terrain nous permettent de faire face à toute sorte d’intempérie. Et puis on finit par acquérir certains automatismes. Par exemple, quand on est à 4 pattes, toujours présenter le postérieur face au vent ! Primo, ça permet de protéger le visage de la grêle, les fesses étant beaucoup moins sensibles. Secundo, ça évite de faire du papier mâché avec les feuilles de manip !</p><p style="text-align: center;" class="MsoNormal"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi9Ro4qmYYuB-32LQqhsxtqG000jFZoPKTBq7a7Zn7N4a1gQh1B00lh5jWbSyoxU4TSgQMJwP1XJMmuIit2v_qkZnPi4z9KGcr4pkHYkWbvcyM6JQHVxAmaddORwJUxaA5pkQ1N0bpxmP8m/s1600/ile+Suhm.jpg"><img style="cursor: pointer; width: 320px; height: 240px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi9Ro4qmYYuB-32LQqhsxtqG000jFZoPKTBq7a7Zn7N4a1gQh1B00lh5jWbSyoxU4TSgQMJwP1XJMmuIit2v_qkZnPi4z9KGcr4pkHYkWbvcyM6JQHVxAmaddORwJUxaA5pkQ1N0bpxmP8m/s320/ile+Suhm.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5472226352120241330" border="0" /></a></p><p style="text-align: center;" class="MsoNormal"><span style="font-style: italic;">Ile Suhm</span><br /></p><p style="text-align: center;" class="MsoNormal"></p><p class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p> <p class="MsoNormal"><u>Ecrit dans la nuit du 3 au 4 mai.<o:p></o:p></u></p> <p class="MsoNormal"><i>Ile Verte,<o:p></o:p></i></p> <p class="MsoNormal"><i>Dans la cabane, personne ne dort.<o:p></o:p></i></p> <p class="MsoNormal"><i>Lise s’est réfugiée dans un livre.<o:p></o:p></i></p> <p class="MsoNormal"><i>Je suis subjugué et <span class="SpellE">hapé</span>,<o:p></o:p></i></p> <p class="MsoNormal"><i>Fasciné et terrifié.</i></p><p class="MsoNormal"><br /><i><o:p></o:p></i></p> <p class="MsoNormal"><i><o:p> </o:p></i></p> <p class="MsoNormal"><i>Il est 4h30.<o:p></o:p></i></p> <p class="MsoNormal"><i>Dissimulée par d’épais nuages, la Lune peine à éclairer la scène.<o:p></o:p></i></p> <p class="MsoNormal"><i><o:p> </o:p></i></p> <p class="MsoNormal"><i>Dehors, tout est de gris.<o:p></o:p></i></p> <p class="MsoNormal"><i>De cette masse monochrome émergent des halots blanchâtres.<o:p></o:p></i></p> <p class="MsoNormal"><i>A folle allure, des ondes fantomatiques flottent, se déplacent et glissent à la surface de l’eau.</i></p><p class="MsoNormal"><br /><i><o:p></o:p></i></p> <p class="MsoNormal"><i><o:p> </o:p></i></p> <p class="MsoNormal"><i>Le lit tremble,<o:p></o:p></i></p> <p class="MsoNormal"><i>La cabane vibre,<o:p></o:p></i></p> <p class="MsoNormal"><i>Ile Verte toute entière semble gronder.</i></p><p class="MsoNormal"><br /><i><o:p></o:p></i></p> <p class="MsoNormal"><i><o:p> </o:p></i></p> <p class="MsoNormal"><i>L’air déferle sur notre abri.<o:p></o:p></i></p> <p class="MsoNormal"><i>Le bois craque.<o:p></o:p></i></p> <p class="MsoNormal"><i>Les murs grincent.</i></p><p class="MsoNormal"><br /><i><o:p></o:p></i></p> <p class="MsoNormal"><i><o:p> </o:p></i></p> <p class="MsoNormal"><i>A ce stade,<o:p></o:p></i></p> <p class="MsoNormal"><i>Le tout n’est pas de savoir si la cabane a déjà affronté de telles forces,<o:p></o:p></i></p> <p class="MsoNormal"><i>Mais de savoir si elle peut résister à nouveau.</i></p><p class="MsoNormal"><br /><i><o:p></o:p></i></p> <p class="MsoNormal"><i><o:p> </o:p></i></p> <p class="MsoNormal"><i>Car dehors,<o:p></o:p></i></p> <p class="MsoNormal"><i>Le vent souffle<o:p></o:p></i></p> <p class="MsoNormal"><i>Et la tempête fait rage.<o:p></o:p></i></p> <p class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p> <p class="MsoNormal">A la VAC du lendemain, nous avons appris que dans la nuit le vent a soufflé à environ 150km/h de moyenne. Des rafales à 218km/h ont été enregistrées à proximité de la base (il y a eu quelques dégâts matériels).</p> <p class="MsoNormal">Sur Ile Verte, il était hors de question de sortir un anémomètre à la main ! Nous ne saurons donc jamais à combien le vent a soufflé. Tout ce que je peux vous dire, c’est que Lise et moi en avions des crampes d’estomac tellement <span class="GramE">s’était</span> flippant. Mais la cabane a tenu bon…merci l’<span class="SpellE">IPEV</span> de nous faire des abris aussi solides.</p> <p class="MsoNormal">Sur ces bonnes paroles, je vous souhaite bon vent à tous.</p> </div>clémenthttp://www.blogger.com/profile/12176796524855561363noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6149896215693279774.post-33987196626122964692010-04-18T16:51:00.003+02:002010-05-17T15:21:26.318+02:00Sourcils Noirs et Phonolite6h20 du matin, je n’arrive plus à trouver le sommeil. Donc plutôt que de tourner en rond dans mon lit, je me suis dis « Tiens, je vais écrire un mail ! ».<div style="text-align: justify;" class="Section1"><p class="MsoNormal">Mais qu’est ce que je fais réveillé à cette heure un dimanche ? </p> <p class="MsoNormal">Ne vous inquiétez pas, je ne suis pas devenu insomniaque. C’est juste que l’hiver a fait son grand retour. Résultat des courses, avec la chute des températures, nos petites amies les Souris font leur grand retour dans les bâtiments.</p> <p class="MsoNormal">Hier déjà, une d’entre elle a eu l’audace de farfouiller toute la journée dans ma poubelle et même de monter sur mon lit ! J’ai installé un piège et dans la soirée j’ai entendu le « clic » de la porte métallique qui se refermait. Et de une !</p> <p class="MsoNormal">Et voilà que dans la nuit une seconde souris a fait irruption dans ma chambre. Elle a passé la nuit à se promener à droite à gauche. Vers 6h, tout chavire ! Je réalise que la gloutonne est dans ma cantine. Je l’imagine en train de se goinfrer de mes Crackers <span class="SpellE">Manaco</span> ! Il ne m’en faut pas plus pour passer à l’acte ! La pauvre est prise au piège…et je me transforme en bourreau à 6h15 du matin…une journée qui commence de façon bien étrange !</p> <p class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p> <p class="MsoNormal">Demain, Lise et moi quittons à nouveau la base pour nous rendre 5 jours sur Guillou. Il est temps pour nous de reprendre notre boulot d’<span class="SpellE">Ecobio</span> et de nous recourber dans les plantes. Après l’OP, nous avions en effet décidé de nous accorder quelques jours de off afin de pouvoir accompagner Alexis et Pierrick (les deux <span class="SpellE">VATs</span> <span class="SpellE">ornithos</span>) pour une de leur manip à Sourcils Noirs. Au programme, baguage des jeunes d’Albatros fuligineux et d’Albatros sourcils noirs avant envol pour le suivi démographique des deux espèces. Il était également prévu de poser des petites balises Argos sur 5 jeunes Albatros fuligineux afin d’en savoir un peu plus sur leurs déplacements.</p> <p class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p> <p class="MsoNormal">Jeudi 8 avril, le chaland nous dépose tout les 4 au Halage situé entre la presqu’île <span class="SpellE">Ronarch</span> et la péninsule Jeanne d’Arc. La météo n’est pas des plus engageantes mais la pluie ne nous fait plus peur. Et c’est parti pour 3h30 de marche pour arriver à la cabane de Sourcils Noirs. Pas le temps de se chauffer les cuisses qu’il faut déjà avaler 400m de dénivelé dès le départ. Le plafond nuageux est bas et nous sommes vite la tête dans le brouillard. Le vent se lève…pas de doute, nous avons atteint le plateau des <i>Hauts du Hurle Vent.</i> Avec un nom aussi évocateur, on peut s’estimer heureux d’avoir eu le vent de dos ! Une fois sur le plateau, le ciel finit par se dégager et nous apercevons déjà le canyon au fond duquel est installée la cabane. Au loin, sur notre droite, nous distinguons le haut des falaises abruptes de Baie de la Pic. Après 1h30 de marche sur le plateau nous nous engouffrons dans les gorges. Plus que 20 min de descente et nous voilà arrivés à la cabane.</p> <p class="MsoNormal">Blotti au fond d’un canyon, à l’affluence de deux torrents, le chalet a fière allure.</p><p style="text-align: center;" class="MsoNormal"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi86T4r2foaaXF0DzU79-Uji240R_3kN0dCdI55LJbw6ijPJ3L8ThMAX2iPAztsQisUJV2HFB0fQyJGg6CpOnPhklGOxU8ciqrm-S5anOdRMZEwfqqomheYrOmUfriWrCPeOpnJabFMI5GQ/s1600/cabane+de+Sourcils+Noirs.jpg"><img style="cursor: pointer; width: 386px; height: 184px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi86T4r2foaaXF0DzU79-Uji240R_3kN0dCdI55LJbw6ijPJ3L8ThMAX2iPAztsQisUJV2HFB0fQyJGg6CpOnPhklGOxU8ciqrm-S5anOdRMZEwfqqomheYrOmUfriWrCPeOpnJabFMI5GQ/s320/cabane+de+Sourcils+Noirs.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5461491521173229218" border="0" /></a></p><p style="text-align: center;" class="MsoNormal"><span style="font-style: italic;">Cabane de Sourcils Noirs</span><br /></p> <p class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p> <p class="MsoNormal">Dès le lendemain matin, nous débutons la manip <span class="SpellE">ornitho</span>. Les sites d’étude étant principalement sur la côte, il nous faut quotidiennement remonter sur le plateau situé au Sud du canyon puis redescendre la falaise pour accéder à la zone de nidification. Le spectacle est tout simplement hallucinant.</p> <p class="MsoNormal">La colonie de Sourcils Noirs semble comme accrochée à la falaise. Les adultes ont quitté le nid mais certains d’entre eux survolent encore la zone, profitant des courants aériens, pour venir nourrir leur petit. Les jeunes, déjà aussi gros que les parents finissent de perdre leur duvet et exhibent leur beau plumage d’adolescents. Pour le moment, ils se contentent juste de battre des ailes pour se muscler. Mais bientôt il sera temps pour eux de prendre leur envol. Une envie de liberté flotte au dessus de la colonie.<br /></p><p style="text-align: center;" class="MsoNormal"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiFmlFyrPFnNJ5SmvqgpQinVKZnazu53RHHpGU0ItkdrdZMMvxYtk6ISClliAyw8v_oTcJBvBsl1AdEDJOh_NJeNE3BUSLvvfel2LlxAUsDi6gRtcqvIj3Zkx02MSiubz9ae9NxdtT-E6h8/s1600/Sourcil+Noir.jpg"><img style="cursor: pointer; width: 240px; height: 320px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiFmlFyrPFnNJ5SmvqgpQinVKZnazu53RHHpGU0ItkdrdZMMvxYtk6ISClliAyw8v_oTcJBvBsl1AdEDJOh_NJeNE3BUSLvvfel2LlxAUsDi6gRtcqvIj3Zkx02MSiubz9ae9NxdtT-E6h8/s320/Sourcil+Noir.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5461491538657425186" border="0" /></a></p><p style="text-align: center;" class="MsoNormal"><span style="font-style: italic;">Sourcil noir (juvénile)</span><br /></p> <p class="MsoNormal">Les Sourcils Noirs ne sont pas les seuls locataires de ces falaises. Les Gorfous macaroni ont eu aussi pris possession des lieux. Beaucoup plus bruyants que les Albatros, ils sont revenus en couple pour muer. Très territoriaux, ils n’hésitent pas à se prendre le bec (je comprend mieux l’expression maintenant) et à se boxer à coups d’ailerons. Ainsi, chaque couple est séparé de ses voisins d’une distance qui équivaut à la taille d’un aileron. Du coup, malgré le bazar auditif, la colonie de Macaronis est très bien structurée au niveau visuel.</p><p style="text-align: center;" class="MsoNormal"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEizSKfegHKakl8wEl4vBkmJMPUpINjLW9pB3Uy9wnuJmRR3X23eytWrY5kUzEJ8fVUDOzJjlE-tv9dt9EV59hqdsgidGkMfUW0UQVUmwsaOgNMCuxDKiJRRNFQsLHisNBD2UIHWKjHOvBXm/s1600/gorfou+macaroni+%282%29.jpg"><img style="cursor: pointer; width: 240px; height: 320px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEizSKfegHKakl8wEl4vBkmJMPUpINjLW9pB3Uy9wnuJmRR3X23eytWrY5kUzEJ8fVUDOzJjlE-tv9dt9EV59hqdsgidGkMfUW0UQVUmwsaOgNMCuxDKiJRRNFQsLHisNBD2UIHWKjHOvBXm/s320/gorfou+macaroni+%282%29.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5461491525537526818" border="0" /></a></p><p style="text-align: center;" class="MsoNormal"><span style="font-style: italic;">Gorfous macaroni</span><br /></p> <p class="MsoNormal">Les Albatros fuligineux sont les plus discrets. Les nids sont situés à l’écart au pied de petites parois rocheuses humides. J’avais déjà eu l’occasion de croiser ces poussins masqués sur Ile Haute et à Cap <span class="SpellE">Cotter</span>. Le temps s’est écoulé et leur physionomie a bien changé. Le gros duvet gris a presque disparu et le masque blanc s’est estompé. Ca ne me rajeunit pas tout ça !</p> <p class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p> <p class="MsoNormal">Pour les manips, nous décidons de nous séparer en deux équipes : 1 <span class="SpellE">Ornitho</span> + 1 <span class="SpellE">Ecobio</span>. Pour limiter l’effet <span class="SpellE">manipeur</span> dans les mesures, Pierrick et Alexis se chargent du baguage et des mesures biométriques (longueur du bec, de l’aile, poids, hauteur du crochet). Et l’<span class="SpellE">Ecobio</span> dans tout ça, il fait quoi ? J’ai envie de vous répondre : « il se fait vomir dessus ! ». Nous étions en charge de saisir le poussin par le bec et de le maintenir, ailes plaquées le log du corps, pour permettre aux <span class="SpellE">ornithos</span> de faire leur boulot.</p> <p class="MsoNormal">Le fait de devoir les manipuler n’est pas sans désagréments pour les oiseaux. Ils sont plus ou moins stressés d’un individu à l’autre. Vomir constitue une réponse au stress ! Autant dire qu’à la fin de la manip, nous dégagions une « légère » odeur !</p> <p class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p> <p class="MsoNormal">Lundi 12, Alexis et Pierrick finissent de poser les deux dernières balises Argos en fin de matinée. Nous avalons un casse croûte au soleil et profitons un dernier instant du spectacle de la colonie.</p> <p class="MsoNormal">Le beau temps se maintient et nous décidons d’aller jusqu’à la baie de la Pic. Je découvre alors Kerguelen sous une facette qui m’était encore inconnue. La baie porte bien son nom. Nous marchons au sommet de falaises abruptes d’environ 400m de hauteur. La verticalité est telle qu’on a peine à se rendre compte de la distance qui nous sépare de la mer.</p> <p class="MsoNormal">La côte est découpée et je comprends alors pourquoi les premiers navigateurs ont surnommé Kerguelen « Ile de la Désolation ». Depuis la mer, il est tout simplement impossible d’envisager de mettre le pied à terre. Kerguelen donne une image d’île vierge, sauvage, minérale et inaccessible. Les falaises s’érigent telles une barrière dans l’immensité de l’Océan Indien. L’<span class="SpellE">Homme</span> n’est que peu de chose.</p> <p class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p> <p class="MsoNormal">Mercredi 14, nous quittons la cabane de Sourcils Noirs pour nous rendre à Phonolite, sur la presqu’île <span class="SpellE">Ronarch</span>.</p> <p class="MsoNormal">Le plateau des <span style="font-style: italic;">Hauts du Hurle Vent</span> est bien différent d’à l’aller. La neige a fait son apparition et lui donne une toute autre allure. Quel bonheur de marcher dans cette ambiance nordique, de voir les choux et l’<span class="SpellE">acaena</span> recouverts d’un manteau blanc immaculé.</p><p style="text-align: center;" class="MsoNormal"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhSwp9BI8hLcB9mtSv43R22tjlBi90IKlzo7fqDcH7y7EiLOdc4gByM6Z1_RYuWcIImQ4rwrIc5iv4c9mwTFOUiGSZpVAO_Z2NDKg7cPB3yRj0ZupPVi4Pexi_XLDdEJBV2KJfJbcApGn9Y/s1600/plateau+des+Hauts+de+Hurle+Vent+%282%29.jpg"><img style="cursor: pointer; width: 436px; height: 160px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhSwp9BI8hLcB9mtSv43R22tjlBi90IKlzo7fqDcH7y7EiLOdc4gByM6Z1_RYuWcIImQ4rwrIc5iv4c9mwTFOUiGSZpVAO_Z2NDKg7cPB3yRj0ZupPVi4Pexi_XLDdEJBV2KJfJbcApGn9Y/s320/plateau+des+Hauts+de+Hurle+Vent+%282%29.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5461491536774325042" border="0" /></a></p><p style="text-align: center;" class="MsoNormal"><span style="font-style: italic;">Plateau des Hauts du Hurle Vent sous la neige</span><br /></p><p style="text-align: center;" class="MsoNormal"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEixqSgMmh2_OW8COZZXY_FuxEqXUeZ7QG0SqX4QytetDwrEK0d-Td0S9tJ2zDFbBkQR3gjpK8A2CyGE5GJ3OmLXudZijMHWwO_Yq7kkr6n3sGeS_7B0zrIWPJm5DgRheIYnUyVFU2PQpoy8/s1600/poa+cookii+sous+la+neige.jpg"><img style="cursor: pointer; width: 240px; height: 320px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEixqSgMmh2_OW8COZZXY_FuxEqXUeZ7QG0SqX4QytetDwrEK0d-Td0S9tJ2zDFbBkQR3gjpK8A2CyGE5GJ3OmLXudZijMHWwO_Yq7kkr6n3sGeS_7B0zrIWPJm5DgRheIYnUyVFU2PQpoy8/s320/poa+cookii+sous+la+neige.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5461491544052932834" border="0" /></a></p><p style="text-align: center;" class="MsoNormal"><span style="font-style: italic;">Acaena et Poa Cookii sous un manteau blanc</span><br /></p> <p class="MsoNormal">Vers 14h, nous arrivons enfin à la cabane de Phonolite. Située au pied de la Tête d’Homme, massif de Phonolite (roche volcanique verte), elle bénéficie d’une vue imprenable sur la vallée de Phonolite, sur le Mont Rouge et sur le Mont <span class="SpellE">Wiville</span> Thomson.</p><p style="text-align: center;" class="MsoNormal"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgGumZVTzVP98R7FZzLgac_321kOXGDfnZ0smZCKF6-mHBeqhfBVqkxPhwxN1ic-PPCQG-Q71Fd9PzJFxpQYRRHMJfGxuaesXbUxvTeqBOBZdNBn5HteMmmMNB0-1bV4es9mKfj7NC7Q_qm/s1600/La+Phonolite.jpg"><img style="cursor: pointer; width: 240px; height: 320px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgGumZVTzVP98R7FZzLgac_321kOXGDfnZ0smZCKF6-mHBeqhfBVqkxPhwxN1ic-PPCQG-Q71Fd9PzJFxpQYRRHMJfGxuaesXbUxvTeqBOBZdNBn5HteMmmMNB0-1bV4es9mKfj7NC7Q_qm/s320/La+Phonolite.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5461492704044738434" border="0" /></a></p><p style="text-align: center;" class="MsoNormal"><span style="font-style: italic;">cabane de Phonolite</span><br /></p> <p class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p> <p class="MsoNormal">Jeudi 15, faute de temps pour pouvoir réaliser une excursion jusqu’à la rivière des Macaronis et la Muraille de Chine (à l’est de <span class="SpellE">Ronarch</span>), nous décidons de remonter la vallée de Phonolite jusqu’au <span class="SpellE">Bastillon</span> avant de remonter au col situé derrière le Mont Rouge. A 500m d’altitude, nous avons l’impression d’être en haute montagne. Le vent est froid mais le spectacle en vaut vraiment la peine.</p><p style="text-align: center;" class="MsoNormal"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi566fPlQ48VYxwionxIAfTGoGkYadLXZ-R75aPSbbQ9BpRglUU583-uxlHsTtvrRLkomtqIyNKpxg6lSQL1LaQAmRk4g2xHursS8rmQPa0w9cEkzKde9wKl3p9xD7fg_qUCeaWfFq1syCX/s1600/vall%C3%A9e+de+Phonolite+et+Le+Bastillon.jpg"><img style="cursor: pointer; width: 498px; height: 158px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi566fPlQ48VYxwionxIAfTGoGkYadLXZ-R75aPSbbQ9BpRglUU583-uxlHsTtvrRLkomtqIyNKpxg6lSQL1LaQAmRk4g2xHursS8rmQPa0w9cEkzKde9wKl3p9xD7fg_qUCeaWfFq1syCX/s320/vall%C3%A9e+de+Phonolite+et+Le+Bastillon.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5461492717543584546" border="0" /></a></p><p style="text-align: center;" class="MsoNormal"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiekoTYCon53vxZIIdZh3d_CTLakaWUp3A9AzXL2yP2eRCCwtBmsUkKAeGVG9tyRtA1pMkYsX-dvYcr5hs12M7P2Ele_XRfKkS59MDQHFFy8VdatsUTByZeVuilG1uP4pGI-GIDcaJBEKdT/s1600/Panorama+24.jpg"><img style="cursor: pointer; width: 320px; height: 202px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiekoTYCon53vxZIIdZh3d_CTLakaWUp3A9AzXL2yP2eRCCwtBmsUkKAeGVG9tyRtA1pMkYsX-dvYcr5hs12M7P2Ele_XRfKkS59MDQHFFy8VdatsUTByZeVuilG1uP4pGI-GIDcaJBEKdT/s320/Panorama+24.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5461492712954412402" border="0" /></a></p><p style="text-align: center;" class="MsoNormal"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiIw5jxQ5IfLk2TpysnlSNxryvnc9SW2Zk8wK32CteMJ0yDvcI7pqYnV5HG2gjyPpPEDNPDlbjbOLXriSRzNmGaYYTlDdTacEBLDCTRE-gI25lQL8kxg-1Mrb_szoLmHNNnE_aZrUIDrWiX/s1600/P1020887.jpg"><img style="cursor: pointer; width: 240px; height: 320px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiIw5jxQ5IfLk2TpysnlSNxryvnc9SW2Zk8wK32CteMJ0yDvcI7pqYnV5HG2gjyPpPEDNPDlbjbOLXriSRzNmGaYYTlDdTacEBLDCTRE-gI25lQL8kxg-1Mrb_szoLmHNNnE_aZrUIDrWiX/s320/P1020887.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5461492707912597650" border="0" /></a></p> <p class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p> <p class="MsoNormal">Vendredi 16, c’est l’heure de rentrer sur base et de quitter ce havre de paix. Promis, je reviendrai pour tenter l’ascension du Mont <span class="SpellE">Wiville</span> (900m) et faire un saut à l’Est de <span class="SpellE">Ronarch</span>. Mais comme l’hiver fait royalement son entrée il faudra sans doute attendre le printemps !</p> </div>clémenthttp://www.blogger.com/profile/12176796524855561363noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-6149896215693279774.post-39175279021550356622010-03-09T11:00:00.006+01:002010-05-17T15:26:10.805+02:00Tour Courbet<u>Mardi 2 mars 2010</u>. PAF - Cataractes<div style="text-align: justify;" class="Section1"><i></i> <p class="MsoNormal">Il est aux alentours de 9h quand nous nous rejoignons au L5, Laurence, Maurice et moi. Je viens de passer en cuisine pour récupérer le peu de nourriture que nous allons emporter.</p><p class="MsoNormal">Les sacs sont enfin prêts et nous pouvons prendre la route pour notre première étape du Tour Courbet. 6h de marche nous attendent. Si tout se passe bien, nous devrions être à la cabane de Cataractes vers 16h en tenant compte de la pause déjeuner.</p> <p class="MsoNormal">Le transit <span class="SpellE">PAF-Cataractes</span> est et sera la seule étape où nous ne longerons pas la côte. Bien au contraire, c’est une longue marche dans un décor aride, presque stérile, qui nous fait face.</p> <p class="MsoNormal">Sans nous en rendre réellement compte, nous prenons petit à petit de la hauteur. La péninsule Courbet se dévoile à nos yeux par cette météo claire et dégagée. De multiples lacs et rivières sont visibles et nous mesurons la chance que nous avons de ne pas avoir à contourner ou traverser chacun d’eux. Le caillou est une valeur sûre! Depuis les hauteurs, nous pouvons presque reconstituer chacune des étapes qui constitueront notre périple. Nous n’aurions pas pu faire mieux comme introduction!</p> <p class="MsoNormal">Vers 13h, au passage d’un col, nous apercevons enfin la côte Nord de la péninsule ainsi que l’Anse de <span class="SpellE">Betsy</span> à proximité de laquelle se trouve la cabane. Sommes nous arrivés pour autant? Non, il nous aura encore fallu 3h de marche pour arriver à la cabane de Cataractes.</p> <p class="MsoNormal">Située à 300m de la plage, elle est installée sur les hauteurs, au niveau d’un coude de la rivière Cataractes. Depuis les deux modules rouges qui la constituent, nous bénéficions d’une vue magnifique. D’un côté, la cascade de la rivière. De l’autre, l’embouchure de cette même rivière qui vient se jeter dans l’Océan Indien. Les vagues viennent se fracasser contre le rocher. En arrière plan, l’océan à perte de vue et les falaises abruptes de la Baie des Cascades…un décor de rêve!</p><p style="text-align: center;" class="MsoNormal"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjPfVXYKk2dlYD_XLPjAo7bK-Kh-4a_0JQTWlYPkD9hknRq1lEAWd1SZ5_cDskcFbtdD3yV9O5Ct-4L4KnmNhgQEe3PO_ou3yCBs-vjp-kJJ-y-3CXApnNcGiD8sjstXOe7V7VXB08Yp8wj/s1600/bonbon.jpg"><img style="cursor: pointer; width: 320px; height: 240px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjPfVXYKk2dlYD_XLPjAo7bK-Kh-4a_0JQTWlYPkD9hknRq1lEAWd1SZ5_cDskcFbtdD3yV9O5Ct-4L4KnmNhgQEe3PO_ou3yCBs-vjp-kJJ-y-3CXApnNcGiD8sjstXOe7V7VXB08Yp8wj/s320/bonbon.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5461477752669473250" border="0" /></a></p><p style="text-align: center;" class="MsoNormal"><span style="font-style: italic;">Bonbon</span><br /></p> <p class="MsoNormal">La cabane par contre est dans un triste état.</p> <p class="MsoNormal">Le premier module, le plus récent, est aussi le plus petit. Une table <span class="SpellE">branquignole</span> et quelques touques font offices de salle à manger. Une petite étagère sur laquelle est posée un camping gaz fait quant à elle guise de cuisine…on se sent à l’étroit! L’avantage c’est que tu n’as pas besoin de te lever de ta touque pour cuisiner!</p> <p class="MsoNormal">Le deuxième module, plus spacieux, sera notre chambre à Laurence et moi.</p> <p class="MsoNormal">Et là, on va de surprise en surprise!</p> <p class="MsoNormal">Dehors il pleut. Et nous ne tardons pas à découvrir qu’il pleut aussi à l’intérieur.</p> <p class="MsoNormal">Avec Laurence, nous décidons donc de nous installer dans l’entrée…seul espace au sec. Et nous recouvrons les deux matelas avec une couverture qui avait semble-t-il connue l’assaut des souris!</p> <p class="MsoNormal">En bref, une «super» nuit en perspective.</p> <p class="MsoNormal">Je m’enferme dans mon sac de couchage et finis par m’endormir malgré le clapotis de l’eau qui goutte du plafond.</p> <p class="MsoNormal"><span style="text-decoration: underline;"></span><u>Mercredi 3 mars 2010</u>. <i>Cataractes<o:p></o:p></i></p> <p class="MsoNormal">8h30…je suis réveillé par Laurence qui vient de pousser un petit cri.</p> <p class="MsoNormal">- Qu’est ce qui se passe?</p> <p class="MsoNormal">- Je viens de voir une souris au-dessus du matelas, juste à côté de toi!</p> <p class="MsoNormal">Ni une, ni deux, je bondis hors de mon sac de couchage…une bonne journée qui s’annonce. En même temps, 8h30, c’est une heure raisonnable pour commencer à s’activer un peu!</p> <p class="MsoNormal">Je glisse le nez dehors, résolu à aller faire chauffer un thé. Je comprends alors pour la deuxième fois en moins de 10 min que la journée s’annonce bien! A l’extérieur, il y a du brouillard à couper au couteau, il pleut et il y a du vent. Impossible de travailler dans ces conditions.</p> <p class="MsoNormal">Nous passons donc la matinée dans la cabane. L’occasion d’apprendre à Laurence à faire du crochet.</p> <p class="MsoNormal">A midi, après un bon Couscous royal en conserve, nous décidons de partir sur le terrain…direction Anse de <span class="SpellE">Betsy</span> pour réaliser des prélèvements de plantes. Mais pour ça, il nous faut atteindre l’autre rive de la rivière Cataractes.</p> <p class="MsoNormal">Première tentative par l’embouchure mais la marée est haute. Le passage est impossible.</p> <p class="MsoNormal">Nous décidons donc de remonter la rivière pour trouver un secteur moins profond et avec moins de débit. Après 45min de marche, nous abandonnons…la pluie de la veille ayant alimenté le lit de la rivière…retour au point de départ…la cabane!</p> <p class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p> <p class="MsoNormal"><u><br /></u></p><p class="MsoNormal"><u>Jeudi 4 mars 2010</u>. <i>Cataractes – Cap <span class="SpellE">Cotter</span></i>.</p> <p class="MsoNormal">Troisième jour de manip et deuxième jour de marche.</p> <p class="MsoNormal">Aujourd’hui, nous faisons cap sur Cap <span class="SpellE">Cotter</span> soit environ 4h30 de randonnée.</p> <p class="MsoNormal">Le décor est à l’opposé de celui traversé pendant le premier transit. Nous quittons les paysages désertiques pour longer la côte Nord de la Péninsule Courbet.</p> <p class="MsoNormal">Le ciel est dégagé mais le vent souffle. Poussé par les rafales, l’océan est déchaîné. Les déferlantes atteignent 3-4 mètres et viennent s’écraser sur le rocher propulsant leurs embruns sur une dizaine de mètre de hauteur.</p> <p class="MsoNormal">C’est une nature brute que nous découvrons. L’<span class="SpellE">Eau</span>, l’Air et la Terre se font face et s’opposent dans un combat violent et pourtant si beau à contempler.</p> <p class="MsoNormal">Au milieu de cette guerre des éléments, la faune continue de nous surprendre. Et je fais trois nouvelles rencontres.</p> <p class="MsoNormal">Tout d’abord, le Grand Albatros. Avec près de 3m50 d’envergure, il est l’un des plus grands oiseaux au monde. Ce géant des airs ne semble aucunement gêné par la force des vents. Il continue de planer malgré les rafales. Certains individus sont encore sur nid et il nous est possible de les approcher. D’un blanc immaculé et d’une taille énorme il nous est impossible de les rater ! De loin, on voit de grosses tâches blanches!</p><div style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjVpuDKYgJBWCVi7B8jqDPk4p7NFQgp-4WNpvO8i46SwlvkywbkQqBp-MWgh8ElfViG-4_z0sTxS9tH05bZjJMSt1pvQ28m6GU4_tuBWZbXzuOaFmfEm791-stwP3Zug9mlNCuHmo7LfWVV/s1600/parade+de+Grand+Albatros.jpg"><img style="cursor: pointer; width: 259px; height: 259px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjVpuDKYgJBWCVi7B8jqDPk4p7NFQgp-4WNpvO8i46SwlvkywbkQqBp-MWgh8ElfViG-4_z0sTxS9tH05bZjJMSt1pvQ28m6GU4_tuBWZbXzuOaFmfEm791-stwP3Zug9mlNCuHmo7LfWVV/s320/parade+de+Grand+Albatros.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5461477763313865490" border="0" /></a><br /><span style="font-style: italic;">parade de Grand Albatros</span><br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgOXMovd4neWbLI4vv_lWYyTY1isydTjeUFvxgDObQGuFUBgnmroZSur5TmBfUT55u4D3vkm7s3YrdLWJZrdSIobCL5LQDy5ycuM_EK4237rYxlP0qHx57PDd45bjtWXIth7StJNBZy-9m-/s1600/colonie+de+Gorfoux+macaronis.jpg"><img style="cursor: pointer; width: 379px; height: 175px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgOXMovd4neWbLI4vv_lWYyTY1isydTjeUFvxgDObQGuFUBgnmroZSur5TmBfUT55u4D3vkm7s3YrdLWJZrdSIobCL5LQDy5ycuM_EK4237rYxlP0qHx57PDd45bjtWXIth7StJNBZy-9m-/s320/colonie+de+Gorfoux+macaronis.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5461479688324925042" border="0" /></a><br /><span style="font-style: italic;">colonie de Gorfous macaroni</span><br /></div><p class="MsoNormal">Deuxième rencontre, les Otaries. De la taille d’un chien de taille moyenne, elles ont le caractère d’un caniche. <span class="SpellE">Argneuses</span>, elles ne cessent d’être sur la défensive dès qu’on passe près d’elles. Elles se dressent sur leurs pattes avant et grognent en montrant les dents. Attention, ça mord!</p> <p class="MsoNormal">Troisième rencontre, et pas des moindres, les colonies de Gorfou macaroni. Ils sont là, plantés au flanc de la côte, exposés aux embruns et au vent. Serrés les uns contre les autres, ils sont des milliers. Un spectacle fascinant auquel nul ne peut rester insensible.</p> <p class="MsoNormal">Nous arrivons à la cabane vers 14h. Spacieuse et confortable, sèche et lumineuse…ça fait du bien.</p> <p class="MsoNormal">Nous profitons de l’après midi pour partir à l’assaut du Mont Campbell, qui du haut de ses 250m, avait constitué un excellent repère visuel au cours du transit.</p> <p class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p> <p class="MsoNormal"><u><br /></u></p><p class="MsoNormal"><u>Vendredi 5 mars 2010</u>. <i>Cap <span class="SpellE">Cotter</span> – Cap Noir</i></p> <p class="MsoNormal">Cap Noir, lieu de refuge à l’issue de notre troisième étape du tour Courbet.</p> <p class="MsoNormal">Un ciel ouvert et le vent de dos…parfait pour profiter pleinement de ce transit, une fois de plus chargé en émotions.</p> <p class="MsoNormal">Les colonies de Gorfou macaroni laissent place aux colonies d’otaries. Tranquillement installées sur des tapis de <span class="SpellE"><i>Leptinella</i></span><i> <span class="SpellE">plumosa</span></i> aux douces odeurs de miel, elles se dorent au soleil…il faut en profiter tant qu’il y en a! Surprises par notre arrivée, elles se dressent, grognent et cherchent à nous intimider. Quelques unes, plus téméraires, n’hésitent pas à nous attaquer. Difficile de garder son sang-froid quand on voit toutes ces petites dents acérées!</p> <p class="MsoNormal">Pourquoi sont-elles si agressives à notre égard ? En fait, tout comme les éléphants de mer, la posture avec le torse dressé est un signe d’attaque. Nous, chers bipèdes que nous sommes, sommes donc pris pour des agresseurs. Elles se contentent donc de défendre leur territoire! Il faudrait tester de traverser une colonie en rampant histoire de vérifier cette hypothèse! Un volontaire?</p> <p class="MsoNormal">Après 3h de marche, nous apercevons la cabane de Cap Noir. Blottie au sommet du cap, elle semble être à la fois sur terre et en mer. Encore une cabane depuis laquelle la vue promet d’être grandiose.</p> <p class="MsoNormal">Encore 30min de marche et nous atteignons notre nouveau logis implanté au beau milieu d’une colonie d’otaries…il faudra se méfier à la nuit tombée! Ca serait dommage de se faire mordre en allant au petit coin!</p> <p class="MsoNormal">Avec Laurence, nous profitons d’avoir l’après-midi et une météo clémente pour revenir sur nos pas. Nous avions repéré de superbes stations à <span class="SpellE"><i>Poa</i></span><i> <span class="SpellE">Cookii</span></i> à flan de falaise…l’occasion de faire quelques prélèvements.</p> <p class="MsoNormal">Mais comme à chaque fois à Kerguelen, les manips boulot gardent un grand intérêt «touristique». Nous avons le plaisir de pouvoir approcher des poussins d’Albatros fuligineux (une vingtaine de nid) qui tels des quilles au duvet gris nous regardent d’un air inquiet en claquant du bec. Les adultes ne sont pas loin et poussent des cris qui font penser à des lamentations.</p> <p class="MsoNormal">Demain, nous continuons notre transhumance pour rejoindre <span class="SpellE">Ratmanoff</span> et ses manchots royaux…ils sont près de 150.000 à nous attendre!</p> <p class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p> <p class="MsoNormal"><u><br /></u></p><p class="MsoNormal"><u>Dimanche 7 mars 2010</u>. <i>8h <span class="SpellE">Ratmanoff</span></i></p> <p class="MsoNormal">Je suis là, assis en indien sur la terrasse de la cabane du Guetteur. J’observe l’un des plus beau spectacle qu’il m’ait été donné de voir. Des visions comme celle-ci, qui vous prend dans les tripes, on a envie de les prolonger et de s’en imprégner au maximum.</p> <p class="MsoNormal">Je ne vois pas. Je ressens ce qui m’entoure.</p> <p class="MsoNormal">Et les mots ne me viennent pas pour décrire cette magie que seule la nature est capable de créer.</p> <p class="MsoNormal">Le soleil me réchauffe la peau. Le doux bruit des vagues peine quant <span class="GramE">à</span> lui à recouvrir le chant et les cris de ces milliers de Manchots royaux.</p> <p class="MsoNormal">Devant moi, à perte de vue, s’étend la colonie de <span class="SpellE">Ratmanoff</span>. Ils sont plus de 150.000, regroupés et serrés les uns contre les autres pour former la deuxième plus grosse colonie de Manchot royal au monde.</p><p style="text-align: center;" class="MsoNormal"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhONJFAUoTN-lNDoizaHPXT5GtFAlzXZ9_UslQqNma2t92vJvOm-dHuh1TJqH9BYZ_wB6B6A6UmZ6kgdyV0T-Vxo8JdqQiz5aSQ7qqEdCwLsjEEzPlkoysDvTvk3KTkDO7IpLfNnEqP052d/s1600/colonie+de+Manchots+royaux+de+Ratmanoff+%282%29.jpg"><img style="cursor: pointer; width: 385px; height: 184px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhONJFAUoTN-lNDoizaHPXT5GtFAlzXZ9_UslQqNma2t92vJvOm-dHuh1TJqH9BYZ_wB6B6A6UmZ6kgdyV0T-Vxo8JdqQiz5aSQ7qqEdCwLsjEEzPlkoysDvTvk3KTkDO7IpLfNnEqP052d/s320/colonie+de+Manchots+royaux+de+Ratmanoff+%282%29.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5461479708167604930" border="0" /></a></p><p style="text-align: center;" class="MsoNormal"><span style="font-style: italic;">colonie de Ratmanoff</span><br /></p> <p class="MsoNormal">Tous mes sens sont sollicités. J’ai comme l’impression de n’être qu’une extension, un prolongement de cette scène. Toutes mes cellules vibrent, se synchronisent et s’harmonisent avec ce spectacle. Je suis en symbiose avec ce qui m’entoure et je me sens terriblement bien.</p> <p class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p> <p class="MsoNormal">Pourquoi sont-ils regroupés là?</p> <p class="MsoNormal">En fait, après l’accouplement, l’œuf est pondu, placé sur les pattes et recouvert d’un bourrelet de peau afin de le garder au chaud. Le partenaire qui n’a pas l’œuf part alors en mer pour se nourrir. Cela peut prendre plus d’une dizaine de jours. A son retour dans la colonie, il doit retrouver le <span class="SpellE">couveur</span>. Comment se reconnaissent-ils au milieu de cette foule? Par le chant. Car chaque individu a un chant qui lui est propre et que les partenaires savent reconnaître. A l’approche de la colonie, le partenaire parti en mer chante. Le second lui répond. Guidé par le son, ils parviennent à se retrouver.</p> <p class="MsoNormal">Dès lors, les rôles sont inversés. L’œuf est échangé sans perdre de temps car les prédateurs (Skua et Pétrel géant) guettent la moindre erreur. C’est alors au tour de l’ancien couveur de partir en mer pour se nourrir.</p> <p class="MsoNormal">Au cours d’un voyage, ils peuvent prendre plusieurs kilos et stockent la nourriture dans leur jabot. Elle sera régurgitée plus tard au poussin en fonction des besoins de ce dernier.</p> <p class="MsoNormal">Le cycle se répète jusqu’à ce que le poussin, trop gros pour tenir entre les pattes des parents, devienne un peu plus autonome. Il regagne la crèche formée par l’ensemble des poussins de la colonie. Ils ne sont pas encore capables de se nourrir par eux même donc ils réclament de la nourriture au premier adulte qui passe. Et parfois, ça fonctionne. L’adulte, dans un élan de générosité, lui lègue un peu de cette précieuse mixture qu’il conserve dans son jabot.</p><p style="text-align: center;" class="MsoNormal"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiSkpshg8xJPRSmPjobkAmw_MwH_mhOq8eAkIYFp1YEKk4O57BxnvL4menlt7648vdwg4RmBaU9jbFbwX5rLgWDLOonYrUG9755iqZKtVwQo_cuEbe_HdU-z8u-vk_rwZwMOHh20XCOpg1b/s1600/spectacle+ennivrant+de+la+manchoti%C3%A8re.jpg"><img style="cursor: pointer; width: 240px; height: 320px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiSkpshg8xJPRSmPjobkAmw_MwH_mhOq8eAkIYFp1YEKk4O57BxnvL4menlt7648vdwg4RmBaU9jbFbwX5rLgWDLOonYrUG9755iqZKtVwQo_cuEbe_HdU-z8u-vk_rwZwMOHh20XCOpg1b/s320/spectacle+ennivrant+de+la+manchoti%C3%A8re.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5461479697976555810" border="0" /></a></p><p style="text-align: center;" class="MsoNormal"><span style="font-style: italic;">Manchots royaux</span><br /></p> <p class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p> <p class="MsoNormal">Pour revenir à notre tour Courbet, hier nous avons marché environ 5h30 pour rallier Cap Noir à <span class="SpellE">Ratmanoff</span>. Une grande partie du transit se faisant sur la plage de sable noir…un décor encore radicalement différent de ce que nous avions vu les jours précédents.</p> <p class="MsoNormal">Nous avons entre autre croisé les cadavres d’une centaine de Globicéphales qui se sont échoués il y a 2 mois sur la plage qui longe le lac <span class="SpellE">Marville</span>. Au milieu de tous ces ossements, nous sommes heureux d’apercevoir ces petits groupes de Papous et de Manchots qui flânent sur la plage.</p> <p class="MsoNormal">Nous avons rejoins <span class="SpellE">Anette</span> et Alexis à la cabane du Guetteur vers 15h30. Que font-ils? Ils guettent le retour d’individus marqués et équipés de balises GPS, Argos et d’une série d’autres capteurs. Du lever au coucher du soleil, 7j/7, ils se relayent par tranches de 3h depuis plus d’un mois pour ne pas louper leur retour…</p> <p class="MsoNormal">La cabane est placée au bord de la <span class="SpellE">manchotière</span>. C’est presque une villa en comparaison aux autres cabanes que nous avons visité.</p><p style="text-align: center;" class="MsoNormal"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj7ZalnwX7cwPJ_rKJcNgeXPqXVtA2KsWdfIVQsQhPo-eig8hgefYHJ7CgpUiLo7uMV96vqAXb4pSo2LDC96uihLh5XJPKLwGhuVInUoZOhFOBmy-teXHk96-x-fCP7P8dz40gtGzxJERlj/s1600/cabane+du+Guetteur.jpg"> <img style="cursor: pointer; width: 320px; height: 182px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj7ZalnwX7cwPJ_rKJcNgeXPqXVtA2KsWdfIVQsQhPo-eig8hgefYHJ7CgpUiLo7uMV96vqAXb4pSo2LDC96uihLh5XJPKLwGhuVInUoZOhFOBmy-teXHk96-x-fCP7P8dz40gtGzxJERlj/s320/cabane+du+Guetteur.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5461479695910515698" border="0" /></a></p><p style="text-align: center;" class="MsoNormal"><span style="font-style: italic;">cabane du Guetteur (Alexis cette année!)</span><br /></p> <p class="MsoNormal">Aujourd’hui, il nous faut malheureusement quitter ce cadre idyllique pour nous diriger vers Morne.</p><p style="text-align: center;" class="MsoNormal"> <a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg-l-SwXE7l6eg5_77IdOr3YRCDe6mfCwZoBUUMjGD7PXuqhvdNPVWNvmWTJyPNdtxg-V9W7l2NV_b_YEIHC7q4-qizYoJ8qEqLq1RWdsrVdGCbAHKyKaA2oHgd7bkA_9nMO3D7FgVtMiUZ/s1600/Manchots+royaux.jpg"><img style="cursor: pointer; width: 240px; height: 320px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg-l-SwXE7l6eg5_77IdOr3YRCDe6mfCwZoBUUMjGD7PXuqhvdNPVWNvmWTJyPNdtxg-V9W7l2NV_b_YEIHC7q4-qizYoJ8qEqLq1RWdsrVdGCbAHKyKaA2oHgd7bkA_9nMO3D7FgVtMiUZ/s320/Manchots+royaux.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5461479696347642114" border="0" /></a><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg-l-SwXE7l6eg5_77IdOr3YRCDe6mfCwZoBUUMjGD7PXuqhvdNPVWNvmWTJyPNdtxg-V9W7l2NV_b_YEIHC7q4-qizYoJ8qEqLq1RWdsrVdGCbAHKyKaA2oHgd7bkA_9nMO3D7FgVtMiUZ/s1600/Manchots+royaux.jpg"> </a></p><p class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p> <p class="MsoNormal"><u>Dimanche 7 mars 2010</u>. <span class="SpellE"><i>Ratmanof</i></span><i> – Morne<o:p></o:p></i></p> <p class="MsoNormal">Il est 21h et me voilà enfin dans mon duvet. Nous avons quitté, non sans mal, la <span class="SpellE">manchotière</span> de <span class="SpellE">Ratmanoff</span> vers 10h.</p> <p class="MsoNormal">Après une heure de marche sur la plage, toujours entourés par les manchots, nous finissons par rejoindre les traces du tracteur. Le chemin est désormais tout tracé et il est triste de devoir marcher dans les ornières après plusieurs jours en totale immersion.</p><p style="text-align: center;" class="MsoNormal"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgoD9KU7-dlVJqqSG7HEZR9Skc5jNnZ3H7xzBxngCnH7OBUVDvczUdnvyQrMoRQmtuBWRMZd2yHFLnmDedLy31YkPoy_iBwlbU123n-MR80DuX8DGmbG92rDZNzGbbEYCpSMpLUWlb3kkJL/s1600/Papou.jpg"><img style="cursor: pointer; width: 320px; height: 240px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgoD9KU7-dlVJqqSG7HEZR9Skc5jNnZ3H7xzBxngCnH7OBUVDvczUdnvyQrMoRQmtuBWRMZd2yHFLnmDedLy31YkPoy_iBwlbU123n-MR80DuX8DGmbG92rDZNzGbbEYCpSMpLUWlb3kkJL/s320/Papou.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5461481594497426786" border="0" /></a></p><p style="text-align: center;" class="MsoNormal"><span style="font-style: italic;">Papou</span><br /></p> <p class="MsoNormal">Le trajet jusqu’à Morne est long, presque interminable.</p> <p class="MsoNormal">A l’heure de midi, nous passons à côté d’un cadavre de jeune Cachalot sur lequel les Pétrels géants se chargent du nettoyage!</p> <p class="MsoNormal">Puis nous arrivons à la rivière des Calcédoines. Rien de spectaculaire à première vue. Mais dès qu’on regarde au sol, on découvre de petites pierres polies <span class="GramE">:les</span> Calcédoines. Aux teintes multiples, veinées de cristaux, elles sont vraiment magnifiques.</p> <p class="MsoNormal">A ce stade, nous avons encore deux heures de marche et au loin, la cabane est déjà visible…on a l’impression de ne pas avancer.</p> <p class="MsoNormal">Ne nous reste plus traverser le désert de Morne et nous serons arrivés.</p> <p class="MsoNormal">Il est 17h quand nous franchissons la porte de la cabane qui a des allures de refuge de montagne.</p> <p class="MsoNormal">Quant au site, il n’a de morne que le nom. Le cadre est certes moins impressionnant que celui des jours précédents mais il n’en reste pas moins magnifique. Des éléphants de mer, des otaries, des pétrels géants,…nous ne sommes une fois de plus pas seuls.</p><div style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjt-_cTJ5BWH3lNJLXM12vXZTgqsglfGc641XFY5_XTIg4XVtvbHB4P_CYXEMBiP4YvQnJFhEA3BugiSnXiWWGEhV7lg1JMc7rz4StrSUIt8mIzZF3IDyFpuXQrc6YBTWUIkCD3l3cDn03p/s1600/Morne.jpg"><img style="cursor: pointer; width: 504px; height: 121px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjt-_cTJ5BWH3lNJLXM12vXZTgqsglfGc641XFY5_XTIg4XVtvbHB4P_CYXEMBiP4YvQnJFhEA3BugiSnXiWWGEhV7lg1JMc7rz4StrSUIt8mIzZF3IDyFpuXQrc6YBTWUIkCD3l3cDn03p/s320/Morne.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5461481586609602834" border="0" /></a><br /><span style="font-style: italic;">Morne</span><br /></div><p class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p> <p class="MsoNormal"><u>Lundi 8 mars 2010</u>. <i>Morne – PAF</i></p> <p class="MsoNormal">Les marches les plus courtes ne sont pas forcément celles qui paraissent les moins longues. Preuve en est avec cette dernière étape du tour.</p> <p class="MsoNormal">En fait, on se rend rapidement compte que quand on marche, on finit par se déconnecter de la notion temporelle. Seules la distance parcourue et celle qu’il reste à effectuer servent de repère.</p> <p class="MsoNormal">Les choses se compliquent quand un repère visuel est visible du début à la fin! Et c’est malheureusement le cas du transit jusque PAF. Le château d’If (situé dans la Baie norvégienne) et la boule du CNES (près de la base) sont comme un fil rouge. Du coup on a l’impression de ne pas avancer et ça devient difficile psychologiquement.</p> <p class="MsoNormal">Nous mobilisons l’énergie qu’il nous reste et au bout de 4h de marche, nous arrivons enfin au bâtiment <span class="SpellE">géophy</span> où on vient nous chercher en voiture.</p> <p class="MsoNormal">La boucle est bouclée.</p> </div>clémenthttp://www.blogger.com/profile/12176796524855561363noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-6149896215693279774.post-73946911573413789462010-02-27T10:58:00.002+01:002010-04-18T16:25:54.107+02:00Guillou et CochonsAprès une petite période d'absence, séjours sur Ile Guillou puis Ile aux Cochons obligent, je refais enfin surface.<div style="text-align: justify;" class="Section1"> <p class="MsoNormal">Et comme le mois de mars s'annonce aussi chargé (et palpitant) que le mois de février, j'anticipe et profite du <span class="SpellE">week</span> <span class="SpellE">end</span> pour vous donner quelques news depuis les Terres australes. Il faut dire, depuis que nous sommes rentrés jeudi de Cochons, j'ai enfin l'impression de pouvoir souffler. Quelques jours sur base, ça fait un bien fou. Enfin un vrai <span class="SpellE">week</span> <span class="SpellE">end</span>! Le calme avant la tempête car le mois de mars s'annonce...sportif!</p> <p class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p> <p class="MsoNormal">Ces deux dernières semaines, nous avons terminé notre tour des îles du Golf du Morbihan. Il y a bien quelques îles sur lesquelles nous n'avons pas posé les pieds mais il faut garder une part d'inconnu... Et puis, on peut s'estimer heureux d'avoir pu séjourner sur celles où nous sommes allés. Certaines personne sur base n'auront pas la chance de visiter ne serait-ce qu'une seule d'entre elles.</p> <p class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p> <p class="MsoNormal">Du 15 au 19 février, j'ai passé 5 jours sur Guillou accompagné de Lise (on change pas une équipe qui gagne) et de François (qui bosse pour un programme d'étude sur les populations de Salmonidés). L'île Guillou est la dernière du Golf et elle a la particularité d'être quasi raccordée à la Grande Terre. Une grille a d'ailleurs été érigée au niveau du passage pour empêcher les chats et les lapins de venir (<span class="SpellE">re</span>)coloniser l'île.</p> <p class="MsoNormal">L'éradication du Lapin a semble-t-il été efficace. Par contre, nous avons vu un chat roder à proximité de la cabane...y aurait-il une fuite?</p> <p class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p> <p class="MsoNormal">La cabane de Guillou est très connue. Avant même d'y aller, tout le monde en parle! Certes, elle est peinte en rouge et bénéficie d'une vue magnifique sur île Longue mais ce n'est pas la raison de sa célébrité!</p><div style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiTKS3A_UslTjZcwOcUCZffOsyzYo8jB9QA3nKsIEGE3VdAhYn_kXj72hVNrOx2a2iSIL2hjhA2oLbOXBBPso4dBcTUIeX84mu8lMOuuyOITiCTgKIN8JFBn37pbSI0M6KNDAg7XRyCvXRe/s1600/cabane+Guillou.jpg"><img style="cursor: pointer; width: 320px; height: 240px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiTKS3A_UslTjZcwOcUCZffOsyzYo8jB9QA3nKsIEGE3VdAhYn_kXj72hVNrOx2a2iSIL2hjhA2oLbOXBBPso4dBcTUIeX84mu8lMOuuyOITiCTgKIN8JFBn37pbSI0M6KNDAg7XRyCvXRe/s320/cabane+Guillou.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5461483062442696802" border="0" /></a></div><p class="MsoNormal">Vous allez rire mais ce sont ses WC qui sont à l'origine de cet engouement...les plus beaux WC du Golf! Après un séjour de 5 jours sur place, je dirais même les plus beaux WC de Kerguelen!</p> <p class="MsoNormal">Je ne vais pas rentrer dans les détails, mais avec ses murs rouges, sa porte bleue et sa fenêtre en forme de coeur, on se croirait <span class="GramE">projeté</span> dans Alice au Pays des Merveilles! On y passerait des heures juste pour le plaisir d'observer le paysage!</p> <p class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p> <p class="MsoNormal">Au programme sur Guillou, des <span class="SpellE">transects</span>, des <span class="SpellE">transects</span> et encore des <span class="SpellE">transects</span>...44 au total. Histoire de rajouter un peu de piment à tout ça, la météo a fait des siennes et le vent a soufflé...rafales à 60 noeuds (environ 120 <span class="SpellE">km</span>/h) pendant deux jours!</p> <p class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p> <p class="MsoNormal">L'équipe de la logistique IPEV nous a rejoins sur Guillou jeudi pour faire quelques réparations dans la cabane. Nous avons donc passé la soirée à 6 dans une petite cabane...au moins, pas besoin de radian!</p> <p class="MsoNormal">L'occasion de goûter aux moules! François s'était chargé de les ramasser dans la journée. En rentrant, session nettoyage et hop à la casserole...avec de la bière. Un pur délice! De loin les meilleures <span class="GramE">moules</span> que j'ai jamais mangé. Le tout accompagné de frites et d'une dose de bonne humeur...une soirée que je suis pas prêt d'oublier!</p><div style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgtcE1C3yF-7vKAFlrt99_ND7RXzUpehXX4B1eQqocDIPpBQyPFpfMXoVaYmFZI2600N9jk8mhE4IiODFd4dNWWjIQ07b_0rsinlUiGM2Ygc0ig4JuNgsJTOeUvRVt7NDhufL3IKY8iOPEW/s1600/cabane+Guillou+%282%29.jpg"><img style="cursor: pointer; width: 412px; height: 182px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgtcE1C3yF-7vKAFlrt99_ND7RXzUpehXX4B1eQqocDIPpBQyPFpfMXoVaYmFZI2600N9jk8mhE4IiODFd4dNWWjIQ07b_0rsinlUiGM2Ygc0ig4JuNgsJTOeUvRVt7NDhufL3IKY8iOPEW/s320/cabane+Guillou+%282%29.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5461483066141199074" border="0" /></a></div><p class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p> <p class="MsoNormal">Le lendemain, debout à 6h pour effectuer une manip de <span class="SpellE">prélévement</span> d'<span class="SpellE">Acaena</span> et de <span class="SpellE">Taraxacum</span> ainsi que des mesures d'humidité du sol...sous la pluie! Pas le choix, cette manip devait être faite le jour du départ et le chaland passait nous prendre en fin de matinée!</p> <p class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p> <p class="MsoNormal">Comme je vous le <span class="SpellE"><span class="GramE">disez</span></span> au début, nous avons terminé notre visite des îles du Golf par un séjour de 4 jours sur Ile aux Cochons (du 22 au 25). Pourquoi Ile aux Cochons? Il se pourrait qu'il y ait eu un essai d'élevage de Cochons sur cette île. En tout cas si ça a été le cas, aujourd'hui il est clair qu'il n'y en a plus.</p> <p class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p> <p class="MsoNormal">Contrairement à Guillou, l'île aux Cochons se situe plutôt dans le premier groupe d'îles du Golf. Avec Cimetière et Chat, elle délimite une zone bien protégée du vent et de la houle. Raison pour laquelle La Curieuse vient s'y abriter quand la mer est agitée.</p> <p class="MsoNormal">Ile aux Cochons est une île de taille raisonnable. Elle est composée de trois sommets dont le plus haut doit atteindre 120m. La cabane est placée dans la zone la plus plate de l'île. Il s'agit d'un chalet de jardin consolidé (pour résister au vent) et réaménagé à l'intérieur pour pouvoir accueillir 3 personnes. La porte vitrée et les fenêtres font de cette cabane un espace très lumineux et très agréable à vivre.</p><div style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjbmEbc8P55ZoG8AuqKZCDf4ESre_d6O0Reiuwe6jPMbb1nbzBFJ4Mle7cydo8vC0i6ZRtzWr1wAwHP2t0ZK5-d2HFiz8nV19_IGtDZQk_GbSW9oxAZekPuPOLYQu1Wrf-CGcVDSzI2_GxB/s1600/cabane+cochons.JPG"><img style="cursor: pointer; width: 320px; height: 214px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjbmEbc8P55ZoG8AuqKZCDf4ESre_d6O0Reiuwe6jPMbb1nbzBFJ4Mle7cydo8vC0i6ZRtzWr1wAwHP2t0ZK5-d2HFiz8nV19_IGtDZQk_GbSW9oxAZekPuPOLYQu1Wrf-CGcVDSzI2_GxB/s320/cabane+cochons.JPG" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5461483053499388658" border="0" /></a></div><p class="MsoNormal">Depuis la terrasse, nous apercevons deux reliques historiques de Kerguelen: le Cimetière des baleiniers situé sur Ile du Cimetière et l'épave de l'Alberta échouée dans les années 30 sur Ile du Chat. Sur île aux Cochons, c'est un énorme chaudron en fonte qui se veut témoin d'une ancienne présence humaine sur le site. Ca fait toujours un drôle d'effet de voir ces traces d'activités qui datent du début du siècle, un peu comme si le temps s'était figé.</p> <p class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p> <p class="MsoNormal">Autre particularité de l'île, l'ambiance sonore qui y règne à la nuit tombée. En effet, un très grand nombre de Pétrels y ont élu domicile dans des terriers. Invisibles en journée pour échapper à la prédation des Skuas, ils ne sortent que la nuit. Ainsi, dès qu'on met le nez dehors, on est <span class="SpellE">supris</span> par la quantité d'oiseaux qui volent autour de la cabane (ça fait un peu penser à un vol de chauves souris). Chacun y va de sa chansonnette pour le plaisir de nos oreilles. Kerguelen dans toute sa splendeur, quand bien même il fait nuit: un environnement qui ne cesse de stimuler l'intégralité de tes sens.</p> <p class="MsoNormal">Par contre c'est aussi la fiesta sous le plancher! Une petite dizaine d'individus s'est en effet installée sous la cabane! Entre les poussins qui réclament à manger, les conflits de voisinage,...il est difficile de trouver le sommeil dans un tel <span class="SpellE">rafut</span>! Heureusement, le plein air, ça fatigue!</p> <p class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p> <p class="MsoNormal">Pour ne pas déroger à la règle, le programme de ces 4 jours sur Cochons...des <span class="SpellE">transects</span>! Mais attention, pas n'importe lesquels! Ce sont nos 44 derniers <span class="SpellE">transects.</span></p> <p class="MsoNormal">C'est donc parti pour 3 jours de terrain. Avec nous, <span class="SpellE">Liénor</span> (la chef météo de la base) qui nous accompagne pour nous donner un coup de main et visiter l'île.</p> <p class="MsoNormal">Nous quittons la cabane tôt le matin...le vent ayant tendance à se lever en fin de matinée! A midi, nous cherchons un petit coin abrité du vent pour nous enfiler un casse croûte. Puis c'est reparti jusque 17h. Une routine, certes, mais qui se veut efficace. Nous réussissons à boucler nos 44 <span class="SpellE">transects</span> dès le mercredi en milieu d'<span class="SpellE">aprem</span>. Le traditionnel "<span class="SpellE">the</span> last one" de Lise résonne d'une manière tout a fait différente...nous en avons fini de nos <span class="SpellE">transects.</span></p> <p class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p> <p class="MsoNormal">L'heure du bilan a sonné. Quelques calculs savants (j'exagère, juste quelques multiplications!) et nous en venons à la conclusion suivante: nous avons réalisé pas moins de 230 <span class="SpellE">transects</span>. Chaque <span class="SpellE">transect</span> mesure 20m. Ce qui, mis bout à bout, représente 4,6km de <span class="SpellE">transects</span>...que nous lisons le plus souvent accroupis ou sur les genoux! Par ailleurs, à raison d'un point contact (avec détermination des espèces végétales qui touchent la baguette) tous les 10 cm...ça nous fait en théorie....46 000 points contacts. Dans la pratique beaucoup plus car j'ai oublié de préciser que nous tenons aussi compte des strates verticales de la végétation. Donc à la fin de notre manip <span class="SpellE">transect</span>, nous avons fait pas loin de 80 000 croix et parcouru 4,6 <span class="SpellE">km</span> sur les genoux!...cool</p> <p class="MsoNormal">Vu sous cet angle, ça peut sembler un peu reboutant comme manip. Mais c’est en fait une chance unique de comprendre comment s'organise la végétation sur les îles. Depuis le chaland, on a du mal à imaginer une telle diversité. Par contre, quand on a le nez dedans (au sens absolu du terme) les choses sont radicalement différentes. Chaque île a son histoire biologique, sa géologie, son relief, ses particularités météorologiques,…Tous ces facteurs combinés ont une influence sur la structure des communautés végétales et c'est une chance de pouvoir s'en rendre compte.</p> <p class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p> <p class="MsoNormal">Il est désormais temps pour moi de laisser les îles pour quelques semaines. Le mois de mars sera dédié à la découverte de la Grande Terre et plus particulièrement de l'Est de Kerguelen. A la fin du mois, la péninsule Courbet n'aura plus de secrets!<br />Dès mardi, je pars pour 6 jours de marche avec Laurence et Maurice (deux scientifiques de mon programme). Itinéraire: <span class="SpellE">PAF-Betsy-Cataractes-Cotter-Digby-Ratmanoff-Morne-PAF</span>. Au passage, nous en profiterons pour passer voir la colonie de Manchots royaux qui se trouve à <span class="SpellE">Ratmanoff</span>. Difficile de passer à côté, c'est l'une des plus grosses colonies au monde...plus de 150 000 individus! Ca va encore être un truc de folie! </p> <p class="MsoNormal">Le tour Courbet, c'est aussi l'occasion de voir des Grands Albatros, des Otaries et des Gorfous macaroni. Je n'ai encore vu aucun des trois. Comme quoi, même après deux mois sur Kerguelen, il me reste des trucs à découvrir...et pas des moindre!</p> <p class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p> <p class="MsoNormal">Puis retour sur base pour un jour avant de repartir pour trois jours sur île Australia. Et ensuite, j'enchaîne directement avec le tour Courbet Ouest avec David et Matthieu (deux autres scientifiques <span class="SpellE">Ecobio</span>)...6 jours de marches dont voici l'itinéraire: <span class="SpellE">PAF-Studer-Port</span> <span class="SpellE">Elisabeth-Baie</span> <span class="SpellE">Charrier-Baie</span> <span class="SpellE">Cascade-Studer-PAF</span>.</p> </div>clémenthttp://www.blogger.com/profile/12176796524855561363noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6149896215693279774.post-68835365004593137032010-01-24T10:55:00.003+01:002010-04-18T16:33:48.853+02:00Longue et CimetièreOn est dimanche, et comme tout les dimanches le repas de midi est décalé de 30 min. Et comme il est 11h55, ça me laisse un peu de temps pour donner quelques news fraîches (pas très vrai en ce moment). C’est maintenant ou jamais car demain on repart sur le terrain pour deux semaines. Au programme, 3 jours sur Ile Haute, 6 jours sur Ile <span class="SpellE">Australia</span> et 4 jours sur Ile <span class="SpellE">Mayès</span>. Que d’îles me direz-vous ! Et oui c’est l’avantage du programme <span class="SpellE">Ecobio</span> : on bouge beaucoup et dans des endroits différents. On est des petits chanceux parmi les chanceux !<div style="text-align: justify;" class="Section1"> <p class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p> <p class="MsoNormal">Comme d’habitude, le retour sur base est toujours un moment assez stressant. Il faut de nouveau tout anticiper, préparer les prochaines manips, faire signer nos feuilles de manip,…mais ça permet aussi de renouer contact avec la civilisation et avec le confort ! Faut dire qu’après une semaine passée dehors et en cabane, la douche n’est pas superflue ! Seul avantage : pas besoin de gel pour se coiffer ! Les cheveux sont tellement gras que tu peux les modeler à volonté…sacrée économie…</p> <p class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p> <p class="MsoNormal">Vous l’aurez compris, je reviens d’une semaine de manip. 4 jours sur Ile Longue, puis 3 jours sur Ile du Cimetière. Quel plaisir de pouvoir les découvrir avec une météo des plus estivale. On est en été ici et ça s’est vraiment fait ressentir cette semaine. Voilà un peu plus d’une semaine maintenant que le soleil et le ciel bleu sont de la partie. Le vent est calme, le ciel dégagé (le Mont Ross est visible tout les jours) et la température grimpe ! On s’étonne à abandonner la Gore Tex à la cabane et on finit même par laisser tomber la polaire. Bien entendu, la crème solaire ne faisant pas vraiment partie de notre fond de sac, on a très vite fait d’attraper des couleurs ainsi que des coups de soleil ! Heureusement, il y a toujours un tube de <span class="SpellE">Biafine</span> qui traîne dans les trousses à pharmacie! Sauvés. En tout cas, c’est une chose suffisamment rare pour qu’on en profite au maximum. Résultat des courses, on commence les manips le plus tôt possible le matin histoire de nous laisser le temps de flâner au soleil en fin de journée ! Un pur délice.</p><div style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh78PGgo24dWiyEulQSr5JuALwaECY71HUJ1PQFOxYkR5lmUnXV8xyPrQkKx_GEIabVxhe4n60ZhC0NlZiHBrQzZ3fRTJJEi9pd4j1xZX8GBkaiXJmh2M4-SZdzf86BDc8L5UhsocbVSjDH/s1600/Panorama+5.jpg"><img style="cursor: pointer; width: 485px; height: 166px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh78PGgo24dWiyEulQSr5JuALwaECY71HUJ1PQFOxYkR5lmUnXV8xyPrQkKx_GEIabVxhe4n60ZhC0NlZiHBrQzZ3fRTJJEi9pd4j1xZX8GBkaiXJmh2M4-SZdzf86BDc8L5UhsocbVSjDH/s320/Panorama+5.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5461484291352095906" border="0" /></a></div><p class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p> <p class="MsoNormal">Nous avons commencé notre petit périple par île Longue…pas besoin de vous expliquer la raison de ce nom ! Notre travail sur place consistait à poser 17 <span class="SpellE">transects</span> de végétation dans la partie centrale de l’île. Hors de question de les installer n’importe où. Chaque <span class="SpellE">transect</span> doit répondre à des critères sur le milieu (par exemple Pelouse à <span class="SpellE">Poa</span> <span class="SpellE">annua</span>, Zone humide,…). Donc avant de commencer quoique ce soit, une première <span class="SpellE">rando</span> est nécessaire histoire de repérer des sites potentiels. Nous voilà, Lise et moi, à arpenter cette île…</p><div style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhpsoxIV2NbrPOp_8PIXNnHWo8_tdD-CwU2UlgkSXayDB8brNzr9HG4UnPfhWDCTRGA1fD4h4BgKmMqBpXUeWUhL-Zwpp20eyOU4x5_CPTJgcH1rxY3WWbPBRW53kcErKtnCEQi97uJj5Ia/s1600/P1000957.jpg"><img style="cursor: pointer; width: 240px; height: 320px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhpsoxIV2NbrPOp_8PIXNnHWo8_tdD-CwU2UlgkSXayDB8brNzr9HG4UnPfhWDCTRGA1fD4h4BgKmMqBpXUeWUhL-Zwpp20eyOU4x5_CPTJgcH1rxY3WWbPBRW53kcErKtnCEQi97uJj5Ia/s320/P1000957.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5461484283351894674" border="0" /></a> <a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEidR8m9UVnMOORVEoNFQKO5kASKu63isc8IR3bsF886DorVIkeRYPr2jApN8RgCneftbER9drDz44i8QxsNtXLOfW1um9R6-0BZf5JPiaPUjJV_NFbFhaCI9qCRotZbTQWTZH6YopjeJPBq/s1600/P1000960.jpg"><img style="cursor: pointer; width: 240px; height: 320px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEidR8m9UVnMOORVEoNFQKO5kASKu63isc8IR3bsF886DorVIkeRYPr2jApN8RgCneftbER9drDz44i8QxsNtXLOfW1um9R6-0BZf5JPiaPUjJV_NFbFhaCI9qCRotZbTQWTZH6YopjeJPBq/s320/P1000960.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5461484287008185938" border="0" /></a></div><p class="MsoNormal">C’est une île particulièrement étonnante. Tout d’abord, il faut savoir que c’est ici qu’est effectué l’élevage des Moutons Bizet (qui permettent de nourrir la base). Pas loin de 3000 têtes se partagent des parcelles riches en graminées (introduites ça va sans dire !). Les brebis et les béliers sont séparés pour éviter toute reproduction ! Apparemment les barrières ne sont pas à 100% étanches à en juger par le nombre d’agneaux…Les moutons, rarement tondus, portent une laine épaisse (environ 30kg) qui se <span class="SpellE">dreade</span>…des Rastas moutons en quelque sorte !</p><p style="text-align: center;" class="MsoNormal"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg8c2hx-x3EQEmOkS3K3Fl9iGmNrzwS3srsSrFrugMS0aPCOKToX-0jB7iD4dZGFl3N1rAmLQTp7SIEKEG68CsUiuy8ONhOmX2Pv_bF_nr6bmD8aPRBewhIyjYQzVmGoiDAG91zivNQxH-A/s1600/P1000911.jpg"><img style="cursor: pointer; width: 240px; height: 320px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg8c2hx-x3EQEmOkS3K3Fl9iGmNrzwS3srsSrFrugMS0aPCOKToX-0jB7iD4dZGFl3N1rAmLQTp7SIEKEG68CsUiuy8ONhOmX2Pv_bF_nr6bmD8aPRBewhIyjYQzVmGoiDAG91zivNQxH-A/s320/P1000911.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5461484275044712178" border="0" /></a></p> <p class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p> <p class="MsoNormal">Le relief de l’île combiné à ces verts pâturages lui donnent des allures de prairies alpines. On prend très vite de la hauteur et l’île bénéficie d’une place privilégiée pour admirer l’organisation chaotique des îles dans le Golf du Morbihan. Le Mont Ross quant à lui nous fait l’honneur d’être parfaitement dégagé pendant toute la durée de notre séjour.</p> <p class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p> <p class="MsoNormal">Par ailleurs, Lise et moi avons semble-t-il un sens de l’orientation hors paire ! Voilà comment on a bien failli se perdre sur les plateaux sommitaux de l’île. Mais comme on dit, « c’est en se perdant qu’on découvre » ! Dans notre errance, nous avons eu le plaisir de tomber sur ce lac d’altitude, qui tel une piscine à débordement semblait se déverser dans le Golf...Et comme la nature fait bien les choses, une petite plage de sable nous attendait ! L’occasion de retirer les bottes et de décongestionner nos pieds endoloris dans une eau tiède !</p> <p class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p> <p class="MsoNormal">Au bout de deux jours et demi de travail, nous finissons de poser notre dernier <span class="SpellE">transect</span>. Et la météo étant toujours au beau fixe, nous décidons de flâner un peu et de partir pêcher de la truite dans un des lacs supérieurs. Au bout du compte, quelques touches et deux truites de 30 cm pour le dîner ! Si j’avais su qu’il fallait que je vienne à Kerguelen pour apprendre à pêcher !</p><p style="text-align: center;" class="MsoNormal"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg6BmbJVlu5pJzsB94qkrNcxfJYb3nWqIfijvm3Q5SCYP02gfpVJjmhWkAQLKi-msW15pRMHIcsPk3-TsHeJ47K5DFx6mwrOe7pg1HHOZGe07Ex4Ss3lUmAkcQA_v27ty0moBCoy-KxRxHq/s1600/Panorama+9.jpg"><img style="cursor: pointer; width: 405px; height: 225px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg6BmbJVlu5pJzsB94qkrNcxfJYb3nWqIfijvm3Q5SCYP02gfpVJjmhWkAQLKi-msW15pRMHIcsPk3-TsHeJ47K5DFx6mwrOe7pg1HHOZGe07Ex4Ss3lUmAkcQA_v27ty0moBCoy-KxRxHq/s320/Panorama+9.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5461484295159577458" border="0" /></a></p> <p class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p> <p class="MsoNormal">La dernière matinée (mercredi 20), le berger a profité de notre disponibilité pour rabattre des agneaux afin de les tondre. Expérience amusante et parfois un peu <span class="SpellE">flippante</span> quand tout d’un coup un groupe de 50 agneaux, sentant le piège se refermer sur eux, te foncent dessus pour fuir. Surtout garder son sang froid, rester à sa place, leur faire face en criant et en agitant un pull…et ça fonctionne…au dernier moment ils font demi tour dans une frénésie collective…il y a pas à dire, c’est bête un mouton !</p> <p class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p> <p class="MsoNormal">Normalement, le chaland devait venir nous chercher en fin de matinée. Mais comme le Golf était un pur miroir, on est venu nous prendre plus tôt en zodiac histoire de faire gagner du temps aux marins. Trop la classe de faire ce transfert <span class="SpellE">Longue-Cimetière</span> en surfant à toute allure sur cette mer d’huile. Les îles du Golf défilent sous tes yeux, les cheveux (gras) au vent, l’air pur et frais de la mer…une sensation de liberté.</p> <p class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p> <p class="MsoNormal">Au bout de 40 min de zodiac, nous arrivons enfin sur Ile du Cimetière. Nous sommes accueillis sur la plage de galet noir par une petite colonie de Manchots Royaux. Ces majors d’hommes nous regardent d’un air suspect et semblent comploter sur notre dos ! Il faut dire qu’ils sont peu habitués à voir des hommes. Car contrairement à Ile Longue, l’île du Cimetière est très rarement visitée. En fait seul le programme <span class="SpellE">Ecobio</span> continue d’y réaliser des manips une fois par an…un privilège ? Oui et non ! Tout dépend de la météo ! Car cette fréquentation très limitée de l’île a entraîné un pseudo abandon de la cabane ! On nous avait bien prévenu avant notre départ… « Prévoyez TOUT ». Sur ces bons conseils, nous avions donc amené tout le matériel de camping : lampe à gaz, <span class="SpellE">réchau</span>, eau, matelas,…</p><p style="text-align: center;" class="MsoNormal"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg1qvRb-LQEtHpx1BYgAgT-YxY7Xt3J-hZKGChsSVkv4IoWLiOlzDHQxDnUZVci8zvTievsLV8K0Ir8KcwqdbE72I44fJ8Fy5AcYraFf-VrsBalSbvkVC3J332uToWIDAltTSaof4BrEGGs/s1600/P1010119.jpg"><img style="cursor: pointer; width: 320px; height: 240px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg1qvRb-LQEtHpx1BYgAgT-YxY7Xt3J-hZKGChsSVkv4IoWLiOlzDHQxDnUZVci8zvTievsLV8K0Ir8KcwqdbE72I44fJ8Fy5AcYraFf-VrsBalSbvkVC3J332uToWIDAltTSaof4BrEGGs/s320/P1010119.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5461485373369874274" border="0" /></a></p> <p class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p> <p class="MsoNormal">La cabane est située derrière une petite barre rocheuse et n’est donc pas visible depuis la plage. Il nous faut monter la côté, chargés comme des mules pour atteindre notre logement. Après 10 min de montée, la cabane nous apparaît enfin ! Et on a beau être prévenu, ça surprend ! Vu d’extérieur, la cabane prend des allures cosmiques. Les fuites ont été réparées au fil des années avec du recouvrement de toiture et des pierres cèlent le tout ! Une <span class="SpellE">Cyber</span> cabane ! Heureusement, l’intérieur n’a rien à voir avec l’extérieur. Après un bon coup de balai, elle devient même très chaleureuse, presque luxueuse si on oublie le fait qu’il n’y a que les murs !</p> <p class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p> <p class="MsoNormal">Le soleil était une fois de plus au rendez-vous. La manip « lecture de <span class="SpellE">transect</span> », s’est donc avérée plutôt agréable. Jeudi après-midi, travail terminé, il ne nous restait plus qu’à profiter (encore) de cette météo exceptionnelle. L’occasion aussi d’aller faire un tour vers le Cimetière de l’île (ce qui explique son nom). 18 baleiniers y ont été enterrés.</p><p style="text-align: center;" class="MsoNormal"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEheMC9L2V9KfRQsrAeQjHzcVzohYIZkLhEpHG0XAVjqPSNUK_q-yMp0UUxx5oVRrH-dVskJcwL0dFQywdxpgQnrh_S4FLBSUycL48dwOl2xmGgkxxqBzn3lKlPN7CIGxbtKV_sF2i5-jFn4/s1600/P1010147.jpg"><img style="cursor: pointer; width: 320px; height: 240px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEheMC9L2V9KfRQsrAeQjHzcVzohYIZkLhEpHG0XAVjqPSNUK_q-yMp0UUxx5oVRrH-dVskJcwL0dFQywdxpgQnrh_S4FLBSUycL48dwOl2xmGgkxxqBzn3lKlPN7CIGxbtKV_sF2i5-jFn4/s320/P1010147.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5461485373217004690" border="0" /></a></p> <p class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p> <p class="MsoNormal">A l’heure où je finis d’écrire ce message, nous venons tout juste de finir de préparer le matériel pour les manips qui nous attendent. Me reste plus qu’à faire mon sac. Je croise les doigts pour que la météo soit aussi bonne que la semaine précédente…mais il ne <span class="GramE">faut</span> pas rêver ! Une dégradation est prévue dès demain et le vent va souffler…rafales à 60 nœuds annoncées ! Je sens que les feuilles de manips vont voler !</p> </div>clémenthttp://www.blogger.com/profile/12176796524855561363noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6149896215693279774.post-82738666858694749552010-01-08T10:48:00.002+01:002010-04-18T16:41:34.486+02:00Ile VerteJe refais surface après un petit séjour de 4 jours sur Ile Verte. L'occasion pour moi pour de vous faire découvrir une autre facette de Kerguelen.<div style="text-align: justify;" class="Section1"> <p class="MsoNormal">Pour replacer le tout dans son contexte, le programme <span class="SpellE">Ecobio</span> pour lequel je bosse suit sur plusieurs îles du Golf du Morbihan (de Kerguelen) des populations de Choux de Kerguelen et d'<span class="SpellE">Azorelle</span>. Chaque île ayant sa propre histoire (présence ou absence de lapin, éradication du lapin, présence de chats,...) cela permet d'étudier sur le long terme comment s'adapte la végétation originelle pour chacun de ces patrons. Sur le terrain, notre travail consiste à repérer sur le pourtour des îles des Choux et <span class="SpellE">Azorelles</span> marqués, d'effectuer des mesures biométriques et de marquer des germinations.</p><div style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjTW_mehTxxuUcYzNLK9R9J4M3U2TSD11AXHilyF51WmcwDR9rsRpn3sUtjz5Pzd6nlfhKxz349PM6d3spBo2-TX_sWcJGQY5i2c-rHtRQ0Halxah5O67mRc51iXDwVTmoNZfhvdPlfdoAe/s1600/P1000535.jpg"><img style="cursor: pointer; width: 361px; height: 201px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjTW_mehTxxuUcYzNLK9R9J4M3U2TSD11AXHilyF51WmcwDR9rsRpn3sUtjz5Pzd6nlfhKxz349PM6d3spBo2-TX_sWcJGQY5i2c-rHtRQ0Halxah5O67mRc51iXDwVTmoNZfhvdPlfdoAe/s320/P1000535.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5461486253609133042" border="0" /></a></div><p class="MsoNormal"><br />Nous voilà donc, tels des naufragés, à nous approprier cette petite île dont le point culminant de dépasse guère 50m. Ca peut sembler peu sur papier, mais quand tu fais au moins un tour de l'île par jour et quelques détours vers le centre, tu es bien content de regagner le confort de la petite cabane qui nous a servi de refuge.</p> <p class="MsoNormal">Une cabane elle aussi sans prétention mais qui s'est avérée particulièrement chaleureuse. Un intérieur en bois, personnalisé et décoré au fil des années par les différents occupants. Une cabane qui s'est imprégnée de toute une histoire que tu peux lire et découvrir dans les dessins et petits mots sur les murs. Tu plonges dans l'intimité d'un lieu chargé d'émotions.</p><div style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjAIqBldNaKKrnOdmVfbRRzLR1qykMQD2oANeqeqG4sAT-J10mEfRv8VHKxHyFEdLpT8iqdsUzc2s9v_-fnuvaIeLgL03rMnG5VZ8sx1q7fdAkFR3j2ZbHcjr8t2K9fz2jJtgAR3mktHM8b/s1600/P1000811.jpg"><img style="cursor: pointer; width: 320px; height: 240px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjAIqBldNaKKrnOdmVfbRRzLR1qykMQD2oANeqeqG4sAT-J10mEfRv8VHKxHyFEdLpT8iqdsUzc2s9v_-fnuvaIeLgL03rMnG5VZ8sx1q7fdAkFR3j2ZbHcjr8t2K9fz2jJtgAR3mktHM8b/s320/P1000811.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5461486261845748226" border="0" /></a></div><p class="MsoNormal">Tu regardes par la fenêtre et découvres un panorama sur le Golf du <span class="SpellE">Mobihan</span> et ses îles. Alors que tu scannes ce paysage de rêve pour essayer de le graver dans un coin de ta tête, ton regard se fige sur la petite colonie de Papou qui a élu domicile sur la plage en contrebas. Ils batifolent dans l'eau et se prélassent sur des matelas de <span class="SpellE"><i>Leptinella</i></span><i> <span class="SpellE">plumosa</span></i> sans se soucier de ce nouveau voisinage!</p> <p class="MsoNormal">Le dessous de la cabane semble lui aussi un abris douillet pour quelques Pétrels et <span class="SpellE">Océanites</span> qui semblent gênées par le bruit que nous faisons. Elles nous le font clairement comprendre par leurs petits cris...c'est ce qu'on appelle un conflit de voisinage!</p> <p class="MsoNormal">Et pour finir, une colonie de Cormorans niche sur la petite falaise située sur la plage. Les poussins sont déjà bien grands (pratiquement aussi gros que les parents) et encore vêtus de leurs gros duvet grisâtre. Ils harcèlent les parents pour un peu de nourriture. Ces derniers cherchent désespérément à dormir et ignorent les petits en plongeant leur tête sous les ailes.</p> <p class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p> <p class="MsoNormal">Notre manip nous oblige à réaliser le tour de l'île. Encore l'occasion de croiser ces oiseaux aux comportements si différents l'un de l'autre. Ainsi, les Chionis (aussi appelés <span class="SpellE">Pougeons</span> car ils font penser à des poules et sont aussi bêtes que des pigeons) semblent particulièrement intrigués par ces bipèdes qui mesurent des choux. Ils n'hésitent pas à s'approcher par curiosité! Les Goélands quant à eux nous font bien comprendre que nous sommes sur leur territoire en volant autour de nous et en tentant de nous chier dessus (heureusement, le vent rend ce genre d'objectif assez difficile à atteindre). Les Sternes, aussi petites et belles soient-elles, tentent de nous intimider en nous plongeant dessus et en poussant des petits cris de mécontentement. La méthode est plutôt concluante et nous fuyons pour leurs échapper! Bien sûr tout ça nous fait bien rire sur le coup mais quand il s'avère que ta station de Choux se situe en plein dans leur territoire, ça commence réellement à devenir inquiétant! Enfin, les Skuas veillent à ce que nous ne fassions que passer sur leur territoire. Dès lors que tu passes la frontière, ils s'envolent et foncent droit vers toi avant de se poser ailes déployées à tes côtés. Ils se contentent ensuite de te suivre telle une escorte jusqu'à ce que tu sois sorti de leur espace vital. Un espace jonché de cadavres d'oiseaux. Car ces oiseaux chassent les petits Pétrels Bleus qui nichent dans des terriers. On en a vu creuser dans la terre située au dessus de la chambre pour pouvoir en extirper le poussin et ainsi pouvoir nourrir leur propre rejeton! Film d'horreur ou dure Loi de la nature? Le problème, c'est qu'à Kerguelen les cadavres se décomposent très lentement! L'ambiance qui émane de ces véritables charniers s'avère même parfois un peu pesante.</p><div style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgHgNhC42Os8CotjyJQobTklobb1Wr1xnwKkjcVSjXl0SXhuCxmKPuPJYdhsmJyq3-t03nriedjIah0ewiyl4L9zLdeOrEVImzZ-rtdCu98VoR1OMg6gBq4I9hyphenhyphen9z_akj6eP1gqbYzQuecS/s1600/Panorama+8.jpg"><img style="cursor: pointer; width: 450px; height: 122px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgHgNhC42Os8CotjyJQobTklobb1Wr1xnwKkjcVSjXl0SXhuCxmKPuPJYdhsmJyq3-t03nriedjIah0ewiyl4L9zLdeOrEVImzZ-rtdCu98VoR1OMg6gBq4I9hyphenhyphen9z_akj6eP1gqbYzQuecS/s320/Panorama+8.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5461486275523530306" border="0" /></a></div><p class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p> <p class="MsoNormal">Remis de toutes ces émotions, nous regagnons la cabane. La chaleur dégagée par les radians est accueillie à bras ouverts et permet de faire sécher les vêtements (si il a plu). Le corps ainsi réchauffé nous nous réunissons à table, à la lueur d'une bougie autour d'un apéro. Une ambiance qui prête aux petites confidences et à ces merveilleuses discussions qui refont le monde. L'heure tourne, le soleil se couche et l'estomac crie famine après cette journée de terrain. Heureusement, les cabanes sont richement ravitaillées par l’<span class="SpellE">IPEV</span> et nous avons embarqué du frais (oeufs, fromage, viande, pain,...) avec nous. Les repas sont copieux mais tellement bon. Quoi de mieux qu'un bon boeuf bourguignon ou une <span class="SpellE">tartiflette</span> pour se remplir la panse. Et puis le hasard à plutôt bien fait les choses: c'était l'anniversaire de Lise le 06. Nous avons donc eu droit <span class="GramE">au</span> fois gras et au Sauternes! Prétexte également pour faire un gâteau au chocolat et un <span class="SpellE">crumble</span> aux poires et caramel au beurre salé! Des plaisirs qui sont déjà bien appréciés en métropole mais qui prennent une tout autre dimension dans cette petite cabane.</p><div style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjtqb_9YOPdG-c2iuOz9T-ar2ikU-ITGgi2IXPeZgX7iXDhZ92drMUbTF8rrFwgUgVoZh1o-1lw1zsNMaKmsaO87LEJJGYOmwMZb_CauDyApVtz_oVX7Gmi4qGFM5CNA9mBzfBKGb34f1N5/s1600/P1000649.jpg"><img style="cursor: pointer; width: 320px; height: 240px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjtqb_9YOPdG-c2iuOz9T-ar2ikU-ITGgi2IXPeZgX7iXDhZ92drMUbTF8rrFwgUgVoZh1o-1lw1zsNMaKmsaO87LEJJGYOmwMZb_CauDyApVtz_oVX7Gmi4qGFM5CNA9mBzfBKGb34f1N5/s320/P1000649.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5461486258071127586" border="0" /></a></div><p class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p> <p class="MsoNormal">Bien entendu, tout est relatif et ce confort reste sommaire dès qu'il s'agit de se laver ou d'aller aux toilettes! Ici, pas de salle de bains et encore moins de <span class="SpellE">WC</span>. Nous <span class="SpellE">nous</span> contentons donc de nous laver les dents et de nous rincer le visage à l'eau de pluie. La plage quant à elle sera un endroit de premier choix pour faire ses besoins! Le simple fait d'uriner relève de l'aventure quand il y a du vent! Les anciens hivernants, riches d'une année d'expérience, nous ont ainsi conseillé d'adopter la position "3/4 dos au vent"...seul moyen de pas d'en mettre partout! C'était pour la petite anecdote!</p> <p class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p> <p class="MsoNormal">Chaque jour, à 17h30 précise, nous renouons contact avec la base. C'est en effet l'heure de la <span class="SpellE">VAC</span>. C'est un moment que j'apprécie particulièrement. En fait, pour des raisons de sécurité, chaque groupe de <span class="SpellE">manipeur</span> doit contacter le BCR (centre de communication sur base) pour confirmer que tout va bien. Du coup, à 17h30, tout le monde hors base cesse l'activité en cours pour se brancher sur le canal 26 ou 27. Tour à tour, on peut donc entendre la voix de personnes que je n'ai même pas encore croisé sur base. C'est aussi l'occasion de recevoir le bilan météo pour les deux journées à venir (...important pour planifier les manips!) ou de passer des petits messages persos. Voilà comment toute l'île Kerguelen a pu souhaiter un joyeux <span class="SpellE">anni</span> à Lise!</p> <p class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p> <p class="MsoNormal">4 jours se sont écoulés et il est déjà temps de repartir. Le chaland ne passe que vers midi et comme nous avons fini nos manips, nous en profitons pour faire un cake avec les restes et quelques cookies...histoire de faire plaisir aux pilotes du chaland et d'évacuer les restes (à Kerguelen, rien ne se perd, tout se transforme).</p><div style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjAh20zDmNFb3LC4H9d7xKLA7WTgecXRB7nXL8iTXvvcG2uCo-Y0UbtyYnWnenhl03M9S48ALYji7t8gJp_dh2kjN0qNv2JtE0vD_UyiTHdTWlKuw2aoeLQUs_74tSw3-8UTQC_4OV8e0KT/s1600/P1010557.JPG"><img style="cursor: pointer; width: 428px; height: 192px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjAh20zDmNFb3LC4H9d7xKLA7WTgecXRB7nXL8iTXvvcG2uCo-Y0UbtyYnWnenhl03M9S48ALYji7t8gJp_dh2kjN0qNv2JtE0vD_UyiTHdTWlKuw2aoeLQUs_74tSw3-8UTQC_4OV8e0KT/s320/P1010557.JPG" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5461486268228957570" border="0" /></a></div><p class="MsoNormal">Aux alentours de 11h30, nous entendons le bruit du chaland qui approche et qui vient <span class="SpellE">beacher</span> (action de s'échouer sur la plage) pour nous permettre de monter à bord avec notre matériel. Puis nous faisons cap vers PAF qui prend d'un coup des dimensions énormes en comparaison à la vie en cabane. Un retour à la civilisation, aux horaires fixes, au stress! C'est réellement comme un retour en ville après une semaine de <span class="SpellE">rando</span> dans les Alpes ou un <span class="SpellE">sejour</span> en campagne! Mais c'est aussi un joie de pouvoir a nouveau prendre une douche et consulter ses mails!</p> </div>clémenthttp://www.blogger.com/profile/12176796524855561363noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6149896215693279774.post-72665654633216010892009-12-25T10:45:00.003+01:002010-04-18T16:49:14.184+02:00Traversée avec La CurieusePremier message écrit depuis La Curieuse. Il est 11h (7h pour vous) et nous sommes le 24 décembre.<div style="text-align: justify;" class="Section1"> <p class="MsoNormal">L’arrivée à Kerguelen est prévue pour demain matin. La côte ne sera malheureusement pas visible avant la nuit si ce n’est au radar. Nous découvrirons donc Kerguelen demain matin au réveil. Kerguelen tel un cadeau de Noël sous le sapin ! Je pense que c’est vraiment le plus beau cadeau qu’on puisse nous faire ! Nous avons tous vraiment hâte de quitter le bateau et son bruit de moteur incessant et assourdissant, de pouvoir de nouveau poser les pieds sur le plancher des vaches.</p> <p class="MsoNormal">Comment vous décrire la traversée ?</p> <p class="MsoNormal">Je vais essayer de faire le plus court possible et de me concentrer sur les points qui vous intéressent.<o:p><br /></o:p></p> <p class="MsoNormal">Tout a commencé il y a maintenant un peu plus d’une semaine. Nous sommes arrivés à La Réunion mercredi 16 décembre vers 9h30. Un taxi est venu nous prendre pour nous conduire directement au Port où La Curieuse nous attendait. Cette dernière était à quai juste derrière le Marion Dufresne. C’est sûr que vue sous cet angle, La Curieuse prend des allures de Twingo de l’océan (pour paraphraser <span class="SpellE">Nico</span>!). Mais en aucun cas elle ne semble ridicule. La Curieuse est un bateau robuste, construit pour résister.</p><p style="text-align: center;" class="MsoNormal"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEia9O9b3kDbleaYs5nTGMcPBaUQwriP6GGXRJxm85OuJB6Eae8qsi40hZhVkKXEzf5RNTlktF6oDXhMZy2cemIypKPu_HP816b1Hom3F79jkJ6Y74cPHKg14O5UPulmEL6bm3SqPoyyNfd6/s1600/La+Curieuse+VS+Marion+Dufresne.jpg"><img style="cursor: pointer; width: 320px; height: 240px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEia9O9b3kDbleaYs5nTGMcPBaUQwriP6GGXRJxm85OuJB6Eae8qsi40hZhVkKXEzf5RNTlktF6oDXhMZy2cemIypKPu_HP816b1Hom3F79jkJ6Y74cPHKg14O5UPulmEL6bm3SqPoyyNfd6/s320/La+Curieuse+VS+Marion+Dufresne.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5461489275338312658" border="0" /></a></p> <p class="MsoNormal">Vers 16h nous quittons le port…c’est parti pour 9-10 jours de traversée. Très rapidement, la houle se fait ressentir et le bateau se met à tanguer. C’est bien là le problème de La Curieuse : c’est un bateau robuste mais qui prend très (trop) facilement la houle…Au bout d’une bonne heure je ressens un certain mal être. Je sors donc ma première arme <span class="SpellE">anti</span> mal de mer : les bracelets <span class="SpellE">Sea</span> <span class="SpellE">Band</span>! Foutaise ces trucs là ! 30 minutes plus tard je rends par-dessus bord! J’essaie bien ensuite de prendre des cachets mais chacun d’entre eux finit inexorablement dans l’eau! Petit à petit l’état de chacun se dégrade. <span class="GramE">Le ventre barbouillé, incapables</span> de manger ou boire quoique ce soit (pas même un grain de riz ou de l’eau), nous nous réunissons sur le pont pour vomir en collectivité! Nous finissons donc par adopter le patch et par regagner nos couchettes en espérant trouver le sommeil.</p> <p class="MsoNormal"><o:p></o:p>Heureusement pour nous, le patch est vraiment très efficace et les effets secondaires se limitent à une bouche pâteuse et une très légère tendance à la somnolence. Dès le deuxième jour, nous retrouvons petit à petit l’appétit.</p> <p class="MsoNormal">Je vous assure une chose : quand on est dans un état pareil on se dit que c’est pas possible de tenir de coup pendant 10 jours!</p> <p class="MsoNormal">Les activités à bord sont très limitées. Il faut s’imaginer une vie de chat! Je ne plaisante pas. En gros notre activité se limite à dormir, se lever pour aller manger (nourriture très bonne soit dit en passant), retourner se coucher pour digérer, faire sa toilette. Aller prendre l’air de temps en temps, regarder un film, lire, faire du crochet. Je pense avoir fait le tour. Et bien je ne souhaite ça à personne. C’est vrai que c’est bien agréable le temps d’un <span class="SpellE">week</span> <span class="SpellE">end</span> au coin du feu (je t’y prend frangine! <span class="SpellE">lol</span>). Mais ça s’avère très pesant au bout de quelques jours. Du coup, on perd très vite toute notion du temps. 8 jours que nous sommes en mer et pourtant j’ai l’impression que ça fait une éternité. Je n’envierai plus jamais un chat qui se prélasse au soleil quand toi tu pars bosser! </p> <p class="MsoNormal">Et la météo ça donnait quoi?</p> <p class="MsoNormal">Bah dans l’ensemble on n’a pas trop à se plaindre. Les deux premiers jours, nous avons eu une houle assez forte pour nous rendre malade. A bien y penser je ne pense pas qu’il nous fallait grand-chose!</p> <p class="MsoNormal">Ensuite nous avons eu 2-3 jours avec une mer calme. Quel soulagement de pouvoir enfin manger sans se soucier de son verre d’eau et de ne pas avoir à jouer les équilibristes au moindre déplacement.</p> <p class="MsoNormal">Mais doucement et sûrement, nous nous approchons des 40e rugissants. Le Capitaine nous demande de ranger nos affaires car ça risque de secouer dans la nuit ! Et on nous interdit de sortir sur le pont supérieur ! On se prépare donc tous psychologiquement à vivre une tempête dans la nuit. Seul hic : nos patchs du départ ne sont plus efficaces. La grande question est alors de savoir si on en remet un ou pas! Pour le moment nous décidons d’attendre : d’après Pierrick, « se <span class="SpellE">patcher</span>, c’est tricher! » Finalement, la nuit ne s’avère pas aussi mouvementée que prévue. Il y a bien des creux de 3-4m mais la période des vagues est grande donc on est remué en douceur (tout est relatif !). Il n’empêche que le lendemain, les patchs sont de retour à l’oreille…on se sent un peu ballonnés et mieux vaut éviter de revivre l’épisode du premier jour.</p> <p class="MsoNormal">Ca va maintenant faire 2-3 jours que la mer est dans le même état. Juste pour vous donner une idée, il arrive au bateau gîte sur 30° (quelque fois plus). En tenant compte du retour ça nous fait une amplitude de 60-70 degrés…autant dire que oui ça bouge dans La Curieuse…pas pour rien qu’elle est surnommée La Machine à Laver <span style=""> </span>Pas toujours évident de trouver le sommeil dans de telles conditions! En effet, les positions qui t’évitent de rouler dans ta couchette sont malheureusement les plus inconfortables!</p> <p class="MsoNormal">Pour ce qui est des températures, on est parti de La Réunion avec un peu plus de 27 degrés. Aujourd’hui il fait 6 degrés dehors. C’est amusant car la chute des températures ne se fait pas de façon continu et régulière. En effet, au bout de 4-5 jours, on sent la température de l’air diminuer assez rapidement. Au matin tu es en short et débardeur dehors. Le soir tu enfiles une petite polaire! Mais le plus marquant c’est le moment où on passe le front de convergence polaire. Cette fois-ci c’est la température de l’eau qui chute. Tout devient radicalement différent quand on passe ce front. En effet, c’est seulement à partir de ce moment qu’on peut observer quantité d’oiseaux marins. Ils sont désormais une bonne dizaine à suivre le bateau : Pétrel soyeux, Pétrel noir, Grand Albatros (vraiment énorme avec un peu plus de 3 mètres d’envergure), Albatros à Bec Jaune,…</p> <p class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p> <p style="font-weight: bold;" class="MsoNormal">Vendredi 25 décembre.</p> <p class="MsoNormal">Ca y est nous sommes bien arrivés!</p> <p class="MsoNormal">Quel magnifique cadeau de Noël de pouvoir apercevoir les côtes de Kerguelen au petit matin. Nous sommes arrivés sur PAF en fin de <span class="GramE">matinée escortés</span> par des dauphins de <span class="SpellE">Commerson</span>.</p><p style="text-align: center;" class="MsoNormal"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjgbt2O8F1wLD2e4GirVJLMGaIj524mHfe8fj6ST8rrN_GO7XeX6MwWu07u6FeeYM41vilSNq8B0cVfiYVa7OkEpNm5z4I4_jq3xuphVOVUZ-jDJVMvVbkW7Q_hkMkl23XTZlKl8BdhgRaG/s1600/arriv%C3%A9e+sur+PAF.jpg"><img style="cursor: pointer; width: 320px; height: 240px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjgbt2O8F1wLD2e4GirVJLMGaIj524mHfe8fj6ST8rrN_GO7XeX6MwWu07u6FeeYM41vilSNq8B0cVfiYVa7OkEpNm5z4I4_jq3xuphVOVUZ-jDJVMvVbkW7Q_hkMkl23XTZlKl8BdhgRaG/s320/arriv%C3%A9e+sur+PAF.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5461489270363076962" border="0" /></a></p> <p class="MsoNormal">Je retrouve enfin Lise (<span class="GramE">ma</span> binôme <span class="SpellE">Ecobio</span>), Alexia et Marine (les 2 <span class="SpellE">Ecobiotes</span> de la 59<sup>e</sup>) qui se chargent de me faire découvrir la base. Pas facile de s’y retrouver avec toutes ces nouvelles têtes. Et le mal de Terre n’aide pas non plus.</p> <p class="MsoNormal">A peine quelques heures que je suis ici et je sais déjà que je vais passer une année inoubliable. On se croirait dans un documentaire animalier. Tu marches au milieu des jeunes éléphants de mer et les goélands présents sur base semblent avoir oublier qu’ils savent voler (ils ne s’inquiètent de toi que quand tu es à 50cm d’eux). Je vous assure c’est un truc de folie…et ce n’est que le début!</p> </div>clémenthttp://www.blogger.com/profile/12176796524855561363noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6149896215693279774.post-31239573932537885752009-12-15T09:03:00.008+01:002009-12-15T09:48:29.341+01:00Jour J<div align="justify">Ce message est sans aucun doute le dernier écrit depuis la métropole.<br />Et pour cause, aujourd'hui, mardi 15 décembre 2009, c'est le jour du grand départ. Encore 3h devant moi avant de prendre le TGV en gare de Lille Europe...direction Roissy Charles de Gaulle.<br /><br />Au réveil, je pousse la tête dehors. Surprise, les voitures sont blanches, les cheminées fument,...pour une fois la météo disait vrai: -5°C à Lille. Un ciel bleu azur, un air sec et froid...c'est l'hivers. J'aime ce temps, cette ambiance feutrée (c'est facile à dire quand on est botti dans la couette), cette sensation de solitude.<br />A bien y penser, j'aurais peut être plus chaud à Kerguelen!<br /><br />Hors de question de partir comme un voleur dans les îles. C'est pourquoi je pourrais renommer ma dernière semaine, la semaine Au Revoir. Pas toujours très facile de se séparer des personnes qu'on aime. On essaie de profiter au maximum de chacun, en évitant de penser au départ qui approche.<br />Un tour de grande roue, une soirée crèpe, un Noël avant l'heure en famille, un resto entre amis, aller à la pâtinoire, regarder un film et s'endormir... Des regards, des paroles, des rires, des souvenirs, des gestes tendres, des pleurs... merci à tous de me faire vibrer, de m'influencer, de me faire me sentir vivant.</div><div align="justify"> </div><div align="justify">Nous sommes le mardi 15 decembre 2009, il est 9h43, et il est temps pour moi de vous souhaiter bon vent et bonne continuation.</div><div align="justify">On se retrouve dès que je peux à Kerguelen.</div>clémenthttp://www.blogger.com/profile/12176796524855561363noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-6149896215693279774.post-55202080298764043992009-11-26T14:09:00.003+01:002009-11-26T14:35:40.160+01:00Comment entrer en contact avec moi...<div style="text-align: justify;">C'est pas parce qu'on est à l'autre bout du monde qu'on est totalement isolé. J'ai d'ailleurs pu remarquer pendant un précédent voyage de 5 mois que c'est quand on est le plus isolé qu'on communique le plus. En tout les cas ma fréquence de mail n'avait jamais été aussi élevée...sans doute une volonté de montrer qu'on est toujours vivant!</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Quoiqu'il en soit, il est possible de m'envoyer du courrier sur base. Ce dernier est mis en instance à la Poste de St Denis de La Réunion puis est embarqué sur le premier navire devant se rendre dans les Terres Australes! Tout ça pour dire qu'il faut être patient et que je vous pardonne d'avance si je ne reçois pas une lettre pour mon anni le jour même! J'attend autant d'indulgence de votre part! lol.</div><div style="text-align: justify;">Après un tel périple vous vous doutez bien que les timbres en provenance des Terres Australes sont très recherchés par les collectionneurs. Donc ne jetez en aucun cas vos timbres...ils feront forcément plaisir à quelqu'un.</div><div style="text-align: justify;">En tout cas pour m'écrire c'est simple:</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><span style="font-weight:bold;"><div style="text-align: justify;">Mr Quétel Clément</div><div style="text-align: justify;">Base de Port aux Français</div><div style="text-align: justify;">District de KERGUELEN</div><div style="text-align: justify;">TERRES AUSTRALES ET ANTARCTIQUES FRANCAISES</div><div style="text-align: justify;">VIA LA REUNION</div></span><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Un courrier ça fait tellement plus plaisir qu'un mail! A bon entendeur...lol</div><div style="text-align: justify;">Mais il est vrai que internet offre une option beaucoup plus rapide. Voici l'adresse mail pour m'écrire sur place (normalement):</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><b>cquetel@kerguelen.ipev.fr</b></div><div style="text-align: justify;"><b><br /></b></div><div style="text-align: justify;">A bientôt</div>clémenthttp://www.blogger.com/profile/12176796524855561363noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6149896215693279774.post-8235813662971771692009-11-23T17:30:00.008+01:002009-12-01T18:20:22.668+01:00Comment j'en suis arrivé à partir à Kerguelen...<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj4gE-EnZ_KPn2BtT4_upIU2CDeS9bIVrmvFLq-kaGaoI1fmRxK8VDpo32T5o5Di8jEIgPW3E7UXm-QFKEfTUxfpSX1CEC4PNrDr3NWCSd3Ls2gpB_5t3cIsTVD0qppgOLBjjpU4MW1UpbD/s1600/Kerguelen_topographic_map-fr.png"><img style="float:right; margin:0 0 10px 10px;cursor:pointer; cursor:hand;width: 307px; height: 320px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj4gE-EnZ_KPn2BtT4_upIU2CDeS9bIVrmvFLq-kaGaoI1fmRxK8VDpo32T5o5Di8jEIgPW3E7UXm-QFKEfTUxfpSX1CEC4PNrDr3NWCSd3Ls2gpB_5t3cIsTVD0qppgOLBjjpU4MW1UpbD/s320/Kerguelen_topographic_map-fr.png" border="0" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5407422479315419858" /></a><p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph">Un voyage comme celui-ci ne se prépare pas à la dernière minute. Pour ma part, j’ai postulé au Volontariat Civil à l’Aide Technique (VCAT) avec l'IPEV (Institut Polaire Paul Emile Victor) courant décembre 2008. Autant dire que l’aventure a déjà commencé depuis quelques mois !</p><p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph">Qu’est ce qu’un VCAT ? Pour résumer, c’est l’opportunité pour des jeunes de 18-29 ans de participer à des programmes scientifiques dans les Territoires d’Outre Mer. Entre autre, l'IPEV propose chaque année plusieurs postes de VCAT pour réaliser un volontariat dans les TAAFs (www.vcat-ipev.fr). En ce qui me concerne, j’ai choisi de postuler pour un programme scientifique en charge de l’étude de l’impact de l’Homme et des changements climatiques sur les écosystèmes subantarctiques. Ce programme, appelé Programme Ecobio, est coordonné par l’UMR écobio de l’université de Rennes. Ainsi, alors même qu’aujourd’hui l’écologie prend une place de plus en plus importante dans notre quotidien, il m’a semblé important de participer à un tel programme. Un programme au cœur d’un sujet d’actualité sociale et scientifique. Et ce n’est pas tous les jours qu’on a l’opportunité de réaliser un hivernage dans les Terres Australes et Antarctiques Françaises (TAAF). Je ne peux donc pas cacher que c’est aussi l’envie de vivre une expérience de vie extrême et hors du commun qui m’a poussé à postuler à ce VCAT.</p> <p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph"><b>Début avril</b> - J’ai reçu une réponse positive de la part du conseil scientifique du programme Ecobio ! C’est alors que les choses s’accélèrent. S’en suit une série de tests médicaux et psychologiques dont le but est de s’assurer que je suis en bonne santé. C'est l'ultime étape pour être recruté par l'IPEV!Il faut savoir que l’isolement sur les îles Kerguelen est particulièrement poussé. Le seul moyen de transport pour y accéder est le bateau…et environ 7 jours de mer ! Donc pas le droit à l’erreur médicale avant le départ. Car là-bas, même une pathologie qui serait bénigne en métropole peut vite prendre une tournure plus grave. Heureusement, le district de Kerguelen dispose d’un médecin et d’une infirmière qui peuvent assurer les premiers soins…ouf!</p><p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph">Quoiqu’il en soit, c’est sans contre indication médicale que j’ai passé ces tests. Maintenant c’est sûr, je pars à Kerguelen !</p><p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph"><b>Fin Août</b> - Il est désormais temps de se préparer sérieusement à ce départ.</p> <p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph">Première étape, s’équiper pour affronter sereinement le vent et le froid de Kerguelen. En gros il faut s’imaginer un hiver comme on le vit en métropole…mais un hiver qui dure toute l’année ! Et comme le programme Ecobio nous amène à passer beaucoup de temps dehors pour étudier la végétation, les insectes,…mieux vaut être bien équipé !</p> <p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph">Les cantines (sorte de grosses malles en fer) doivent être expédiées pour le 14 septembre. Me voilà donc à arpenter les rayons Montagne des magasins de sport pour trouver des vêtements chauds…pas évident de trouver des gants et des polaires en plein mois d’août !</p> <p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph">La préparation des cantines est un moment assez stressant ! Il faut se projeter sur place, imaginer tout ce dont je pourrais avoir besoin pendant un an (vêtements, shampoing, dentifrice, médicaments, thé, biscuits…), penser à toutes les petites choses qui deviennent essentielle à son bien être quand on est loin de chez soi (photos des proches, décoration pour la chambre, livres, films, le Mug fétiche pour boire son thé…). C’est un départ avant l’heure !</p> <p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph">Du coup l’euphorie du départ s’estompe un peu pour laisser place à la peur. La peur de l’inconnu, la peur de se séparer de ceux qu’on aime, la peur de ne pas réussir à profiter pleinement du temps qu’il reste. C’est réellement à ce moment là que j’ai commencé à mesurer l’importance de mon choix de partir dans les îles Kerguelen pour 14 mois. Un choix dans lequel se mêlent une envie profonde de vivre un truc nouveau et hors du commun et la peur de tout simplement dire au revoir. Un choix qui n’engage d’ailleurs pas que moi. Il engage aussi ma famille et mes amis, tiraillés par l’envie de me garder auprès d’eux et pourtant si heureux de me voir partir pour une si belle aventure.</p> <p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph">Juste pour info, à l’heure où j’écris, mes cantines sont sur le Marion Dufresne qui navigue tranquillement (enfin je l’espère !) vers Kerguelen. J’espère n’avoir rien oublié !</p> <p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph"><o:p> </o:p></p> <img src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEizfAhHxxM5kI7GZP1RGIo-4qojD9TQ1vdVucEZVOB9QjcWu8ppMozQiIQ3glIN2sNrUhVzGWkny8u7r1lfDO4knoWiIjz_O3lg4qIKCxR9XY2bNPbPsOlGm1wMYEgOtj7qOUPo7fYbiMik/s320/groupego.jpg" style="float:left; margin:0 10px 10px 0;cursor:pointer; cursor:hand;width: 320px; height: 205px;" border="0" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5407338967320677666" /><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><b>Septembre</b> - Pour bien préparer le départ dans les TAAF, les hivernants reçoivent une formation de 8 semaines. Tout commence par une semaine de séminaire à Plouzané, au centre de l’IPEV. C’est l’occasion de rencontrer une bonne partie des personnes que l’on va côtoyer pendant plus d’un an, de mettre des visages sur des noms. Mais ce séminaire permet aussi de recevoir un tas d’informations sur les TAAFs et sur les différents programmes de recherche scientifique qui y ont lieu. Chacun prend ensuite la direction de son laboratoire afin de recevoir une formation plus poussée et plus spécialisée.</p><p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph">C’est ainsi que notre petite équipe Ecobio (Louise, Lise et moi) prenons la direction de Paimpont (près de Rennes) pour suivre la formation Ecobio. Avec moi, Louise (qui part pour le même programme que moi mais sur Crozet) et Lise (ma binôme sur Kerguelen). Au cours de cette préparation nous avons pu rencontrer l’ensemble des scientifiques qui coordonnent le programme Ecobio. Chacun a sa spécialité et se charge donc de nous transmettre un maximum de ses connaissances. Nous tentons donc d’emmagasiner un maximum d’informations concernant les espèces animales et végétales sur lesquelles nous travaillerons une fois sur place. C’est aussi le moment de se plonger dans les protocoles que nous aurons à suivre pendant la durée de l’hivernage.</p> <p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph">Ces 8 semaines sont aussi l’opportunité de rencontrer des gens qui sont déjà partis sur les îles Kerguelen. Ces derniers ne sont pas avares en conseils, anecdotes. Certains y sont partis il y a déjà quelques années et pourtant ils en parlent comme si c’était hier. Une chose est sûre : cette aventure à Kerguelen sera unique et inoubliable.</p>clémenthttp://www.blogger.com/profile/12176796524855561363noreply@blogger.com1